Les erreurs de B-2
B-2 est un bombardier furtif trop furtif qui bombarde trop : il est difficile de savoir ce qu’il fait et ce qu’il fera réellement.
Après un bombardement massif avec beaucoup de dommages collatéraux (le taux de chômage est à 10 %), le paysage apparait nettoyé de l’hypertrophie de la masse monétaire qui était potentiellement très dangereuse, ce qui est très positif, mais ce graphique remet tout en cause :
Graphique 1 :
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Pour la première fois depuis 60 ans, le PIB réel a baissé d’une façon importante depuis le 2° trimestre 2008 : la richesse produite par les Américains a baissé de 3,8 % au 2° trimestre 2009 (par rapport au 2° trimestre 2008) et elle ne dépassera le sommet atteint au 2° trimestre 2008 qu’au 2° trimestre 2010 d’après mes prédictions basées sur le comportement des Américains à partir de l’observation de la variation des agrégats monétaires.
B-2 a eu raison de s’attaquer à l’hypertrophie de la masse monétaire car maintenant l’argent est redevenu sain aux Etats-Unis, ce qui est le premier pilier des Reaganomics, mais la méthode qu’il a utilisée n’a pas donné de bons résultats : dans des conditions beaucoup plus difficiles, Paul Volcker puis Alan Greenspan ont réussi à éradiquer l’inflation sans provoquer la chute du PIB à un tel point ni si longtemps.
La crise des sub-prime puis l’effondrement financier de septembre 2008 n’ont pas eu la même ampleur que la crise de 1929 au cours de laquelle le PIB réel a baissé de 29 % et il a fallu attendre 8 ans (1937) pour que la richesse des Américains retrouve ce niveau de 1929, d’après les chiffres qui m’ont été communiqués par Paul Vreymans, un des économistes de Work For All,
Graphique 2 :
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Quand quelqu’un a fait une erreur, le problème est qu’il risque d’en faire d’autres.
B-2 fait actuellement l’erreur de laisser les marchés d’actions replonger. C’est encore une autre erreur.
Paul Volcker et surtout Alan Greenspan ont su résoudre les problèmes qui se posaient à leur époque.
Tous les deux ont travaillé pendant un certain nombre d’années dans le privé avant de présider la Fed : Paul Volcker à la Chase Manhattan Bank et Alan Greenspan a créé et développé son propre cabinet d’informations financières.
Ben Bernanke n’est qu’un universitaire qui n’a jamais travaillé dans le privé. Il lui manque quelque chose d’important.
Une économie libre est la meilleure solution pour atteindre le potentiel optimal de richesse des nations (et de leurs habitants) mais elle repose sur des équilibres très fragiles. Toute la difficulté est de trouve les bonnes solutions aux problèmes posés.
Ben Bernanke n’est pas le meilleur président souhaitable de la Fed. C’est grave car la politique monétaire de la Fed joue un rôle essentiel dans la richesse des nations.
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