De petits rappels sur quelques notions fondamentales du monétarisme sont encore indispensables en prenant des exemples dans la zone euro …
Au point de départ se trouve ce concept d’argent sain qui est le premier pilier des Reaganomics, c’est-à-dire du monétarisme appliqué car la distribution massive d’argent non gagné est létale.
C’est simple, tout est simple mais cette simple phrase est totalement incompréhensible pour la plupart des Français (et ils ne sont pas les seuls !) mais c’est très important…
Concrètement, premier exemple, pédagogique : des centaines de milliards d’euros sont prêtés aux Grecs (qui sont censés les rembourser !), prétendument pour les sauver mais la conséquence en est simple : la masse monétaire en Grèce augmente de ce fait, ce qui fait baisser le PIB car, pour simplifier, la masse monétaire et le PIB varient en sens contraire. C’est un des grands principes du monétarisme.
Il faudrait faire exactement le contraire pour faire repartir la croissance du PIB : faire diminuer la masse monétaire grecque.
Comment ? Là aussi, la solution est simple : il suffirait que la Grèce sorte de l’euro système, la nouvelle drachme perdant une valeur considérable par rapport aux monnaies de référence, la masse monétaire grecque exprimée en drachmes chuterait monumentalement, ce qui ferait repartir la croissance du PIB car les prestations et produits grecs deviendraient alors compétitifs.
Ainsi par exemple les Européens pourraient y passer des vacances pour une bouchée de pain, denrée qui serait alors devenue rare et chère pour les Grecs dont le pays pourrait cependant repartir sur de bons fondamentaux.
Autre exemple à l’opposé du cas grec : les excédents considérables du commerce extérieur de l’Allemagne en devises sont transférés depuis des années à ces cochons de pays du Club Med, dont la France, cf. mes articles à ce sujet (leurs balances commerciales sont toujours déficitaires), ce qui signifie que de ce fait une partie de la masse monétaire en Allemagne sort anormalement de ce pays (elle est donc inférieure à ce qu’elle devrait être), ce qui augmente la croissance de son PIB au-delà de son potentiel optimal car, pour simplifier, la masse monétaire et le PIB varient en sens contraire.
Les Allemands bénéficient d’une certaine façon de cette situation mais ils y ont perdu plusieurs milliers de milliards d’euros de réserves en devises (cf. pour comparaison, les réserves de la Chine se montaient à plus de 3 200 milliards de dollars fin juin).
Ce sont là deux exemples du monétarisme appliqué à la zone euro. Le plus gros problème de cette zone euro est cette hypertrophie de M1 qui se monte à plus de la moitié du PIB alors que cet agrégat ne représente que 15 % du PIB aux Etats-Unis.
Toujours pour simplifier, M1 qui est constitué de la masse des dépôts sur les comptes courants et des billets en circulation se monte à 5 000 milliards d’euros alors que, par référence aux Etats-Unis, M1 devrait être de 1 500 milliards environ. Ainsi, ce sont 3 500 milliards d’euros qui se trouvent indument sur les comptes de certains heureux Euro-zonards et dans leurs portefeuilles alors qu’ils n’auraient jamais dû leur parvenir.
Ce sont là des revenus qui ont été distribués mais pas gagnés par des produits vendus et payés issus d’un travail.
Ainsi par exemple, tout le monde sait maintenant que beaucoup de Grecs perçoivent des revenus sans travailler et que les impôts et taxes ne permettent pas d’équilibrer les comptes des administrations publiques.
Il en est de même dans ces autres ces cochons de pays du Club Med, les dérives étant de moindre ampleur relative mais portant sur des montants plus importants.
Tout est simple.