Je reprends ici un billet écrit le 3 avril 2007 sur les fonds de pension.
La seule façon de faire repartir la croissance en France est d'adopter un système de fonds de pension selon la formule que je propose.
Dans tous les autres cas, la croissance suivra celle des Etats-Unis : elle est et elle sera négative au cours des prochains trimestres.
Problème : personne ne propose de réformer quoi que ce soit dans ce domaine !
Donc, ça va mal se passer...
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Les montants des actifs des fonds de pension (23 000 milliards de dollars dans le monde fin 2006) sont aux alentours du PIB annuel dans une dizaine de pays de l’OCDE : aux Pays-Bas, en Islande, en Suisse et aux Etats-Unis, et supérieurs à la moitié du PIB au Royaume-Uni, en Finlande, en Australie, en Irlande et au Canada, ce qui signifie que, globalement, les futurs retraités de ces pays auront suffisamment épargné et investi pour bénéficier à l’avenir de revenus qui seront ainsi maximisés compte tenu des contraintes.
Ailleurs, les montants des actifs des fonds de pension représentent une faible part du PIB (souvent moins de 10 %), ce qui signifie inversement que, globalement, ces futurs retraités n’auront pas assez épargné ni investi. Leur niveau de vie baissera à l’avenir.
L’instauration au plus tôt de fonds de pension dans les pays qui ne les ont pas adoptés permettrait de baisser le taux des prélèvements obligatoires, ce qui stimulerait mécaniquement la croissance du PIB qui pourrait alors être supérieure à son potentiel optimal pendant la période de rattrapage de la norme (le montant des actifs des fonds de pension doit être aux alentours du PIB annuel, avec un minimum des deux tiers du PIB).
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Les fonds de pension sont la meilleure solution pour résoudre les problèmes individuels des retraites et pour financer globalement les besoins des entreprises et des administrations car ces investissements en valeurs mobilières sont créateurs de valeur pour l’avenir.
En effet, il est indispensable que les ménages, après avoir acquis leur résidence, placent leur épargne supplémentaire ailleurs que dans des biens immobiliers qui sont stériles car ils ne créent pas de richesses nouvelles.
Par ailleurs, les ménages ne doivent pas trop épargner sur des comptes d’épargne individuels car cette épargne est peu investie par les caisses d’épargne du fait que leur gestion doit rester prudentielle.
C’est en maximisant la satisfaction individuelle des ménages et les bénéfices des entreprises que toutes les parties d’une nation atteignent l’optimum économique.
C’est en financiarisant (presque) toutes leurs activités que les hommes peuvent s’enrichir mutuellement et résorber la pauvreté. En continuant à s’opposer au capitalisme libéral, les Français s’autodétruisent d’années en années…
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Il n’y a pas d’opposition entre les intérêts des individus et des entreprises, mais au contraire une communauté d’intérêts.