Croissance américaine et masse monétaire libre
Les Etats-Unis ne sont pas en récession !
L’observation attentive de la variation des agrégats monétaires, et en particulier de M2-M1 depuis 2005 montre que la croissance du PIB réel revient dans la moyenne de 3,5 % (d’une année sur l’autre),
Graphique 1 :
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En effet, les Américains ont augmenté de plus en plus leur épargne depuis la fin du mois de mai 2005 (M2-M1 augmentait de 4 %) jusqu’à la fin du mois de mars 2007 où l’augmentation de M2-M1 était de 8 %, ce qui signifiait que la croissance du PIB ralentissait de plus en plus,
Graphique 2 :
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Ensuite, à partir du début du mois de mars 2007, la tendance s’est inversée : la pente de l’augmentation de M2-M1 a commencé à descendre et à tendre vers 7 %, ce qui signifie que la croissance du PIB est repartie sur une tendance haussière vers sa moyenne historique de 3,5 %…
Graphique 3 :
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Et cette tendance s’est accentuée à partir du mois de septembre quand il a été clair que la Fed s’apprêtait enfin à baisser ses taux,
Graphique 4 :
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Comme la croissance du PIB réel est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, une augmentation de M2-M1 égale à 7 % correspond à une croissance du PIB réel de 3,5 %,
Graphique 5 :
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Le taux de croissance du PIB réel du 4° trimestre 2007 retenu ici est de 2,5 % d’une année sur l’autre, soit 0,7 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé, et pour le 1° trimestre 2008, les chiffres sont respectivement de 3,5 % et 4,5 %.
Les conclusions de ces analyses sont valables dans la mesure où le comportement actuel des Américains n’a pas considérablement changé par rapport à ce qu’il a été pendant ces 50 dernières années…
Par ailleurs, des écarts à court terme peuvent se produire dans des tendances longues.
Un petit rappel s’impose sur la masse monétaire libre…
La variation de la croissance du PIB réel est inversement proportionnelle à celle de la masse monétaire libre qui est la différence entre l’augmentation de la masse monétaire M2-M1 en données courantes et (moins) le taux de croissance du PIB réel.
C’est la variation de cette masse monétaire libre qui est importante : quand elle augmente, la croissance du PIB diminue, et inversement.
M1 représente l’argent qui se trouve dans les portefeuilles et sur les comptes courants des consommateurs, M2-M1 leur épargne. Les variations de ces agrégats produisent celles de la masse monétaire libre.
Ainsi, dans une situation normale, la croissance du PIB réel est de 3,5 % aux Etats-Unis et celle de la masse monétaire libre est aussi de 3,5 %.
L’augmentation de M2-M1, de 7 % en données courantes, intègre l’inflation totale et un effet de richesse.
Quand la variation de la masse monétaire libre accélère (en dépassant de plus en plus 3,5 %), la croissance du PIB réel ralentit de plus en plus sous son potentiel optimal de 3,5 % et inversement : quand la variation de la masse monétaire libre diminue (en passant de plus en plus sous 3,5 %), la croissance du PIB réel augmente de plus en plus, au dessus de son potentiel optimal de 3,5 %.
Lire l’ensemble de ces billets sur la masse monétaire libre :
1° partie, M3 : http://www.jpchevallier.com/article-11771183.html
2° partie, M2-M1 : http://www.jpchevallier.com/article-11771171.html
3° partie, le béhaviorisme : http://www.jpchevallier.com/article-11771154.html
Mes analyses précédentes sont donc à modifier dans le sens donné ici…
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