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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 18:28

Inflation déflation et panurgisme

 

Aux États-Unis, le taux d’inflation sous-jacente (mesuré par le PCE:PILFE) était de 2,4 % en septembre,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Depuis 2004, l’inflation sous-jacente est largement au-dessus de la limite maximale de 2 % et loin de la zone optimale de 1 à 1,5 %.

 

Les risques de déflation étaient envisageables fin 2003 quand le taux d’inflation sous-jacente était tombé à 1,3 % avec des tendances baissières, mais la reprise de la croissance après la baisse des taux de la Fed a fait remonter l’inflation en 6 mois au-dessus des limites acceptables.

 

La situation est pire encore quand on prend en considération tous les prix, y compris ceux des produits pétroliers : le taux d’inflation (mesuré par le PCE:PI) était alors à un niveau beaucoup trop élevé de 4,2 % en septembre,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

L’indice d’inflation CPI:LFE a baissé en octobre, ce qui est annonciateur de la baisse de l’inflation mesurée par le PCE:PILFE qui n’est pas encore publié pour le mois d’octobre,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

L’inflation doit être considérée sur une longue période.

C’est la politique monétaire menée par la Fed présidée par Paul Volcker qui a réussi à faire baisser l’inflation qui culminait à 10 % en 1980,

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Par la suite, ce grand comique d’Alan Greenspan s’en est attribué tout le mérite après avoir réussi à écarter Paul Volcker de la présidence de la Fed en 1987 (marqué par un losange noir sur ce graphique 4).

 

La crise actuelle est salutaire dans la mesure où elle fait tomber l’inflation dans des limites normales, mais les risques de déflation ne sont pas à prendre en considération actuellement.

 

En effet, il faudrait au moins 6 mois de baisse des prix pour que les risques de déflation commencent à devenir préoccupants.

 

Par contre, certains bonimenteurs et journaleux ont lancé cette idée saugrenue de risques déflationnistes qui est reprise par la communauté financière toujours très panurgiste…

 

*

 

 

Le PCE:PILFE (Personal Consumption Expenditures: Chain-Type Price Index Less Food and Energy) mesure la variation des prix des dépenses effectives des consommateurs.

 

Le CPI:LFE (Consumer Price Index for All Urban Consumers: All Items Less Food & Energy) mesure la variation des prix d’un panier de certains produits de consommation.

***

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commentaires

Y
Un petit commentaire supplémentaire par rapport aux idées de consensus / panurgisme.<br /> <br /> je me suis amusé à faire une analyse des mots recherchés sur google par les internautes. <br /> <br /> Voici quelques résultats :<br /> <br /> "inflation" : recherché mensuellement en moyenne 1.830.000 fois, maximum de recherche (>2.400.000 fois) atteint en juillet 2008 (ça vous étonne ?)<br /> "deflation" : recherché en moyenne 60.000 fois, maximum de recherche 165.000 fois en octobre 2008 (tiens tiens...)<br /> Idem pour "recession". Le pic est atteint en oct (2.740.000 recherches contre 1.000.000 en moyenne). A l'opposé "Investment" s'effondre littéralement passant de 16.600.000 en moyenne à 11.100.000 en octobre.<br /> <br /> La philosophie contrarian suggère que lorsque un consensus est installé nous sommes au point de retournement. Cette règle se vérifie avec le mot "inflation" par exemple (pic atteint en juillet)mais aussi sur le mot euro !! le mot euro a été recherché 25 millions de fois en juin (contre une moyenne de 9 millions / mois). Or le pic de l'euro a été atteint quelques jours plus tard mi-juillet. <br /> <br /> On peut s'amuser avec plein d'autres mots :<br /> krach, Iran, War, gold, housing, oil, etc..<br /> <br /> On voit aussi clairement que la récession du 3eme trimestre a été fabriquée par les médias, car elle ne préoccupait personne avant les évènements de septembre-octobre (contrairement à ce disent les CNBC, Bloomberg et autres)<br /> <br /> Excellent scanner des foules ce Google ...
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C
<br /> <br /> Le comportement des foules (béhaviorisme) joue un rôle essentiel, et c'est,entre autres, ce que les agrégats monétaires montrent bien<br /> <br /> <br /> Tout le libéralisme est basé sur les comportements individuels qui produisent globalement des effets...<br /> <br /> <br /> <br />
L
USA: très mauvais chiffres pour la consommation et les ventes de logements neufs <br /> <br /> © AFP Paul Richards (26/11/08)<br /> <br /> Les dépenses de consommation des ménages américains ont de nouveau baissé en octobre, reculant de 1,0% par rapport à septembre, soit leur plus forte baisse depuis septembre 2001, selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières publiés mercredi.<br /> <br /> Par ailleurs, les ventes de logements neufs aux Etats-Unis sont tombées en octobre au plus bas depuis janvier 1991, chutant de 5,3% par rapport à septembre, pour s'établir à 433.000 unités (en rythme annuel), selon les chiffres publiés mercredi par le département américain du Commerce.<br /> <br /> Les analystes tablaient sur un recul moins marqué des ventes, à 450.000 unités. Les chiffres de septembre ont de plus été revus à la baisse, à 457.000 unités, contre une estimation initiale de 464.000. Sur un an, les ventes de logements neufs affichent en octobre un recul de 40,1%.<br /> <br /> Enfin, le nombre des nouveaux chômeurs indemnisés aux Etats-Unis a reculé au cours de la semaine close le 22 novembre par rapport à la semaine précédente, où il avait été au plus haut depuis 16 ans, a indiqué mercredi le département américain du Travail.<br /> <br /> En données corrigées des variations saisonnières, les 529.000 nouveaux dossiers représentent une baisse de 14.000 par rapport à la semaine précédente (543.000 dossiers, chiffre révisé à la hausse), qui constituait un record depuis juillet 1992. Les analystes tablaient sur une baisse moins marquée, avec 537.000 nouvelles demandes d'allocations chômage.<br /> <br /> Dans le domaine de la consommation, les revenus des ménages ont pourtant augmenté en octobre de 0,3% par rapport au mois précédent, selon les données du département du Commerce, mais avec l'intensification de la crise, les foyers américains ont préféré mettre de l'argent à l'abri en prévision de jours plus sombres, ainsi qu'en témoigne la forte augmentation de leur épargne.<br /> <br /> Les analystes attendaient en moyenne une hausse des revenus des ménages de 0,1%, et une baisse des dépenses de consommation de 0,7%.<br /> <br /> D'après les données affinées pour les mois précédents, octobre a été le quatrième mois consécutif de baisse des dépenses de consommation des ménages (après un recul de 0,1% en juillet et en août, et de 0,3% en septembre), qui en temps normal assurent près de 70% de la croissance américaine.<br /> <br /> Il faut remonter à la dernière récession américaine et à l'automne-hiver 1990-1991 pour trouver plus de quatre mois consécutifs de baisse de cet indicateur clef pour l'économie américaine.<br /> <br /> L'accélération de la baisse des dépenses de consommation corrobore les prévisions de nombres d'économistes, qui s'attendent à une accentuation du recul du PIB au quatrième trimestre.<br /> <br /> Pendant les trois mois d'été, le PIB de la première économie mondiale a reculé de 0,5% (en rythme annuel), plombé par une baisse de la consommation de 3,7% (en rythme annuel), selon la deuxième estimation officielle publiée mardi.<br /> <br /> Selon le ministère, le revenu disponible des ménages a augmenté de 0,4% en octobre après une hausse de 0,1% en septembre et une baisse de 0,9% en août.<br /> <br /> Cette hausse s'est accompagnée d'une forte montée de l'épargne, puisque le taux d'épargne des ménages a atteint 2,4% de leur revenu disponible en octobre, après 1,0% en septembre.<br /> <br /> Le ministère indique par ailleurs que l'indice des prix liés aux dépenses de consommation des ménages (PCE), qui sert généralement de référence à la politique monétaire de la Réserve fédérale, a reculé en octobre de 0,6% par rapport au mois précédent, après avoir augmenté de 0,1% en septembre. C'est le plus fort recul de l'indice depuis septembre 2001.<br /> <br /> Hors alimentation et énergie, l'indice a reculé de moins de 0,1%, indique le ministère, après une hausse de 0,2% en septembre
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C
<br /> Le problème n'est pas de savoir ce qui se passe (c'est connu), mais ce qui va se passer...<br /> <br /> <br />
Y
Exactement ce que je disais il y a qq jours dans un commentaire sur votre blog.<br /> <br /> <br /> C'est d'un comique ! Début juillet, On nous a bassiné avec l'annonce d'une hyper-inflation destructrice et porteuse de famine. C'était certain, tous les économistes de renom, analystes des grandes banques et journalistes de tout poil, le promettaient juré-craché.<br /> Début Novembre, 4 mois plus tard, nous voilà confronté, promis juré-craché, à la déflation en spirale destructrice et porteuse de famine.<br /> A croire que l'on s'adresse vraiment à des moutons malades porteur de la maladie de Creutzfeld-Jacob. Quoi ? C'est la déflation maintenant ? il y a 4 mois c'était l'hyper-inflation ? Vous-vous souvenez ? vite, vite courez sur vos livrets A...<br /> <br /> Je rigole car il y a quand même une justice dans ce bas monde : <br /> - Depuis lors, certains analystes sont au chômage (je pense aux seniors analysts de Lehman, Citi, HSBC, Wachovia en particulier).<br /> - Certains journaux quotidiens sont sur le point de déposer le bilan<br /> - La TV publique, avec ses milliers de journalistes incompétents et anarcho-gauchistes, va dégraisser sous peu.<br /> - Le marché va prendre à revers tous les spéculateurs à la baisse (comme toujours lorsque les consensus baissiers s'installent).<br /> <br /> On parle de déflation ? Fort bien. On en parle aux journaux TV ? Encore mieux. Si le consensus baissier est installé, c'est que nous sommes proches du point bas et du retournement.<br /> <br /> Pour moi, cela est un signe encourageant de reprise de l'investissement, avec des actions bradées à des prix jamais vu (même en 2001 après le 11 septembre)<br /> <br /> Bonne Journée.
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C
<br /> Entièrement d'accord avec vous !<br /> <br /> <br />