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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 15:17

5,7 % de croissance du PIB au 4° trimestre... aux Etats-Unis


Le taux de croissance du PIB aux Etats-Unis a été de 5,7 % au 4° trimestre 2009 par rapport au précédent en taux annualisé, ce qui est largement supérieur à son potentiel optimal,


Graphique 1 :

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Cliquer ici
pour agrandir le graphique.


D’une année sur l’autre, la croissance est positive (de justesse) : +0,1 %,


Graphique 2 :
2010.01.29.2.gdp.48-copie-1.gif
 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Tout n’est pas noir à la Maison Blanche : grâce à leur sauveur élu, les Etats-Unis sont sortis en moins d’un an du gouffre dans lequel les avait plongés W.


Ces chiffres sont conformes à mes prédictions (qui, à +4,4 %, étaient alors inférieures à la réalité, mais je les ai relevées plus tard) mises en ligne dès le 28 octobre 2009, cliquer ici pour lire le billet.


En effet, l’observation de l’évolution des agrégats monétaires permet de prédire les variations du PIB d’une façon très fiable. Cet indicateur est très puissant car il permet de constater les réactions des Américains avec un délai d’une dizaine de jours seulement.


La croissance du PIB est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, c'est-à-dire à la différence entre cette variation de M2-M1 et celle du PIB réel,


Graphique 3 :

 2010.01.29.3.frm60.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


En fait, ce qui est important, c’est la variation de l’agrégat M2-M1 qui correspond à l’épargne des Américains. Elle continue à diminuer, ce qui signifie que les ménages recommencent à augmenter leurs dépenses (la demande augmente), ce qui contribue à augmenter la croissance du PIB pour les trimestres à venir (l’offre répond à la demande),


Graphique 4 :

2010.01.29.4.m2.m1.gif 

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Pour le 1° trimestre 2010, d’après les chiffres de M1 et de M2 publiés par la Fed hier 28 janvier, le taux de croissance du PIB devrait encore augmenter, à +5,8 % (par rapport au précédent en taux annualisé) ou +3,25 % d’une année sur l’autre selon mon tableur,


Graphique 5 :

2010.01.29.5.frm06.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La croissance est forte, supérieure à son potentiel optimal, donc elle est et elle sera inflationniste, ce qui obligera la Fed à augmenter son taux de base dans un avenir proche (ce qui fait baisser l’euro dans cette perspective).


L’inflation sera d’autant plus forte qu’Obaba veut subventionner l’augmentation des salaires dans les entreprises de petite taille (grâce à des crédits d’impôts) !


Sortir de l’obligataire public (surtout de la zone euro et des PIGS), investir en actions de sociétés américaines sous cotées, tel est le bon plan pour les investisseurs avertis (l’indice Stoxx 600 des valeurs européennes sous performe le DJ Total Stock Market de 10 % alors qu’ils étaient en phase au 1° semestre 2007).


Avec Fred Rabeman, analyste technique, nous proposons plusieurs offres répondant à cette demande, en particulier sur des valeurs à très fort potentiel de hausse et sur celles du Dow Jones Industrial Average (renseignements et tarifs sur demande).

***  

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commentaires

A
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Loin de moi l'idée de jouer les empêcheurs de tourner en rond, mais les commentaires sont faits pour apporter aussi la critique.<br /> Je ne suis pas économiste, mais l'avenir et les réflexions de tous bords m'intéressent. A ce sujet, j'ai trouvé, par rapport à votre analyse, un autre économiste qui ne partage pas du tout le point<br /> de vue que vous emettez plus haut.<br /> Je me permets de mettre ces deux analyses en parallèle sur ce site, puisque les deux sites sont différents.<br /> Merci pour vos commentaires que je lirai avec grand intérêt.<br /> <br /> Prendre un trimestre de PIB (avant la révision qui comme les trimestres précédents viendra mais sans tambour ni trompette) comme un acquis de la sortie de crise relève de l'angélisme le plus<br /> parfait.<br /> Il faut tout de même un certain aplomb pour prétendre que « D’une année sur l’autre, la croissance est positive (de justesse) : +0,1 % » alors que la croissance 2009 est sortie après révision à<br /> -2,4%<br /> <br /> Je cite le BEA : « Real GDP decreased 2.4 percent in 2009 (that is, from the 2008 annual level to the 2009 annual level), in contrast to an increase of 0.4 percent in 2008. »<br /> <br /> Avant de pavoiser sur les 5,7% (d'un trimestre sur l'autre en annualisé) il conviendrait, cher monsieur qui veut faire de l'analyse fondamentale, de vérifier d'où viendrait cette embellie (d'un<br /> trimestre sur l'autre) : du phénomène de re-stockage en grande partie et de la manne gouvernementale pour une autre partie. Lisez les chiffres. Ils sont clairs sur ce point.<br /> <br /> Continuons sur la soi-disante corrélation inverse entre PIB et la différence des agrégats M1 et M2.<br /> Montrez nous les données ! Comment prétendre que le taux d'épargne des américains serait en train de fondre (de refondre dirai-je) alors que tout montre au contraire que ceux-ci restreignent leurs<br /> dépenses. (voir graphique de la FED)<br /> <br /> Vous pointez du doigt comme beaucoup de gens l'ont fait à tort à une certaine époque les prétendues erreurs de la BCE parce qu'elle ne suivait pas comme un mouton la politique de taux 0 de la FED.<br /> Même si je n'ai pas beaucoup d'admiration pour les banquiers centraux je dois rendre à la BCE hommage pour avoir résisté et conservé ainsi à ce jour suffisamment de cartouches pour des jours qui<br /> pourraient être encore plus difficiles que ceux passés.<br /> <br /> Vous prétendez que nous devons notre salut aux pays émergents. Le monde a évité une récession profonde grâce aux pays émergents<br /> Soyons raisonnables. Savez vous quel % du PIB mondial ceux-ci représentent ? Alors cherchez et vous verrez que les pays émergents même s'ils prennent année après année un poids de plus en plus<br /> important sont encore loin du compte pour sauver par eux mêmes le PIB mondial.<br /> <br /> En lisant cette affirmation martienne l’une des grandes différences entre la récession que nous venons de traverser et les récessions antérieures, c’est qu’elle s’est accompagnée de gains de<br /> productivité sensibles. j'ai cru tomber de ma chaise ! D'où sort cette fantaisie ?<br /> <br /> Du même tonneau vous avez écrit :La menace qui pèse sur l’économie américaine est liée au fait que sans une demande puissante, le marché du travail pourrait durablement décevoir et ne pas<br /> accompagner la croissance, voire l’empêcher de se développer. la réalité est que l'économie US et donc l'emploi étaient entièrement appuyés à un développement artificiel généré par l'endettement à<br /> outrance (état fédéral, états, entreprises et ménages). Le fait que cet endettement soit aujourd'hui en cours de dégonflement ou du moins n'arrive plus à progresser remet en cause complètement le<br /> modèle de développement américain. Le principal consommateur des quelques biens et nombreux services développés aux USA était, et reste, le consommateur américain (70% du PIB). Le consommateur<br /> américain étant passé d'une logique de consommation à outrance nourrie par l'endettement à une logique de désendettement la consommation n'est plus et pour longtemps le moteur de relance de<br /> l'économie américaine.<br /> <br /> <br /> De plus, il y a énormément d’investisseurs potentiels qu’on n’a pas vu l’année dernière et qui ont besoin – je pense aux particuliers mais aussi aux institutionnels – d’une confirmation de données<br /> macroéconomiques satisfaisantes pour justifier un investissement en actions. et pour cause, les particuliers fuient les actions et entre sur les obligations d'état (voir stat FED). En outre quel<br /> intérêt d'entrer sur les actions alors qu'elles sont à des niveaux de valorisation extravagants ?<br /> <br /> <br /> L’évaluation de la situation au niveau des dettes souveraines tourne également à l’avantage des Etats-Unis Vous rigolez j'espère ! Europe moyenne de l'endettement: 70% du PIB, Etats-Unis selon la<br /> même norme de calcul : 130% du PIB. Comparez ce qui est comparable c'est à dire l'endettement des mêmes structures et ne comparez pas l'endettement du seul état fédéral à l'endettement de toutes<br /> les structures définies dans le traité de Maastricht (état central, régions, communes, villes, sécurité sociale, retraite et entreprises nationalisées).<br /> <br /> La position de l’Europe est très mauvaise<br /> Je ne voudrais pas être à la place des américains ! (voir ci-dessus)<br /> <br /> Un élèment exceptionnel que je ne peux prévoir ?<br /> Les éléments ne manquent pourtant pas il faut juste sortir des journaux habituels pour les découvrir :<br /> Immobilier commercial = 2,5 fois la taille du problème des subprimes<br /> Prêts Alt-A et autres = 2 fois le problème des subprimes<br /> Stock de logement non vendu ... fin du programme de rachat des hypoth par la FED ...<br /> <br /> un rally sur le dollar, qui aura un grand impact.<br /> Si rallye intervenait su le dollar ce n'est pas parce qu'il constituerait comme le répand la rumeur cathodique un refuge vis-à-vis d'autres monnaies mais parce qu'il est la monnaie dans laquelle la<br /> majeure partie des actifs des portefeuilles sont libellés et parce que le dollar a été beaucoup vendu. Une liquidation de positions entrainerait une demande de dollar de la part des brokers comme<br /> en 2008 et une hausse du dollar entrainerait par effet boule de neige une liquidation des positions vendeuses et donc une demande de dollars … c'est aussi simple que ça et n'a rien à voir avec les<br /> rêves de refuge ou autres.<br /> <br /> <br /> Le Top 8 du CAC 40, i.e. les huit groupes de l’indice (hors banques et transport) qui ont un PER 2010 estimé inférieur à treize fois.<br /> Ceci n'a aucun sens, 13 par rapport à quoi ?<br /> Pour que vous puissiez dire qu'une valeur est correctement valorisée il faudrait :<br /> - définir quelle est la moyenne long terme de valorisation<br /> - pour définir cette moyenne il faudrait avoir : un historique et une norme de publication des résultats pérennes (depuis 1950 par exemple) et communes (exemple GAAP)<br /> - il y a pour les 40 entreprises du CAC40 (de mémoire) 10 normes de publications des résultats<br /> - il n'y a pas d'historique long. Beaucoup des entreprises du CAC par exemple étaient il y a peu nationalisées et avaient étaient privatisées avant 1981 après avoir été nationalisées en 1948 … que<br /> valent des historiques aussi chahutés, et de toutes façons inexistants le plus souvent, pour définir une NORME de bonne valorisation<br /> - Dites moi par exemple quel est sur le long terme le niveau de valorisation où les entreprises françaises ont culminé avant 1995 (excès des PER depuis 1995 du fait de la bulle financière) ? À quel<br /> niveau de PER les fins de cycles ont -ils été observés avant 1995 ?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Merci ! ... pour ce récapitulatif de toutes les idioties franchouillardes colportées habituellement par les idiots inutiles.<br /> <br /> <br />
T
<br /> bonjour,<br /> merci pour vos analyse.<br /> merci pour leurs rythme redevenu important.<br /> <br /> une question de néophyte:<br /> "Pas un Krach, mais une forte baisse du prix "<br /> <br /> fondamentalement, pour vous, quel est la définition d'un Krach.<br /> <br /> merci<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Encore bravo a vous JPC<br /> rien a redire vous l'aviez prevus deja depuis 6 mois<br /> c'est beau la connaissance et Schumpeter est grand<br /> DS<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Merci, je comprends mieux pourquoi les états tentent de faire croire aux marchés qu'ils maitrisent leurs déficits.<br /> <br /> On peut donc facilement prévoir, si le PIB est confirmé au prochain trimestre, des difficultés à certains états de se refinancer à bon compte.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> La hausse des taux US ne va t elle pas entraver la hausse de ces fameuses actions américaines ?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Oui, mais dans 2 ans ou +<br /> <br /> <br />