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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:46

 

Cliquer sur le lien pour lire cet article sur mon site et pour les commentaires : Balance des paiements : février, euro fort létal

 

Rédigé par jp-chevallier dans la rubrique France

 

La Banque de France vient de publier les chiffres de la balance des paiements du mois de février 2013. Tout le monde devrait en parler car c’est très important …
Seuls notre Bécassine adorée et certains membres de la nomenklatura de l’€URSS commencent à alerter les Français des dangers encourus, en vain.

La balance des transactions courantes qui synthétise le résultat de l’ensemble des activités courantes d’une nation vis-à-vis du reste du monde montre une dégradation étonnamment régulière depuis que la Banque de France publie ces chiffres, c’est-à-dire depuis le début de l’euro-système, quelle que soit la couleur du gouvernement avec un déficit de 4,950 milliards d’euros pour ce dernier mois, et 5,020 milliards du mois précédent,

Graphique 1 :

L’ardoise se monte maintenant à 222,7 milliards d’euros depuis mars 2005, nouveau record,

Graphique 2 :

Les conséquences en sont occultées par l’existence de la zone euro et par les achats massifs de mauvais bons du Trésor français par des investisseurs à l’étranger, imprudents, ignares et crédules (dont la BNS !) qui commencent à se méfier quand même de ce cochon de pays du Club Med.

Le déficit de la balance commerciale de ce mois a été de 6,2 milliards d’euros contre 6,8 milliards le mois précédent et des excédents de 17 milliards pour l’Allemagne !

Graphique 3 :

C’est à nouveau le grand plongeon mais aucun journaleux, aucun bonimenteur n’en parle.

Depuis juillet 2011, ce déficit fluctue aux alentours de 70 milliards d’euros sur les 12 derniers mois,

Graphique 4 :

Depuis juin 2004, le cumul des déficits des biens seuls atteint un nouveau record de 411,9 milliards d’euros,

Graphique 5 :

Les déficits de la balance commerciale s’expliquent en grande partie par l’euro fort.
Comme la France n’est plus compétitive vis-à-vis de l’étranger et que la crise s’accentue en France et dans les autres cochons de pays du Club Med, les entreprises étrangères n’investissent presque plus en France et les entreprises françaises désinvestissent à l’étranger, la tendance du déficit des IDE (Investissements Directs Etrangers) se poursuit depuis l’adoption de l’euro,

Graphique 6 :

Depuis juillet 2011, le cumul des déficits des IDE fluctue autour de 615 milliards d’euros (depuis l’adoption de l’euro), somme vertigineuse dont personne ne parle !

Graphique 7 :
(impossible pour l’instant de metre en ligne ce graphique)
Comme je l’ai écrit à maintes reprises, les déficits des différentes rubriques de la balance des paiements sont obligatoirement compensés par des transferts comptabilisés dans cette rubrique absconse N.4.700. Compte financier, Autres Investissements, Transactions nettes, France vis-à-vis du reste du monde, Solde, Non CVS-CJO, Mensuel, correspondant à la dette nette de la France vis-à-vis de l’étranger quand les transferts de capitaux libres ne peuvent pas le faire.
Le montant de la dette nette apparente de la France était redevenu proche de zéro, ce qui était moins inquiétant en apparence que pendant les grandes turbulences financières,

Graphique 8 :
(impossible pour l’instant de metre en ligne ce graphique)
Comme je l’ai écrit précédemment, ces transferts proviennent des excédents allemands, des investissements en portefeuille en France d’opérateurs à l’étranger et indubitablement par le rapatriement de milliards de dollars empruntés par les Gos banques françaises aux Etats-Unis pour ne pas être en défaut de paiement dans cette devise ce qui cache l’ampleur des déficits réels (plus de 1 000 milliards d’euros !).

Et pour terminer joyeusement, il ne faut pas oublier que les erreurs et omissions de la Banque de France sur la balance des paiements peuvent fluctuer de plus de 50 milliards d’euros d’un mois sur l’autre : au cours de ce dernier mois, 7 milliards sont perdus quelque part, et personne ne sait où ils se trouvent !!!

Graphique 9 :

L’€URSS est une machine infernale ingérable que plus personne ne maitrise. Les banques centrales de l’euro-système enregistrent normalement les transactions courantes mais un certain nombre d’opérations intra-communautaires échappent à leur contrôle.
C’est avancer les yeux fermés au bord du gouffre.

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