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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 17:26

 

Cliquer sur le lien pour lire cet article sur mon site : € crise : scénario plausible

 

Rédigé par jp-chevallier dans la rubrique Europe

 

Entre le plus pire et le moins pire, un scénario plausible est maintenant discernable à court terme : la Grèce, en faillite, va sortir de l’euro-système et les big banks too big to fail de la vieille Europe vont devoir être recapitalisées par les Etats, c’est-à-dire par les constribuables de façon à respecter les règles prudentielles d’endettement à savoir un leverage (mon multiple µ) aux alentours de 10, c’est-à-dire un ratio Tier 1 réel et non trafiqué de l’ordre de 10 % selon les méthodes de calcul préconisées par ce bon vieux Greenspan et que j’applique et non comme le font à tort les banques européennes.

En effet, Jan Kees de Jager (ministre des Finances des Pays-Bas) et son homologue allemand Wolfgang Schäuble ont déclaré que la Grèce ne pouvait pas échapper à la faillite et donc qu’elle devait sortir de la zone euro d’une façon ou d’une autre.

Ces deux pays sont maintenant les seuls contributeurs au maintien de la Grèce dans l’euro-système grâce aux excédents de leur commerce international. Leur décision est sans appel.

Le problème majeur n’est pas le niveau des dettes publiques officielles de la Grèce, mais l’écart, irrattrapable, entre le niveau et les gains de productivité globale de ce pays par rapport à ceux de l’Allemagne et des Pays-Bas, comme je l’ai écrit à maintes reprises.

Ce problème est aggravé par le fait que les big banks too big to fail de la vieille Europe ont d’un commun accord, publié des comptes, surtout au 30 juin dernier, qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité ont prenant en compte une décote que de 21 % sur les bons du Trésor grec, loin de leur juste valeur de marché comme l’a fort justement relevé Steven Maijoor, Chair of European Securities and Markets Authority de l’IASB.

Les banques grecques n’ont en réalité plus de capitaux propres. Les autres banques européennes qui ont des bons du Trésor grec dans leurs comptes vont devoir enregistrer des pertes considérables. Comme elles sont too big to fail, elles devront être recapitalisées pour des montants considérables : il manque 385 milliards d’euros à nos Gos banques françaises pour respecter les règles prudentielles d’endettement, comme je l’ai écrit.

Les dominos de la vieille Europe sont sur le point de tomber mais la zone euro ne sombrera pas tout de suite : le désordre durera un certain nombre d’années car la nomenklatura euro-zonarde ne voudra pas adopter la seule mesure salvatrice qui s’impose, à savoir la fin de cette monnaie unique contre nature et le retour aux monnaies nationales de ses pays membres.

En considération de ce scénario plausible, il importe plus que jamais de sauver son capital comme je l’ai indiqué. C’est une question de survie.

Cliquer ici pour lire l’article du Spiegel sur la déclaration de Wolfgang Schäuble qui précise que la Grèce ne peut pas échapper à la faillite et qu’un grand nombre de big banks too big to fail devront être recapitalisées dans la douleur,

Document 1 :

Cliquer ici pour voir la page d’accueil de l’IASB et cliquer ici pour lire la lettre de Steven Maijoor du 4 août.

D’après Steven Maijoor, des banques européennes ne comptabilisent pas les bons du Trésor grec à leur juste valeur de marché comme l’impose la règle IAS 39

Document 2 :

… sous le prétexte que ce marché ne fonctionnerait pas normalement, ce qui est manifestement faux…

Document 3 :

… car il est difficile d’imaginer qu’il puisse y avoir des acheteurs pour des bons grecs à la valeur retenue par ces banques,

Document 4 :

Après ce scénario plausible pour le court terme, il n’est pas possible de retenir de scénarii possibles car tout dépendra des décisions qui seront prises par les dirigeants politiques européens, ce qui est totalement imprévisible car elles ne dépendent pas de la logique économique mais de l’irrationalité des hommes (et des femmes).
Tout est simple, ou presque…

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