Balance commerciale et euro
La balance commerciale française fluctuait autour de l’équilibre dans les années 80 et 90 mais une tendance déficitaire s’est installée depuis 1997,
Graphique 1 :
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La tendance déficitaire est très nette depuis 1997,
Graphique 2 :
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L’adoption de l’euro en est la cause principale.
En effet, dans un système de parités fixes de type Bretton-Woods, le pays dont la productivité est la plus élevée joue le rôle directeur.
L’euro est fort parce que l’économie allemande est forte : les entreprises allemandes exportent dans le monde entier des biens dont la demande est forte, avec des prix élevés.
Dans un tel système de parités fixes, les investissements étrangers ne sont plus rentables dans les pays dont la productivité est inférieure à celle du pays le plus performant et les capitaux nationaux ont intérêt à s’investir dans d’autres pays, ce qui contribue au fil des années à détériorer la balance commerciale.
Milton Friedman et les monétaristes ont développé ces analyses depuis plusieurs décennies et ils ont défendu un système de changes libres qui permet d’assurer les parités optimales à tout moment dans tous les pays, et qui fonctionne correctement depuis plus de 35 ans.
Les gens de la Banque de France qui n’ont aucune culture économique monétariste en découvrent ingénument les effets. L’Argentine en a fait la cruelle expérience.
L’euro-système est très pernicieux car les déficits français (€40 milliards) n’ont aucune conséquence car ils sont équilibrés par les excédents allemands (€200 milliards).
Le seul indicateur qui se manifeste est l’augmentation du rendement des obligations souveraines dont l’écart par rapport au Bund donne le montant de la surévaluation de monnaies (comme celle de la France et de l’Italie) par rapport à leur parité optimale.
La spéculation sur les marchés des capitaux permet d’anticiper l’évolution inéluctable : la fin de l’euro.
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Aux Etats-Unis, le déficit commercial est compensé par des entrées nettes de capitaux qui assurent l’équilibre de la balance des paiements. Les marchés corrigeront un jour, a déjà dit Alan Greenspan : les Américains achèteront alors moins de biens fabriqués à l’étranger.
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Sources : Insee, http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_trim/Series/t_900_21_12.xls
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J’avais consacré des billets à ce sujet sur mon ancien blog sur le site de " l’Institut Turgot " mais Guy Millière et sa bande de margoulins ont tout fait disparaître à la fin du mois de juillet…
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