L’Euro-système sous pression
Les pressions sur la zone euro augmentent : l’Euro-système ne peut plus maintenir les rendements des bons à 3 mois au-dessus de 2 % depuis hier 19 novembre,
Graphique 1 :
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Les taux de la BCE devraient être au même niveau que ceux de la Fed, les marchés nord-américains et euro-zonards étant au diapason.
Ils sont donc actuellement fortement restrictifs.
Les pressions sur la France restent élevées : l’écart entre les rendements des bons des Trésors français et allemands à 10 ans est aux alentours de 9 à 10 %,
Graphique 2 :
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La lire italienne est toujours accrochée à une dévaluation potentielle supérieure à 25 %,
Graphique 3 :
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À ce sujet, une arnaque caractéristique du comportement des banques françaises m’a été signalée…
Les banques ont été obligées d’acquérir des bons des Trésors de la zone euro et elles cherchent à s’en débarrasser car elles constatent que leur valeur baisse et elles craignent de perdre encore davantage d’argent sur ces opérations.
Comme la BCE fait pression pour que les banques ne remettent pas sur le marché les mauvais bons, ceux qui perdent de la valeur, le meilleur moyen pour les banques françaises de s’en débarrasser est de les refiler à leurs clients en leur faisant miroiter l’avantage de rendements élevés sans risques puisque ce sont des bons du Trésor… italien, donc de la zone euro.
Le jour où les clients grugés voudront céder ces bons, ils auront encore perdu de la valeur, ce qui aura ôté tout intérêt à cet investissement.
Pire : en cas d’éclatement de l’Euro-système, les clients recevront des lires dévaluées de plus de 25 % par rapport au DeutscheMark.
Merci à Josick Croyal de m’avoir signalé cette arnaque typique du monde bancaire.
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