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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 22:01

Une crise bancaire ! où ça ?


$194 milliards ont été alloués à ce jour au plan de sauvetage de 320 banques américaines (sur 8 000 banques au total) mais certaines d’entre elles n’en veulent pas finalement car le nouveau président impose une immixtion inacceptable de l’État dans leur gestion.


8 banques seulement ont reçu plus de $3,5 milliards : $25 milliards (chacune) pour Citigroup, JPMorgan, Wells Fargo, Bank of America, $10 milliards pour Goldman Sachs et Morgan Stanley, $7,6 milliards pour PNC, $6,6 milliards pour US Bancorp.


Ces banques respectent toutes le ratio Tier d’origine calculé par le rapport µ entre le total des dettes sur les capitaux propres :

 

JPMorgan

 

 

Wells Fa

 

 

B of Am

 

 

Goldman

 

 

Morg St

 

 

PNC

 

 

USBanc

 

 

Liabilities

 

 

2 008

 

 

1 211

 

 

1 641

 

 

820

 

 

608

 

 

131

 

 

237

 

 

Equity

 

 

166,9

 

 

99,1

 

 

177,1

 

 

64,4

 

 

50,8

 

 

14,2

 

 

26,3

 

 

µ

 

 

12,03

 

 

12,22

 

 

9,27

 

 

12,74

 

 

11,96

 

 

9,24

 

 

9,00

 

 


… alors que les grandes banques européennes ont toutes des µ supérieurs à 25 !


Une crise bancaire ! où ça ?


Ah ! oui, en Europe, pas aux États-Unis !


Tout le reste n’est que littérature pour journaleux et bonimenteurs.

***

Les chiffres sont ceux du 31 décembre 2008 (ou de fin novembre), sauf pour PNC au 30 septembre. Pour Citigroup, voir l’évolution des chiffres sur un billet précédent.

***

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commentaires

Z
Si les banques US respectent toutes le ratio Tier, pourquoi l'état US leur donne t-elles des fonds et pourquoi acceptent-elles cet l'argent ?<br /> Je ne comprends absolument pas pourquoi vous parlez d'immixtion inacceptable de l'état !
Répondre
C
<br /> Les quelques grandes banques US ont été obligées de recevoir des investissements publics pour respecter les ratios d'endettement, je crois que j'ai été assez clair là dessus,<br /> ... et les autres banques se rendent compte que l'intervention de l'Etat n'est finalement pas avantageuse pour elles<br /> <br /> <br />
L
en complément :<br /> <br /> petite revue de presse audio interessante de radio canada sur sauvetage des banques et zone euro...<br /> <br /> http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3D/Medianet/2009/CBF/LheureDesComptes200901301830_3.asx<br /> <br /> --------------------------<br /> et le papier du toujours interessant Michael Boskin dont il est question dans cette revue de presse.................<br /> <br /> Dix ans d’Euro<br /> by Michael Boskin<br /> <br /> Michael BoskinPALO ALTO – Le début de l’année 2009 restera dans les mémoires comme synonyme d’actualité économique désastreuse et de politiques économiques polémiques dans presque tous les pays. Il marque aussi le 10e anniversaire de la création de l’euro, la monnaie commune qui rapproche encore un peu plus des centaines de millions d’Européens par le biais de leurs affaires économiques et financières. Il vaut la peine de s’arrêter un instant pour commémorer ce remarquable événement, et étudier l’impact de l’euro sur la crise mondiale actuelle. <br /> <br /> L’euro a été lancé en janvier 1999 pour un ensemble de raisons complexes, économiques, financières, politiques et historiques. C’était la cerise finale sur le gâteau élaboré par de nombreux dirigeants d’après la Seconde Guerre mondiale, conduits par le souvenir de deux horribles guerres mondiales nées en Europe et qui l’avaient consumée au cours du demi-siècle précédent, afin de créer des liens économiques et politiques plus solides. <br /> <br /> Il y a dix ans, le lancement de la nouvelle monnaie suscitait de vraies inquiétudes. Les gens allaient-ils abandonner leur monnaie et utiliser le nouvel euro ? Celui-ci se maintiendrait-il face au dollar ? (Lancé à 1,18 $, il commença par plonger à presque 0,80 $ puis repartit à la hausse, avec un pic à près de 1,60 $ en 2007-2008, avant de redescendre autour de 1,30 $.) <br /> <br /> Quand un groupe de devises individuelles est remplacé par une monnaie unique, comme l’ont été le mark allemand, le franc français, la lire italienne, la peseta espagnole et d’autres, deux bénéfices s’imposent dès le départ : une baisse des coûts de transaction et une plus grande transparence. <br /> <br /> Être débarrassé des coûts et des inconvénients des incessantes transactions de devises et de l’incertitude qui naît des fluctuations entre les monnaies est une bénédiction pour la zone euro. Et la tarification des biens et du travail dans toute la zone, qui possédait auparavant différents taux de change, devient bien plus transparente. Le coût d’une minute de téléphone portable en Italie, par exemple, se compare aujourd’hui bien plus facilement avec celui de l’Allemagne et de la France. <br /> <br /> Ces doubles bénéfices viennent compléter les avantages de taille des zones de libre-échange. L’Europe est encore en train de réaliser tout le potentiel de ces bénéfices, mais tout en se débattant avec les fusions transnationales naturelles et les faillites ou remplacements d’éminentes entreprises nationales par des rivaux plus compétents d’autres pays. <br /> <br /> De nombreux partisans de l’euro ont avancé qu’il se transformerait rapidement en devise de réserve alternative aux côtés du dollar, voire le remplacerait, sur les marchés mondiaux. La plus grande partie du commerce mondial est encore facturée en dollars, mais l’euro émerge progressivement en tant qu’alternative viable – une monnaie forte soutenue par la crédibilité anti-inflationniste durement gagnée de la Banque centrale européenne. <br /> <br /> Qu’en est-il des coûts ? Pourquoi tous les pays ne rejoignent-ils pas des zones de monnaie unique, ou pourquoi ne pas créer une seule monnaie mondiale, comme le suggère le lauréat du Nobel Robert Mundell ? <br /> <br /> Une raison, évidente, est que les zones de monnaie unique comportent aussi des inconvénients. Imaginons que le sud de l’Europe soit bien plus durement frappé que le nord par la récession actuelle. Une économie dispose de deux moyens potentiels pour s’adapter et modérer son déclin. Le premier est la dépréciation naturelle de sa monnaie, qui rend les exportations plus compétitives et les importations plus chères. Cet effet amortit en partie le déclin. À défaut, la main d’œuvre peut migrer du sud de l’Europe, au forts taux de chômage, au nord, où le chômage est moindre. <br /> <br /> Les États-Unis offrent un exemple parlant d’une telle mobilité de la main d’œuvre. Au début des années 1980, quand le chômage américain atteignait presque 11 %, de nombreux travailleurs ont quitté ce qu’on appelait la Rust Belt – la zone industrielle la plus durement touchée du nord du Midwest – pour s’installer dans d’autres régions du pays. Au début des années 1990, alors que la Californie connaissait une récession plus grave, ses habitants sont partis trouver du travail dans les États voisins. La migration de la main d’œuvre jouait le rôle de soupape de sécurité contre une aggravation du chômage. <br /> <br /> Les flux migratoires de main d’œuvre sont historiquement bien moins importants en Europe. Beaucoup se refusent à arracher des racines profondément ancrées dans leur région d’origine ; d’autres ne veulent pas aller dans un pays étranger, où la langue et la culture peuvent être des obstacles. Avec une mobilité du travail réduite, et l’euro qui élimine les autres amortisseurs (les ajustements de taux de change), les pays qui connaîtront la pire récession subiront une énorme pression. C’est ce qui a poussé certains économistes à mettre en doute le bien fondé de l’idée de la zone euro, et à prédire qu’une fois confrontée au test d’une grave récession différentielle, elle s’effondrera. <br /> <br /> Une faible inflation, pas de risque de change, une baisse des coûts de transactions et une plus grande transparence ont contribué à faire de l’euro un succès. Mais sa moins grande flexibilité en réaction aux chocs économiques va sans doute le mettre à l’épreuve. Et la crise actuelle souligne effrontément les réactions fiscales disparates, voire discordantes, adoptées par les gouvernements de l’Union européenne. <br /> <br /> Voilà qui soulève une vieille question, à savoir si une union monétaire peut fonctionner sans union fiscale, ou tout au moins avec des règles fiscales plus fortes et plus contraignantes (les critères de Maastricht sont trop faciles à enfreindre). Il faut ajouter à cela une réglementation financière et des politiques de renflouement coordonnées, car les dépôts traversent rapidement les frontières en réaction aux garanties et aux assurances nationales dans la zone euro. <br /> <br /> La deuxième décennie de l’euro sera-t-elle aussi réussie que la première ? La crise financière et l’aggravation de la récession ont créé de nombreux défis. Les économies moins compétitives de la zone euro sont attachées à la politique monétaire (aux taux d’intérêt) fixée par la BCE, mais poursuivent des approches différentes dans le domaine des renflouements de banques et des incitations fiscales. L’Italie et la Grèce, en particulier, ont de graves problèmes de dette en plus des préoccupations des marchés financiers sur l’éventualité de faillite ou de départ de la zone euro. Les écarts entre les rendements des obligations allemandes d’un côté, et italiennes et grecques de l’autre ont atteint des records. Les prix des assurances pour non-paiement ont triplé. <br /> <br /> Mais les économies les plus faibles bénéficient de la crédibilité anti-inflationniste de la BCE et d’une protection contre les fortes fluctuations des taux de change. En effet, éviter les incessantes dévaluations rivales est davantage une bénédiction qu’un problème. Voire, cela pourrait même rendre l’adhésion plus attrayante pour des pays non-membres comme le Danemark et la Pologne. <br /> <br /> <br /> Michael Boskin enseigne l’économie à l’université de Stanford et est membre de la Hoover Institution. Il a présidé le Conseil économique du président George H. W. Bush de 1989 à 1993.
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D
Désolé pour ce lien qui n'a pas fonctionné. Voici l'adresse<br /> <br /> http://fr.novopress.info/?p=15361#more-15361<br /> <br /> J'espère que vous pourrez y jeter un oeil ; grâce à vous et à votre vision critique de la réalité, j'apprends beaucoup de choses : donc merci!
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C
<br /> <br /> Non, ce lien ne marche pas,<br /> Cliquer ici pour avoir le bon lien<br /> <br /> MA plait beaucoup à l'extrème droite nationaliste antiaméricaine<br /> Comme je l'ai déjà dit, il se trompe sur tout, en particulier sur la création monétaire à partir du crédit, erreur typiquement française<br /> On en voit le résultat !<br /> <br /> <br /> <br />
L
bonjour et merci a vous pour ce nouveau billet...eh oui a force de voir la paille chez le voisin (americain) et de s'en réjouir on ne voit pas la poutre qui vous réduit le champ de vision(en zone euro)...<br /> la preuve par l'absurde (quoique) que le systeme bancaire européen va tres mal c'est que malgré des taux interbancaires qui se détendent jour apres jour (libor et euribor) les banques euro refusent toujours de se préter entre elles...<br /> et c'est ainsi que l’essentiel du placement des dettes bancaires garanties par les Etats sont souscrites par les banques. Celles-ci remplacent avantageusement les prêts interbancaires, gelés depuis de<br /> nombreux mois, par ces dettes garanties, et donc sans risque de crédit, et refinançables auprès de la BCE à un taux plus avantageux...<br /> ceci peut avoir pour conséquence de pousser les entreprises européennes (qui n'ont pas besoin de se rajouter un tel fardeau) a se financer sur le marché obligataire a des taux prohibitifs...d'ou une M2-M3 qui continuerait de s'affaisser et qui au regard de la M3 signifierait non pas un retour de la croissance pour la zone euro mais un affaissement significatif de la trésorerie des entreprises face a une augmentation de leurs charges financieres...c'est une hypothese que vous aviez avancé et qui semble se confirmer <br /> <br /> http://www.jpchevallier.com/article-26266697.html<br /> --------------------------------------<br /> mes sources :<br /> <br /> THE WALL STREET JOURNAL <br /> <br /> L'émission d'obligations a atteint un record en janvier à 42,35 milliards d'euros, soit 70% de plus que son précédent point haut en janvier 2003. Cette résurgence reflète la soif de rendement des investisseurs. <br /> <br /> Alors que le rendement des emprunts d'Etat est faible et que les dividendes sur les actions sont menacés, les obligations d'entreprises apparaissent comme une oasis dans la crise économique. L'indice iBoxx des obligations d'entreprises de la zone euro présente un rendement de 6,2%, soit 3,36 points de pourcentage de plus que les emprunts d'Etat. L'écart est le triple du spread moyen sur la période 2003-2008. <br /> <br /> Les efforts du gouvernement pour soutenir le système financier ont aussi contribué à stimuler la demande. L'essentiel de la dette émise par les banques est désormais sous garantie d'Etat et à plus faible rendement, renforçant l'attrait des obligations non financières. <br /> <br /> Ce phénomène a conduit à des sursouscriptions spectaculaires. Ainsi, l'offre de Nokia à 1,75 milliard d'euros a reçu des demandes pour un montant total de plus de 9 milliards d'euros. <br /> <br /> C'est une chance pour les emprunteurs. Le marché bénéficie d'une offre différée importante alors que les entreprises tentent de réduire leur dépendance aux banques. Jusqu'ici, les nouvelles émissions ont reçu un bon accueil. Cela crée une opportunité de prendre ses bénéfices rapidement et de les recycler dans l'émission suivante. <br /> <br /> Les emprunteurs feraient bien d'en profiter pendant qu'il en est temps. Après tout, si les spreads se sont élargis, en termes absolus, les rendements ont chuté en Europe d'un pic de 7,2% en octobre à 6,2%, ce qui n'est pas beaucoup plus que la moyenne des sept dernières années de 5,04%. <br /> <br /> -Richard Barley, The Wall Street Journal <br /> 30/1/09 <br /> <br /> --------------------------------------<br /> Nouveau ralentissement de la masse monétaire M3 en zone euro<br /> <br /> <br /> L'agrégat a augmenté de 7,3% sur un an, après 7,7% le mois précédent, a indiqué la BCE dans un communiqué. Les économistes sondés par l'agence Dow Jones Newswires avaient parié dans leurs consensus sur un ralentissement plus léger (+7,6%).<br /> (afp) - La croissance de la masse monétaire M3, indicateur avancé d'inflation de la zone euro, a de nouveau ralenti en décembre selon des chiffres provisoires publiés jeudi par la Banque centrale européenne (BCE).<br /> <br /> L'agrégat a augmenté de 7,3% sur un an, après 7,7% le mois précédent, a indiqué la BCE dans un communiqué. Les économistes sondés par l'agence Dow Jones Newswires avaient parié dans leurs consensus sur un ralentissement plus léger (+7,6%).<br /> <br /> 29/1/09<br /> ---------------------------------------------------------------<br /> portez vous bien....
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D
Cher Monsieur Chevallier, j'aimerais avoir votre avis sur ce texte :<br /> <br /> Maurice Allais<br /> <br /> Merci pour votre réponse.
Répondre
C
<br /> Pas de texte !<br /> De toutes façons, MA n'a jamais rien compris aux problèmes de politique monétaire<br /> <br /> <br />