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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 15:52

Hyper réactivité des Américains


Les Américains réagissent vite et d’une façon très importante : dans la semaine finissant le lundi 19 janvier (la veille de l’investiture de Barack Obama), ils ont diminué le montant de leurs comptes courants (TCD) de $55 milliards,

Graphique 1 :

 

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Les variations des agrégats monétaires d’une semaine à l’autre sont de très grande ampleur : les Américains ont augmenté leur épargne de $135 milliards dans la semaine suivant l’effondrement financier du 15 septembre 2008 et de $88 milliards au 19 janvier,

Graphique 2 :

 

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À titre de comparaison, les variations étaient de l’ordre de $50 milliards après les attentats du 11 septembre 2001. Elles sont de plus en plus importantes, c’est le temps des turbulences…

Graphique 3 :

 

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L’épargne des Américains (placée dans les caisses d’épargne) atteint maintenant $6 700 milliards, soit $400 milliards de plus qu’avant le 15 septembre. Ce sont donc $400 milliards qui ne sont pas dépensés et qui ne sont pas produits, ce qui fait baisser le PIB,

Graphique 4 :

 

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L’augmentation de l’épargne est de 10,2 % d’une année sur l’autre, ce qui est trop élevé, largement au-dessus de la neutralité de 7 %,

Graphique 5 :

 

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Comme la croissance du PIB est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, le PIB diminue,

Graphique 6 :

 

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La croissance du PIB a été de – 3,8 % au 4° trimestre 2008 par rapport au trimestre précédent en taux annualisé, ce qui est très proche de mes prédictions qui étaient de 3,4 % !


D’une année sur l’autre, la croissance du PIB a été négative : - 0,2 % contre – 0,1 % pour mes prédictions, cf. mes billets antérieurs.


Il suffit de peu de chose, quelques paroles optimistes après l’adoption du plan de sauvetage de Barack Obama par exemple, pour que les Américains dépensent à nouveau $500 milliards supplémentaires en diminuant leur épargne excédentaire et en vidant leurs comptes bancaires, ce qui fera repartir la croissance du PIB qui sera forte car les patrons profitent de l’ambiance de crise donnée par les journaleux et les bonimenteurs pour licencier, ce qui fait augmenter la productivité puis la croissance du PIB réel, comme en 2003-2004, sur d’excellents fondamentaux (l’inflation baisse avec la croissance).


Pour le 1° trimestre 2009, je retiens a priori une stagnation du PIB par rapport au trimestre précédent, de l’ordre de + 0,2 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé, soit – 0,3 % d’une année sur l’autre.


La destruction créatrice aura été gigantesque en 2008 et elle a concerné massivement et spectaculairement le secteur bancaire pour la première fois, mais ce qui s’est passé n’est pas du tout comparable à la crise de 1929 !

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