Wells Fargo 2° trimestre
Wells Fargo respectait largement les ratios Tier d’origine avant 2008,
Tableau 1 :
Wells Fargo
| 2004
| 2005
| 2006
| 2007
| 2008
|
actions préférence
| 0,3
| 0,3
| 0,4
| 0,5
| 31,3
|
total dettes réelles
| 390,0
| 441,1
| 436,2
| 527,8
| 1 210,6
|
capitaux propres réels
| 37,8
| 40,7
| 45,8
| 47,6
| 99,1
|
µ réel
| 10,3
| 10,8
| 9,5
| 11,1
| 12,2
|
Tier d'origine réel
| 9,7
| 9,2
| 10,5
| 9,0
| 8,2
|
L’effondrement financier après le 15 septembre 2008 a fait tomber les ratios de Wells Fargo tout en restant quand même dans les normes, y compris après l’intégration de Wachovia au 4° trimestre 2008,
Tableau 2 :
Wells Fargo
| 2008Q2
| 2008Q3
| 2008Q4
| 2009Q1
| 2009Q2
|
actions préférence
| 0,7
| 0,6
| 31,3
| 31,4
| 31,5
|
total dettes réelles
| 561,1
| 575,4
| 1 210,6
| 1 185,6
| 1 169,6
|
capitaux propres réels
| 48,0
| 47,0
| 99,1
| 100,3
| 114,6
|
µ réel
| 11,7
| 12,3
| 12,2
| 11,8
| 10,2
|
Tier d'origine réel
| 8,5
| 8,2
| 8,2
| 8,5
| 9,8
|
Les dirigeants de Wells Fargo ont parfaitement bien redressé la situation au point que les ratios de la banque au 30 juin respectent les exigences de ce bon vieux Alan Greenspan.
En assimilant les actions de préférence aux capitaux propres (comme le font à tort les Européens, ce qui est une grave erreur), les ratios sont encore meilleurs,
Tableau 3 :
Wells Fargo
| 2008Q2
| 2008Q3
| 2008Q4
| 2009Q1
| 2009Q2
|
Total dettes
| 560,8
| 575,1
| 1 207,3
| 1 178,8
| 1 162,8
|
Capitaux propres
| 48,3
| 47,3
| 102,3
| 107,1
| 121,4
|
µ publié
| 11,6
| 12,2
| 11,8
| 11,0
| 9,6
|
Tier d'origine
| 8,6
| 8,2
| 8,5
| 9,1
| 10,4
|
Un petit rappel…
Le problème essentiel des banques (depuis qu’elles existent) est d’avoir beaucoup de capitaux propres par rapport au total de leurs dettes.
Actuellement, Alan Greenspan considère que les capitaux propres devraient représenter au moins 10 % du total des dettes, soit un µ (son inverse) inférieur à 10.
Les normes sont celles du ratio Tier d’origine de 8 % (avec un µ de 12,5), étant entendu que les actifs ne peuvent être financés que par de véritables capitaux propres ou des dettes.
De grandes banques américaines ont dépassé ces normes à partir de 2006.
Les autorités (les gens de la Fed et du gouvernement) ont provoqué une destruction historique dans le secteur bancaire pour créer de grandes banques respectant à nouveau et durablement les normes, sinon l’Amérique aurait pu tomber effectivement au fond du gouffre.
Je suis toujours très surpris de constater que les Français (et même des francophones incluant donc des petits Suisses et des Canadiens) ne comprennent pas ces problèmes bancaires qui sont fondamentaux.
Il devrait pourtant y avoir des Français (plus ou moins) francophones capables de comprendre des textes écrits en anglais accessibles par Internet, ce qui n’est pas un exploit exceptionnel.
Ainsi par exemple, John Mauldin a consacré un de ses derniers articles à ce sujet, cliquer ici pour le lire.
Comme d’autres Américains, il s’inquiète des conséquences d’un tsunami bancaire en Europe sur l’économie des Etats-Unis !
… Et je suis très surpris de constater que je suis encore et toujours le seul en France et en français à mettre en évidence ce risque de tsunami bancaire qui peut se produire à tout moment et à m’en inquiéter (pire : on conteste mes analyses !).
Cliquer ici pour lire le communiqué de Wells Fargo.
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