Vox clamabat in deserto
Extrait d’une dépêche Reuters de ce jour :
Ceux qui ont osé émettre une recommandation à l'achat sur les valeurs bancaires avant leur remontée depuis mars dernier se comptent sur les doigts de la main. Et aucun n'avait poussé à vendre Lehman Brothers avant sa faillite retentissante il y a un an.
"Il y a une maladie de la conformité à Wall Street", déplore Robert Lutts, responsable des investissements de la société de gestion Cabot Money Management. Même les stars de l'analyse bancaire, comme Meredith Whitney, connue pour avoir la première alerté sur les difficultés de Citigroup en 2007, ou Mike Mayo, fameux pour ses pronostics baissiers sur le secteur, n'ont anticipé ni la chute de Lehman, ni le spectaculaire redressement des valeurs bancaires depuis le printemps.
"C'est toujours mieux de faire des prévisions qui semblent raisonnables au moment où vous les faites", a estimé dans un courriel Henri Blodget, l'analyste vedette des années de la bulle internet, aujourd'hui animateur du site d'informations financières "The Business Insider".
"Les analystes qui ne prennent pas de risque et se moulent dans le consensus font en revanche de longues, paisibles et très profitables carrières", écrit-il.
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