Monétarisme behavioriste
Plus que jamais, seul le monétarisme behavioriste permet de comprendre ce qui se passe dans le monde…
Les gens de la Fed ont fait éclater la bulle en 2008-2009 qui s’était développée dans l’agrégat M3-M2, ce qui a permis au processus de destruction créatrice de restaurer des gains de productivité élevés, donc finalement la richesse de la nation et de ses habitants.
Comme tous les indices concordants le montrent, la croissance du PIB est repartie aux Etats-Unis sur de bons fondamentaux, l’argent est sain, ce qui est le premier pilier des Reaganomics.
Les gens de la Fed maitrisent parfaitement bien ces problèmes, ce qui n’est pas le cas des Européens qui accumulent les erreurs.
Même les petits Suisses qui sont les meilleurs financiers du monde se sont fait piéger : ils ont perdu 5 milliards de francs la semaine dernière pour que l’euro ne baisse pas trop (par rapport à leur monnaie et au US$, le dollar des Etats-Unis) comme l’a reconnu la conseillère fédérale Doris Leuthard !
C’est maintenant toute l’Europe qui est engluée dans un emberlificotement inextricable de dettes croisées : une masse considérable d’argent non gagné est comptabilisée dans des banques, des dettes bien réelles (mais pourries, celles de ces cochons de pays du Club Med) sont reprises par la BCE qui prête sans limite de l’argent aux banques (qui en sont ainsi délestées) à des taux très bas (qu’elles re-prêtent à des taux très élevés à leurs clients), etc.
La vieille Europe est prise dans un cercle vicieux qui est accentué par les mauvaises décisions prises par les dirigeants politiques et économiques comme l’a reconnu Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
Comme le poids de l’Europe dans le monde est important, ces problèmes ralentiront un peu le potentiel de la croissance mondiale qui sera cependant tirée par celle des Etats-Unis et des pays émergents.
La stratégie du désordre des Américains joue à plein !
Si toutes ces analyses sont claires pour les business économistes monétaristes, il est difficile de prédire le comportement des investisseurs qui ne comprennent pas pour la plupart ces problèmes.
Ainsi par exemple, tout le monde parlait de la dégradation de la dette de l’Espagne par Fitch vendredi 28 mai, mais ce sont surtout rendements des bons à 10 ans du Trésor de l’Italie (4,153 %) qui ont bondi : leur écart par rapport au rendement du Bund (2,673 %) est revenu au plus haut, à 55 %,
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Les Européens se sabordent eux-mêmes.
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