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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 18:17

Zone euro : la situation se dégrade

La masse monétaire M3 de la zone euro augmentait de 12,3 % d’une année sur l’autre en octobre d’après la BCE : http://www.ecb.int/press/pdf/md/md0710.pdf

L’augmentation de M3 n’a jamais été aussi importante !

Graphique 1 : 

20071128EZ1M3-copie-1.gif

 (cliquer ici pour agrandir le graphique)

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Comme la croissance du PIB réel est inversement proportionnelle à l’augmentation de la masse monétaire M3, la croissance du PIB est proche de zéro dans la zone euro avec des situations variables d’un pays à l’autre : la croissance sera faible en France.

Graphique 2 
20071128EZ2FRM-copie-1.gif

 (cliquer ici pour agrandir le graphique)


Le taux de croissance retenu ici, 2 % pour le 3° trimestre 2007 est anormalement élevé car il est tiré par la forte croissance des pays émergents pour lesquels l’industrie allemande fournit des biens d’équipement. 
La croissance endogène de la zone euro est en fait inférieure à ces valeurs. 
Sans les pays émergents, la croissance serait à zéro, comme en 2001 et 2003.

Pour le 4° trimestre 2007, le taux de croissance retenu ici est de 1,5 %.

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Cette augmentation de M3 est due à celle de l’agrégat M2-M1 qui augmente de 104 milliards d’euros en octobre ce qui signifie que les euro-zonards augmentent leur épargne de 17 % d’une année sur l’autre car ils anticipent une dégradation de leur situation dans un avenir proche (M2-M1 n’augmentait que d’une quarantaine de milliards au cours des mois précédents, ce qui était déjà beaucoup).

L’augmentation de M2-M1 est de 8 % seulement aux Etats-Unis, ce qui est considéré comme élevé et inquiétant !

Graphique 3 :

20071128EZ3M2M1-copie-1.gif

(cliquer ici pour agrandir le graphique)

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L’agrégat M3-M2 (qui représente les trésoreries des entreprises de la zone euro) augmente peu en un mois, ce qui signifie que les entreprises continuent à gagner normalement de l’argent.

L’augmentation de la masse monétaire M3 ne signifie pas que l’inflation augmente du fait qu’il y a davantage d’argent en circulation : M3 a augmenté de 136 milliards d’euros en octobre par rapport au mois précédent, mais il n’y a que 21 milliards d’euros en plus en circulation en M1 (+ 7 % en un an), ce qui est peu inflationniste (M1 est l’argent que les Euro-zonards ont dans leurs portefeuilles et sur leurs comptes courants).

Ce qui est inquiétant dans cette masse monétaire de la zone euro, c’est l’hypertrophie de M1 (qui provient de l’argent non gagné) qui se monte à 3 838 milliards d’euros contre 1 350 milliards de dollars aux Etats-Unis !

Les dirigeants de la BCE donnent l’impression de ne pas maîtriser la problématique de la politique monétaire.

*

Les engagements de retraite ne sont pas comptabilisés dans un certain nombre de pays de la zone euro : c’est de l’argent non gagné qui crée cette hypertrophie de la masse monétaire qui provoque l’inflation.

Les Etats membres devraient y mettre fin, mais certains comme la France ne le feront pas.

La BCE devrait augmenter ses taux pour ralentir la croissance, donc l’inflation, mais cette décision sera difficile à prendre !

***


 
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 18:39

Questions / réponses 9

Merci aux honorables lecteurs de ce blog pour leurs questions et leurs commentaires, voici mes réponses… avec toutes mes excuses car elles sont un peu tardives !

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@ Franck Boizard : Quand je propose de pomper, il ne s’agit pas d’entrer frauduleusement sur un site, mais de voir les informations publiées et disponibles, sur mon blog par exemple, et d’en tirer les conclusions : le collapsus annoncé se produit, les taux tombent. Les analyses techniques de Fred Rabeman sont très puissantes car elles dégagent les grandes tendances longtemps à l’avance…

A propos du corporatisme, la situation est pire aux Etats-Unis qu’en France où les assurances santé et les fonds de pension dépendent de l’entreprise, ce qui n’empêche pas les Américains d’être très libéraux et de bien comprendre et résoudre les problèmes économiques !

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@ Zorro : Pour les gains de productivité, je me réfère aux données des décennies passées car c’est une base certaine et fiable, et bien entendu, il n’est pas certain qu’ils seront aussi élevés à l’avenir !

Pour le métro : peu importe les prix des billets, ce qui est important, c’est l’équilibre des comptes, et il est assuré à New York sans subventions.

Pour les classements des pays par le PIB par tête, les résultats sont les mêmes en parités de pouvoir d’achat : table 3 http://www.oecd.org/dataoecd/53/21/39654320.pdf

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@ Lionheart : De 2003 à 2005, Boeing a déclaré payer $ 212 millions d’impôts sur les bénéfices pour $ 5 279 millions de résultats avant impôts, soit un taux d’imposition moyen de 4 % ! Comme les entreprises américaines sont loin de payer le montant des impôts qu’elles déclarent, le chiffre que vous rapportez d’un taux réel d’impôts de 0,7 % est tout à fait crédible !

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Sur le problème du passage du système actuel aux fonds de pension, je pense avoir répondu aux questions posées dans mes différents billets, cf. le billet : Historique ?

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Sur la recherche : les dépenses de R&D de l’Irlande sont de 1,2 % du PIB contre 2,1 % en France et 1,85 % dans l’Union Européenne, source Eurostat. Quand j’écris que les dépenses de recherche publique n’augmentent pas la richesse des nations, ce n’est pas une affirmation fantaisiste mais argumentée. Lisez mon billet sur Caterpillar : cette entreprise a augmenté considérablement sa productivité en supprimant des emplois tout en augmentant son chiffre d’affaires ! le problème est de le faire dans les entreprises ordinaires comme Danone, Carrefour, etc.

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@ Paul-Henri Cahier : il y aura bulle sur l'€ s'il monte à 1.55 sous quelques semaines... dixit Fred Rabeman, ce sera le début de la chute de l’euro…

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@ amaury : Les économistes de Work For All ont très bien expliqué que le seul moyen d’avoir une croissance de 5 % en France est de baisser le taux des prélèvements obligatoires, et je précise que le plus important et le plus facile est d’adopter les fonds de pension, ce qui ferait baisser ce taux de 12 %, selon la solution que je préconise, tout le reste est littérature…
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 12:34

Crise, collapsus, crash, croissance et récession

La crise du sub-prime provoque un collapsus sur les marchés actions.

Les taux plongent : le rendement du 10 ans est tombé hier 26 novembre sous la barre des 4 % et le 2 ans sous les 3 % aux Etats-Unis car en de telles circonstances les capitaux se réfugient toujours sur l’obligataire public.

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Graphique 1  :

20071127US1TX06-copie-1.gif

(cliquer ici pour agrandir le graphique)

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Au départ, la faute est celle d’Alan Greenspan qui a relevé trop tard le taux de base de la Fed, et trop lentement, ce qui a provoqué une reprise trop forte de la croissance du PIB, ce qui a été inflationniste.

Pour corriger cette erreur initiale, la Fed a relevé ses taux trop haut, à 5,25 % et les y a maintenus trop longtemps à ce niveau, ce qui provoque un très fort ralentissement de la croissance du PIB qui est proche de zéro (cf. mon billet précédent) et qui sera négative au 1° trimestre 2008.

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Graphique 2 : 

20071127US2TX02-copie-1.gif

(cliquer ici pour agrandir le graphique)

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Au cours de cette longue période de croissance, une bulle s’est formée sur le marché du sub-prime qui a commencé à éclater en août dernier.

Malheureusement, les autorités monétaires ne l’ont pas décelée et ensuite, elles n’ont pas fait respecter les règles qui s’imposaient, à savoir : enregistrer au plus tôt toutes les pertes.

Seuls $50 milliards sur $200 (Christian Noyer les évalue à $250 milliards !) sont actuellement comptabilisés en pertes par les banques et autres établissements financiers.

Cette crise limitée au départ va s’aggraver dans les prochains jours pour se transformer en crash d’ici… le 7 décembre d’après les prédictions de Fred Rabeman !

Elle se prolongera tant que cette bulle n’aura pas complètement éclaté, et elle va accentuer le ralentissement de la croissance du PIB qui se transformera aux Etats-Unis en une récession au début 2008.

Face à cette situation, les membres du FOMC risquent de faire encore une erreur en baissant trop leur taux de base, sous leur taux neutre de 4,25 %, ce qui fera repartir la croissance et l’inflation qui devra être combattue ultérieurement en relevant les taux de la Fed !

Ainsi, d’erreurs en erreurs, la Fed crée des cycles où se succèdent des périodes de croissance trop forte et de récessions.

*

Le 10 ans américain est tombé hier 26 novembre sous le 10 ans allemand !

Graphique 3 :

20071127US3USG10Y-copie-1.gif

(cliquer ici pour agrandir le graphique)
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Cette situation complique la tâche de la BCE qui peut difficilement maintenir son taux de base à 4 % ni le relever (pour lutter contre l’inflation) ni le baisser (pour l’aligner sur celui de la Fed, ce qui accentuerait l’inflation) ! Dans tous les cas, les conséquences seront négatives.

*

De l’argent non gagné, unearned money, est créé à partir du sub-prime. En effet, ce marché fonctionne comme une chaîne : le vendeur de titres gagne de l’argent, l’acheteur espère en gagner en les revendant, les intermédiaires bénéficient de commissions très rémunératrices jusqu’au jour où il n’y a plus d’acheteur, ce qui s’est produit cet été.

Les autorités monétaires auraient dû faire respecter les règles qui s’imposent : puisque ces titres n’ont pas d’acheteur, leur valeur est nulle et le prix d’achat de ces titres doit être enregistré en pertes.

Le problème est que les dirigeants des banques ne veulent pas enregistrer ces pertes, et ils ont suffisamment d’influence pour empêcher les autorités de les y obliger.

Les dirigeants des banques centrales qui connaissent très bien ces problèmes ne veulent pas prendre les bonnes décisions par connivence avec les dirigeants des banques.

$200 à $250 milliards d’argent non gagné sèment le désordre et vont provoquer une récession. Les Américains en subiront les conséquences négatives.

La Fed aurait dû défendre leurs intérêts. Ben Bernanke n’a pas su trouver les bonnes solutions alors qu’Alan Greenspan savait imposer les siennes quand il le fallait.

*

Les produits dérivés sont eux aussi à l’origine d’argent non gagné (unearned money) et cette bulle n’a pas encore pris d’importance pour l’instant.

*

Ces problèmes ne peuvent se comprendre qu’en intégrant les conclusions de bons analystes techniques comme Fred Rabeman car le jeu des bulles et des crises échappe à l’analyse économique habituelle.

La combinaison de ces analyses alimente la spéculation gagnante.

Je prédits avec Fred Rabeman depuis un certain nombre de mois ce collapsus et cette baisse de la croissance qui conduit à une récession, mais comme l’économie américaine est forte, l’échéance en a été retardée.

Voir son site : http://www.maestrade.com

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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 18:02

Faible croissance, pas de crise

La croissance aux Etats-Unis est faible mais il n’y a pas de crise générale, en dehors de la crise très limitée du sub-prime.

M2-M1 augmente aux alentours de 8 % depuis fin mars mais pas davantage, ce qui signifie que les Américains anticipent une croissance très faible. 

Graphique 1 :  

20071126USM2M1-copie-1.gif

 (cliquer ici pour agrandir le graphique)
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Comme précédemment, le taux de croissance du PIB serait aux alentours de 0,5 % au 4° trimestre par rapport au précédent en taux annualisé, soit 2,2 % d’une année sur l’autre.

La ligne de tendance est bien descendante !

Graphique 2 : 

20071126USFRM-copie-1.gif

 (cliquer ici pour agrandir le graphique)

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La croissance des chiffres d’affaires et des bénéfices est et sera très faible. C’est la conséquence du maintien des taux trop élevés de la Fed à 5,25 % pendant trop longtemps.

Le taux actuel de la Fed de 4,5 % est proche du taux neutre de 4,25 % pour une croissance optimale sans inflation.

La faible croissance américaine se répercute dans le reste du monde, et en particulier en France qui est handicapée en outre par un euro fort.

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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 15:27

Analyse financière

Récapitulatif des billets publiés à ce jour sur mon blog jpchevallier.com sur l’analyse de la situation financière d’un certain nombre d’entreprises, en attendant ceux que je publierai ici et la reprise de ceux que j’avais publiés sur mon ancien blog que Guy Millière  et sa bande de margoulins ont supprimé fin juillet…

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Caterpillar

Caterpillar a considérablement amélioré sa rentabilité en 2003 et 2004 pour atteindre un très bon niveau mais à l’avenir les gains possibles de productivité sont faibles.

Article du 24 mai 2007 : Caterpillar 2006

 

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Carrefour

La situation réelle de Carrefour est moins bonne que celle qui est publiée et largement diffusée dans la presse. Un sérieux décryptage des comptes est nécessaire pour y voir clair.

Article du 17 mai 2007 : Carrefour 2006

 

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Danone

Les comptes de Danone ne donnent pas une image fidèle de la réalité : la rentabilité réelle est inférieure à celle qui est publiée.

Article de juin 2007 : Danone 2006

 

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EADS

La communication financière d’EADS n’est pas fiable. Il faut décrypter les comptes pour connaître la situation réelle, ce qui est maintenant possible avec les IFRS.

Article du 8 octobre 2007 : EADS : délits d’initiés et communication financière

 

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Les comptes d’EADS pour 2006 confirment malheureusement la mauvaise situation de l’entreprise victime des erreurs de ses dirigeants et d’ambitions politiques.

Article du 11 mars 2007 sur les comptes de : EADS 2006

 

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Une comparaison instructive entre les comptes d’EADS et ceux de Boeing qui montre la mauvaise santé réelle d’EADS.

Article du 23 janvier 2007 : EADS / Boeing 2005

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EDF

Les comptes d’eDF ne respectent pas les IFRS. La rentabilité réelle est inférieure à ce qui est publié. Par ailleurs, eDF bénéficie de la sortie de ses comptes de €60 milliards d’engagements de retraite, ce qui pose des problèmes au niveau de l’équilibre des comptes publics et de la masse monétaire de la zone euro.

Article du 26 octobre 2006 : EDF : au moins 25 ans de prison !

 

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Essilor

Le succès d’Essilor est remarquable ! Une réussite parfaite, qui aurait pu être encore plus éclatante en investissant dans des spécialités de l’optique professionnelle comme son principal concurrent japonais.

Article du 26 juin 2007 : Essilor superstar !

 

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GFI

Les comptes de GFI et de Sopra Group doivent être analysés de près pour les décrypter correctement car ils ne donnent pas une image fidèle de la réalité.

Article du 4 juin 2007 : GFI et Sopra Group 2006

 

Suite de l’article précédent : GFI et Sopra 2006

 

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Valéo

Valéo est une perle rare qui va prendre de la valeur. La comparaison avec Visteon est à son avantage.

Article du 4 juin 2007 : Valéo-Visteon 2000-2006

 

 

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Wal-Mart

Wal-Mart est une réussite parfaite, et un bon exemple pour Carrefour !

Article du 17 mai 2007 : Wal-Mart 2007

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 18:24

Retraites : fonds de pension contre répartition

Récapitulatif de mes billets mis en ligne à ce jour sur le problème des retraites, en France en particulier.

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Le point de départ du problème des retraites : Dette publique de retraites : plus de € 4 500 milliards, 3 fois le PIB ! 

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Comment passer rapidement et en douceur du régime de retraite par répartition à un système de fonds de pension en France ? Réponse rapide dans ce billet avec la solution originale que je préconise : Historique ? 

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Nicolas Sarkozy aurait pu commencer à introduire dès son élection les fonds de pension, mais 6 mois après, rien n’a été fait dans ce sens : Retraites, ruptures 

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Pour passer du régime de retraite par répartition à un système de fonds de pension en France, détails, précisions et explications sur la solution de fonds de pension que je préconise  : Fonds de pension, salaires retraites 

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Le rapport Pébereau chiffrait la dette de retraite des seuls fonctionnaires à € 900 milliards fin 2004. En extrapolant à l’ensemble des Français, cette dette se montait à € 4 500 milliards ! C’est la : Dette publique réelle 

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En complément du rapport Pébereau, Jean Arthuis a chiffré les engagements de retraite des salariés d’entreprises publiques qui n’ont pas le statut de fonctionnaires. Résultat : € 2 300 milliards de dettes publiques ! 

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Suite et compléments des billets précédents : Problématique des engagements de retraites 

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Les engagements de retraites non provisionnés ont des conséquences importantes sur les agrégats monétaires qui sont hypertrophiés, ce qui créera des problèmes de plus en plus graves : Banqueroute et fausse monnaie 

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Le non provisionnement des engagements de retraite risque de conduire à un effondrement du système bancaire, les marchés commencent à enregistrer ce risque : De l’anormal au risque systémique, Etat et marchés

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Le régime de retraite par répartition crée des dettes gigantesques qui ne sont pas provisionnées, ce qui ralentit la croissance qu’il faudrait au contraire doper pour augmenter le pouvoir d’achat : Croissance, retraites, dettes

 

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Le système de fonds de pension est un élément clé de l’optimum fiscal qui permet à un pays d’atteindre son potentiel optimal de croissance : L’optimum fiscal 

*

Comment le vilain petit canard boiteux irlandais s’est-il transformé en un tigre celtique bondissant ? En appliquant les théories libérales, lire la saga : Irish réussite 
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La réussite de l’Irlande passe en grande partie par le système de fonds de pension. La comparaison de deux entreprises exerçant la même activité, les banques centrales de France et d’Irlande, permet de comprendre la réussite irlandaise et l’échec français : France-Irlande, le match des banques centrales

*

La SNCF fournit un excellent exemple qui fait apparaître clairement dans ses comptes le montant des dettes de retraites qui ne sont pas provisionnées et qui disparaissent dans l’usine à gaz de l’Etat : SNCF : faillite et patate chaude

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La SNCF, c’est : 130 milliards de dettes, 2 000 € par Français  

La RATP est aussi un gouffre financier surtout quand on prend en considération les dettes de retraite qui ne sont pas provisionnées, lire ce premier billet sur les comptes de 2004 : RATP : Régime Amaigrissant Pour Tous les Parisiens et contribuables

 

*

… avec une actualisation pour les comptes de 2006 : RATP 2006 : Kokorico !

*

… et un complément pour les comptes de 2005 

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Pour bien comprendre le problème des retraites, il est intéressant de faire la comparaison entre ce qui se passe à la RATP et à New York où les comptes de la société qui gère le métro enregistrent les engagements de retraite, sans recevoir de subventions ! Métro : New York / Paris 

*

Un autre exemple édifiant qui permet de comprendre le handicap français quant aux fonds de pension par rapport à l’Allemagne avec EADS, avec les conséquences sur le plan monétaire : EADS : France-Allemagne, retraites et création monétaire

*

Le non enregistrement des engagements de retraite a des incidences de plus en plus importantes sur la parité de l’euro, ce qui crée des désordres considérables : Retraites, euro, bulle et crise

*

Qu’en est-il des fonds de pension dans les pays de l’OCDE ? Réponse dans ce billet : les retraites sont bien provisionnées dans quelques pays, et pas assez dans d’autres, dont la France : Fonds de pension : OCDE

*

Un long billet pour expliquer l’architecture générale des retraites dans le cadre économique général, et dans une perspective historique, débouchant sur les fonds de pension : Libéraliser les retraites !

*

Le régime de retraite par répartition français fonctionne avec le concours de caisses de retraite complémentaire qui sont en fait une pompe pour financer des détournements au profit de leurs gestionnaires que sont les syndicalistes et hommes politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite, lire : La caverne aux 40 000 voleurs

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 18:22

Productivités

La productivité des Français est l’une des plus élevée du monde : nous sommes sur la 3° marche du podium ! Cocorico !

Médaille d’or pour les Belges et d’argent pour les Irlandais d’après les statistiques de l’OCDE pour ce qui concerne la productivité horaire (en exceptant les pays qui disposent de ressources exceptionnelles comme la Norvège et le Luxembourg), chiffres de 2006.

Battus les Américains ! et tous les autres, Suisses, Allemands, Anglais, Singapouriens, etc.

Avec une telle productivité, le niveau de vie des Français devrait être le 3° du monde, mais ce n’est pas le cas : nous sommes au 15° rang (sur les 26 de l’OCDE !) avec seulement 31 742 US$ par habitant !

*

 

En US$

Pvt horaire

PIB / habitant

1

Belgique

54,8

34 762

2

Irlande

51,8

40 827

3

France

51,0

31 742

4

Etats-Unis

50,2

43 801

*

Ces chiffres montrent que les Français ont l’une des plus hautes productivités du monde… lorsqu’ils travaillent.

Malheureusement, les Français travaillent peu en moyenne par habitant sur une année : 622 heures seulement contre 873 heures pour les Américains.

Les 35 heures, RTT et congés divers sont une catastrophe, ainsi que les préretraites…

*

Heures de travail / habitant / an

Belgique

634

Irlande

789

France

622

Etats-Unis

873

*

La richesse d’une nation  et de ses habitants dépend de la productivité globale, c’est à dire de l’output (mesuré par le PIB) par tête.

Les gains de productivité dépendent de la diffusion des innovations dans l’ensemble de l’économie qui sont de 1 % globalement en moyenne en France contre 2,5 % aux Etats-Unis.

Les gains de productivité sont obtenus par les entreprises qui innovent pour augmenter leurs bénéfices  : Intel, Microsoft, Google, mais aussi Coca-Cola, Danone, etc.

Les innovations peuvent être majeures, mais elles sont rares ; elles sont surtout mineures mais elles se produisent dans beaucoup d’entreprises, ce qui fait progresser leurs bénéfices et la productivité globale, donc le niveau de vie des habitants.

Les marges bénéficiaires baissent dans les entreprises qui n’innovent pas et elles finissent par disparaître.

C’est le processus de destruction créatrice de Schumpeter.

*

Conclusion : il faut laisser faire les entreprises et les salariés en supprimant les obstacles au travail et aux innovations, et en faisant baisser le taux des prélèvements obligatoires à l’optimum d’un tiers du PIB.

Si les salariés qui travaillent en France pouvaient conserver le produit de leur travail au lieu d’en verser 54 % en divers prélèvements obligatoires, leur niveau de vie serait identique à celui des Irlandais.

*

Compte tenu de la faible productivité dans le secteur public, la productivité réelle des seuls salariés dits du privé doit être supérieure à ce chiffre global.

*

L’augmentation des dépenses publiques de recherche n’augmente pas la productivité globale ni celle des entreprises : elle ne fait que l’abaisser car ces chercheurs ne trouvent que le moyen de dépenser le produit d’impôts et de taxes…

*

Statistiques de l’OCDE, chiffres de 2006 :

http://stats.oecd.org/WBOS/Default.aspx?DatasetCode=LEVEL

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 21:21

Libéraliser les retraites

Retraite par répartition ou par fonds de pension ? Comment se posent les problèmes ?

Quelle est la meilleure solution ? Pourquoi ? Que faire ? Qu'aurait-il fallu faire ?

L'essentiel…

Dans un système de retraite par fonds de pension, l'épargne destinée à la retraite génère des revenus supplémentaires à l'avenir car elle est investie. 
L'incitation au travail de chaque individu est le meilleur moyen d'atteindre l'optimum des potentialités de chacun, et donc de tout le monde. 
Il faut supprimer l'obligation de cotiser à des organismes publics par répartition.
*

Individuel ou collectif ?

Le type de régime de retraite dit par répartition a été adopté en France au sortir de la Seconde guerre mondiale sous l'influence des communistes qui étaient alors très puissants dans les syndicats et les partis politiques. 
L'URSS a fait faillite, mais paradoxalement ce type de retraite survit.

Un système de retraite par capitalisation a pourtant bien fonctionné spontanément et naturellement pendant des millénaires partout dans le monde…

Tous les Français savent que le laboureur de La Fontaine travaillait beaucoup tout au long de sa vie pour devenir l'heureux propriétaire de biens lui permettant de mieux vivre, puis de les transmettre à ses enfants, qui les exploitant eux-mêmes en tiraient ensuite des revenus (supérieurs à ceux de leurs parents) pour eux-mêmes et pour faire vivre leurs parents devenus trop âgés pour travailler et subvenir eux-mêmes à leurs besoins.

Si le laboureur de La Fontaine travaillait beaucoup pour vivre, le paysan de Böhm-Bawerk cherchait à augmenter ses revenus par des gains de productivité en perfectionnant ses moyens de production, c'est à dire en investissant et en innovant.

En France et partout dans le monde, les populations essentiellement constituées de paysans, ont spontanément et naturellement adopté depuis la nuit des temps ces solutions libérales.

L'incitation au travail est le meilleur (et finalement le seul) moyen d'atteindre l'optimum des potentialités de chaque individu.

En effet, il n'existe que deux solutions pour accroître la richesse de tout le monde et donc de la nation : augmenter la quantité de travail (c'est la solution adoptée par le laboureur de La Fontaine qui travaille et prend de la peine), et augmenter la productivité grâce à des investissements et à des innovations, c'est la solution du paysan de Böhm-Bawerk.

Dans les deux cas, les individus sont incités à produire davantage, d'abord pour eux-mêmes (pour mieux vivre car les conditions étaient dures à cette époque), pour que leurs enfants puissent bénéficier de meilleures conditions de vie que celles qu'ils ont connues, et pour qu'eux-mêmes enfin puissent vivre normalement pendant les dernières années de leur vie.

Si tous les individus procèdent ainsi, alors la croissance atteint son potentiel optimal et tout le monde en tire des avantages supplémentaires.

Toute autre solution est moins performante.

*

Consommation ou investissement ?

Dans un système de retraite publique par répartition, les salariés paient des cotisations obligatoires. 
Ils ne dépensent pas la totalité de leurs revenus : leur épargne est forcée pour assurer des revenus aux retraités qui les dépensent.

Les revenus primaires issus du travail des salariés sont redistribués et transformés en consommation finale.

Dans un tel système, il y a donc un transfert de consommation du cotisant au retraité
Il n'y a pas véritablement d'épargne ni d'investissement.

L'effet d'entraînement est inexistant car cette apparence d'épargne est en fait transformée en consommation immédiate. 
Le retraité est donc un dépenseur qui… dépense la non-consommation forcée (qui n'a que l'apparence d'une épargne) du cotisant.

Les prélèvements de retraite sont donc une fausse épargne pour le cotisant, et une véritable consommation réelle pour le retraité.

Dans un régime de retraite basé sur des fonds de pension, l'épargne-retraite est investie, ce qui permet de financer des innovations réelles (générant des gains de productivité) et des augmentations de capacités réelles de production c'est à dire des possibilités supplémentaires de production et donc des revenus plus élevés distribués à l'avenir.

A l'instar du laboureur et du paysan, le salarié qui épargne pour constituer sa retraite est un investisseur qui optimise son épargne et les revenus qu'il tire de son travail et de ses investissements, pour son avenir.

L'adoption d'un système de retraite basé sur des fonds de pension permettrait de restaurer une logique économique élémentaire : épargner aujourd'hui en consommant moins pour disposer de revenus supplémentaires à l'avenir grâce à des investissements judicieux faits par des individus bons gestionnaires de leurs propres affaires, et par un système qui introduit une dose nécessaire de mutualisation.

Un système de retraite par des fonds de pension possède une dynamique qui le rend beaucoup plus performant que tout autre système.

Il aurait donc fallu ne pas adopter un régime de retraite par répartition après la Seconde guerre mondiale, et créer des fonds de pension au plus tôt, ce qui n'a pas été fait en France sous la pression des syndicats et des partis politiques de gauche qui se sont succédé au pouvoir depuis des décennies…

*

Et maintenant, que faire ?

Il faudrait que les Français, c'est à dire les actifs et les retraités qui sont par ailleurs des électeurs prennent conscience que ce régime de retraite par répartition n'est pas efficient et qu'il faut impérativement le supprimer au plus tôt pour créer des fonds de pension.

Il faudrait qu'un homme politique comme Reagan inspiré par un économiste comme Bastiat lance un mouvement de libéralisation du système des retraites.

Si des hommes politiques veulent faire quelque chose pour nos retraites, c'est à dire pour augmenter notre niveau de vie : qu'ils ne fassent rien ! Ce serait déjà un très net progrès par rapport à la situation actuelle…

Pour cela il suffirait de laisser les gens libres de choisir les solutions qu'ils préfèrent adopter (travailler comme ils le veulent 35, 40, ou 45 heures par semaine, sans prendre de vacances ou en prenant 1, 2 ou 3 mois de congés, en arrêtant de travailler à 55, 60 ou 65 ans, etc), ne pas pénaliser les revenus du travail destinés à financer leur retraite en créant des comptes entièrement défiscalisés comme le compte 401(k) aux Etats-Unis, pour financer leur retraite.

Ainsi, l'application du libéralisme pourrait améliorer nos conditions de vie, mais il existe des résistances très fortes à de tels changements.

Le socialisme a créé des dégâts considérables dans les pays qui l'ont mis en pratique au XX° siècle.

Les régimes de retraite par répartition sont au XXI° siècle le dernier grand vestige de ce socialisme et un obstacle important à la croissance économique.

*

Effet boule de neige

Un effet boule de neige analogue à celui qui fonctionne dans les entreprises dynamise les revenus tirés de l'épargne retraite placée dans des fonds de pension.

Dans une entreprise, les bénéfices de l'année passée ont permis d'investir et donc d'augmenter les bénéfices actuels qui permettent d'investir maintenant pour augmenter les bénéfices futurs, et ainsi de suite…

Dans un système de retraite par fonds de pension, les salariés du XXI° siècle sont incités à travailler comme les paysans dans l'ancien temps, à épargner et à placer cette épargne en l'investissant, jadis dans des biens fonciers, maintenant dans des produits financiers.

Ces revenus permettent d'accroître d'année en année le capital de chaque épargnant et chaque personne peut ainsi tirer des revenus au cours de sa vie active au mieux de ses intérêts comme les paysans l'ont toujours fait spontanément et naturellement.

Liberté et responsabilité, tels sont les principes sur lesquels reposent les fonds de pension.

L'effet boule de neige ne doit pas être interrompu en passant d'une génération à une autre : les parents doivent pouvoir transmettre à leurs héritiers la totalité de leur capital personnel.

Il est donc indispensable de supprimer les droits de succession.

Le système actuellement en vigueur en France est scandaleusement injuste et anti-social car le décès prématuré d'un ancien salarié aux revenus modestes dans les premières années de sa retraite prive ses héritiers du produit de toutes les cotisations qu'il aura versées au cours de sa vie. 
En outre, les droits de succession empêchent généralement ses héritiers de disposer du capital qu'il peut néanmoins léguer, ce qui achève de briser l'effet boule de neige.

*

Destruction créatrice

Dans un système de retraite par fonds de pension, les placements les moins rentables sont éliminés au profit de ceux qui présentent des perspectives plus rémunératrices, ce qui accélère le processus de destruction créatrice de Schumpeter et l'espérance de gains pour les investisseurs (un mouvement brownien élimine le capital des entreprises en déclin et augmente celui des entreprises en croissance).

Les utilisateurs de fonds de pension bénéficient de cette dynamique et obtiennent une rentabilité de leurs capitaux investis (qui financent par ailleurs le développement des entreprises) plus élevée que les pensions d'un système de retraite par répartition selon toutes les sources concordantes.

*

Répartition et capitalisation

Un régime de retraite par répartition peut cacher une gestion par capitalisation qui n'est pas efficace.
En effet, en France la gestion des capitaux des caisses publiques de retraite par leurs dirigeants (irresponsables) est catastrophique.

Les épargnants et leurs représentants sont les mieux placés pour gérer au mieux eux-mêmes (ou par leurs représentants) leur épargne personnelle comme les paysans comptaient jadis sur leurs propres forces pour constituer leur capital.

Les salariés du XXI° siècle doivent faire de même. 
Cependant, les Américains confient la gestion d'une partie de leur épargne retraite à des fonds de pension en concurrence. Bien gérés, ils sont généralement performants car leurs gérants le sont aussi...

Les communistes nous ont légué une bombe à retardement colossale et leurs méfaits vont se prolonger pendant tout le XXI° siècle.

Les salariés, surtout ceux qui disposent de revenus modestes et qui constituent par ailleurs la majorité des électeurs, sont les premiers responsables et les premières victimes de leurs erreurs d'analyse économique.

*

Capital et capitalisation

En investissant leurs capitaux, les fonds de pension des salariés américains permettent de capitaliser  les entreprises qui bénéficient largement de ce dispositif.

Elles sont relativement peu endettées. Elles supportent donc des charges financières réduites et dégagent des bénéfices importants tout en payant des salaires élevés, ce qui est avantageux pour tout le monde.

Ces fonds de pension américains ont également investi en dehors des Etats-Unis dans un souci de diversification pour profiter légitimement de l'opportunité de gains, en particulier en Europe. Ainsi ces fonds ont acquis une part importante de la capitalisation d'entreprises européennes.

Il est surprenant de constater que les Français reprochent aux Américains ces investissements alors qu'ils pourraient faire de même … conformément aux directives européennes adoptées depuis 1992. La faible croissance des nations européennes serait ainsi stimulée.

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Volet social

La durée d'une vie de travail doit se dérouler sur 45 années au minimum.

L'évolution des techniques depuis plus d'un siècle fait que le travail est de moins en moins pénible physiquement en général.

Au début du XX° siècle, les hommes étaient majoritairement paysans ou ouvriers. Ils effectuaient donc un travail épuisant qui ne leur permettait plus d'être productifs au delà de 65 ans.

Il n'en est plus de même au XXI° siècle : la plupart des personnes actives travaillent dans des bureaux ou conduisent des machines qui ne demandent que peu d'efforts physiques.

La vie professionnelle peut se dérouler facilement au delà de 65 ans dans la plupart des professions.

Cependant, il subsistera toujours des métiers qui nécessitent des efforts physiques importants. C'est alors à l'Etat, au titre de la solidarité nationale, de prendre des dispositions marginales de façon à prendre en charge les surcoûts engendrés par la mise en place d'un système compensant les désavantages subis par les travailleurs manuels qui ne peuvent plus travailler au delà d'un certain âge. Ils pourraient alors bénéficier prioritairement d'emplois peu pénibles physiquement et de conditions avantageuses pour disposer de revenus complémentaires pendant leur retraite.

Il en est de même pour toutes les personnes qui souffrent de divers problèmes qui les empêchent de pouvoir travailler normalement au cours de leur vie et de se constituer un capital pour financer leur retraite complémentaire.

Ces dispositions doivent rester marginales. Elles sont légitimes dans le cadre du libéralisme.

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Libéraliser les retraites

Un système de retraite efficient repose sur des fonds de pension complétés par un compte individuel d'épargne retraite entièrement défiscalisé transmissible aux héritiers sans impôts ni taxes, ce compte (géré par son titulaire ou par ses représentants) pouvant recevoir tous produits financiers eux-mêmes défiscalisés comme par exemple des bons d'emprunts privés et publics, et des actions assorties de dividendes issus de bénéfices non soumis à l'impôt sur les sociétés.

Des améliorations peuvent être apportées à ce dispositif comme par exemple la possibilité donnée à l'employeur d'abonder le compte en dehors de toute imposition. 
Un tel système de retraite existe aux Etats-Unis avec le compte 401(k) d'épargne retraite défiscalisé mais le taux d'imposition sur les bénéfices, proche de 40 % pénalise ce genre de placement et réduit sa dynamique.

En outre, pour faciliter l'épargne et l'activité investies dans un capital immobilier, les impôts et taxes perçus lors de son acquisition et de sa cession doivent être supprimés. 
La diminution attendue de ces recettes fiscales serait rapidement compensée par les rentrées provenant de ce supplément d'activité.

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Equations keynésiennes…

Dans la plus pure théorie keynésienne (!), dans un régime de retraite par répartition, le revenu Rs du salarié cotisant est consommé Cs et épargné Ss, mais en fait l’épargne est prélevée presque en totalité pour payer ses cotisations retraite : Rs = Cs + Ss

Le revenu Rr du retraité est tiré de l'épargne du salarié Ss :  Rr = Ss

Le retraité consomme Cr son revenu : Rr = Cr

L'épargne véritable Ss du salarié est donc quasiment nulle : Ss = 0

Il n'y a presque pas d'investissement : I = 0

Dans un système de retraite par fonds de pension, la partie non consommé Cs du revenu Rs du salarié est épargnée Ss : Rs = Cs + Ss

L'épargne est investie : Ss = I 

Elle finance des investissements qui permettront de créer des richesses supplémentaires qui donneront alors la possibilité de payer des pensions plus élevées aux retraités à l'avenir.

Dans tout régime de retraite, que ce soit par répartition ou par investissement mutualisé de l'épargne, les versements représentent environ 15 % des revenus.

Si un régime de retraite par capitalisation avait été adopté en France à la place du régime de retraite par répartition, une épargne égale à 15 % des revenus aurait pu être dégagée et affectée aux investissements productifs chaque année.

C'est ce qu'ont fait les Américains, et c'est ce qui explique en partie leur richesse…

***

Article écrit en janvier 2003 révisé en novembre 2007

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 11:58

Questions / réponses 8

Merci aux honorables lecteurs de ce blog pour leurs questions, voici mes réponses…

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Franck Boizard sur l'article Questions / réponses 7 : "En collaboration avec Fred Rabeman, expert en analyse technique, nous donnons des avis et conseils qui sont généralement à contre courant mais la réalité nous donne raison." Certes, mais il est dit sur le site en question qu'il est réservé aux institutionnels, ce que ne sont pas les humbles commentateurs de votre blog.

Dans un telle situation, tous les cancres le confirmeront : yaka pomper !

Le Fonds de Réserve des Retraites a perdu 1,4 % sur la gestion de €12 milliards d’obligations ! soit €170 millions ! sur les 9 premiers mois de 2007. 
En suivant nos conseils, le FRR aurait gagné pas mal d’argent…

http://www.fondsdereserve.fr/IMG/pdf/Actifs_et_performances_30septembre2007.pdf

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Franck Boizard sur l'article Questions / réponses 7 : " Le problème n’est pas le système corporatiste" Pour une fois, je suis en désaccord avec vous. Je pense que le système corporatiste, c'est-à-dire le système qui lie le statut, le régime de retraite, voire le régime de soins, à la profession, est un problème politique fondamental. En effet, chacun y a intérêt à défendre son système particulier, comme le font les cheminots actuellement, plutôt qu'à envisager ces questions d'un point de vue national.

Le problème est l’anti-libéralisme viscéral et profond des Français, qui s’accompagne d’une absence totale de toute connaissance et de tout raisonnement économique élémentaire, le corporatisme n’en est qu’un aspect mineur.


*

Franck Boizard sur l'article Confiance et banques centrales : "il faut donc appliquer au plus tôt les bonnes règles" C'est-à-dire ? Augmenter les taux ? Les baisser ? Injecter des liquidités ?

Non, les banques et autres doivent obligatoirement publier des chiffres qui donnent une image fidèle de la réalité, c’est à dire publier leurs pertes, sinon, les dirigeants trompent les marchés, ce qui est un délit. 
Les autorités auraient dû poursuivre les fautifs. L’inaction des gendarmes et juges financiers est dangereuse


amaury sur l'article Confiance et banques centrales : vous avez ecrit sur le site EURO 92 que vous pensiez que Mr Greenspan était surestimé à tort : en effet il a participé à la formation de ces bulles en manipulant les taux de manière excessive : vous semblez donc dire qu'il a toujours réussi à corriger à temps les erreurs qu'il a pu commettre.

Mon opinion sur Greenspan est mitigée : d’une part, il a finalement réussi à maintenir une croissance au potentiel optimal de 3,5 % sur toute la période en jugulant l’inflation, mais il a toujours agi trop tard et souvent par excès, ce qui a provoqué des fluctuations trop importantes, mais il a reconnu qu’avec le temps, elles ont été de plus faible amplitude

*

Tonton Jack sur l'article Gains de productivité et retraites : Merci de rappeler cette évidence, si souvent oubliée malgré les grands noms - je pense à Sauvy ou à Fourastié - qui n'ont eu de cesse de la répéter, de la démontrer, souvent en vrai, hélas..

Oui, mais Schumpeter est quand même à placer sur la plus haute marche du podium ! 
Fourastié est présenté comme un… Marx libéral ! donc un peu trop marxiste à mon goût, car il ne raisonne pas par rapport à l’entreprise : Fourastié n’est pas un business économiste

Voir : http://www.jean-fourastie.org/

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 09:46

Gains de productivité

L'augmentation du niveau de vie dépend des gains de productivité. 
Ils sont de 2,5 % par an en moyenne aux Etats-Unis depuis plus de 50 ans, et il en sera de même à l'avenir.

Le niveau de vie des Américains aura doublé en 2030 par rapport à celui de 2001.

En 2018, celui des retraités sera équivalent à celui qu'ils avaient lorsqu'ils étaient en activité en 2001.

***

En France,  les gains de productivité globale sont de l'ordre de 1 % depuis les années 90.

A ce rythme, les retraités français ne retrouveront le niveau de vie qu'ils avaient en tant qu'actifs qu'après 2040.

Le doublement du PIB par habitant n'est pas envisageable avant… 2070 !

*

 

Gains de productivité

 

1,0 %

2,0 %

2,5 %

 

France

 

USA

2001

100

100

100

2002

101

102

103

2003

102

104

105

2004

103

106

108

2005

104

108

110

2006

105

110

113

2007

106

113

116

2008

107

115

119

2009

108

117

122

2010

109

120

125

2011

110

122

128

2012

112

124

131

2013

113

127

134

2014

114

129

138

2015

115

132

141

2016

116

135

145

2017

117

137

148

2018

118

140

152

2019

120

143

156

2020

121

146

160

2021

122

149

164

2022

123

152

168

2023

124

155

172

2024

126

158

176

2025

127

161

181

2026

128

164

185

2027

130

167

190

2028

131

171

195

2029

132

174

200

2030

133

178

205

2031

135

181

210

2032

136

185

215

2033

137

188

220

2034

139

192

226

2035

140

196

232

2036

142

200

237

2037

143

204

243

2038

145

208

249

2039

146

212

256

2040

147

216

262

2041

149

221

269

2042

150

225

275

*

Dans le tableau, les gains de productivité de 1 %, 2 % et 2,5 % sont appliqués à un indice du PIB de 100 en 2001 qui suit la loi des intérêts composés…

En 2001, le niveau de vie des Américains était supérieur au notre de 45 %.

*

Les gains de productivité doivent impérativement s'appliquer en dehors des entreprises (dans lesquelles le niveau de productivité est conforme aux normes internationales).

Tous les secteurs, en particulier les administrations et l'organisation de la société en général doivent améliorer leur productivité pour que les Français puissent espérer atteindre des performances proches de celles des Américains, c'est à dire des gains de productivité de 2,5 % comme dans les années 60 et 70…

*

J’ai écrit ce billet en 2005, mais c’est toujours valable !

***

 

 

 

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