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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 10:13

Les meccanos de la Générale ont encore sévit


Les meccanos de la Générale viennent de publier leurs résultats de 2009, cliquer ici pour accéder (Etats financiers).

Officiellement, le ratio d’endettement µ continue à s’améliorer au fil des semestres : fin 2007 le total des dettes (1 040 milliards d’euros) représentait 33,2 fois le montant des capitaux propres (31,3 milliards d’euros alors que le maximum autorisé est de 12,5 fois) pour tomber à 20,9 fin 2009,

Tableau 1 :

Société Générale

2007

2008Q2

2008

2009Q2

2009

Total dettes

1 040

1 036

1 089

1 016

977

Capitaux propres

31,3

40,2

40,9

42,7

46,8

µ

33,2

25,7

26,6

23,8

20,9

Tier

3,0

3,9

3,8

4,2

4,8

 

Malheureusement, comme je l’ai déjà écrit, une grande partie des capitaux propres est constituée en fait de titres subordonnés (et super subordonnés !) à durée indéterminée qui sont en fait des obligations assorties du paiement d’intérêts (note 28 pages 99 et 100).


Par définition, ce ne sont donc pas des actions et ces obligations ne doivent pas être comptabilisées dans les capitaux propres mais dans les dettes.


Il s’agit là de l’application de la logique comptable la plus élémentaire qui est retenue par la Banque des Règlements Internationaux (BRI) et bien entendu par les Américains mais pas par les Européens et en particulier les Français.


Ces titres se montaient à 17,7 milliards d’euros fin 2008 et 23,5 milliards d’euros fin 2009.


En diminuant les capitaux propres de ces montants, les ratios d’endettement de la Générale sont évidemment catastrophiques,

Tableau 2 :

Société Générale

2008

2009

Total des dettes réelles

1 107

1 000

Capitaux propres réels

23,2

23,3

µ réel

47,8

42,9

Ratio Tier d'origine réel

2,1

2,3

 

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que le titre plonge ainsi que l’euro par rapport au dollar car les investisseurs avertis sortent de ce titre et de la zone euro.


Par ailleurs, voir toutes mes analyses concordantes sur la Générale et ce sujet d’inquiétude…

Silence, on coule, dans le calme…

***

 

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 16:55

BNPas de panique, on coule !


BNP vient de publier ses comptes de 2009 et ô surprise : le ratio µ diminue !

Tableau 1 :

BNP

2007

2008S1

2008

2009S1

2009S2

Total des dettes

1 635,0

1 761,1

2 016,6

2 227,6

1 977,4

Capitaux propres

59,4

56,1

59,0

61,7

80,3

µ

27,5

31,4

34,2

36,1

24,6

Tier d'origine

3,6

3,2

2,9

2,8

4,1

 

Ce tableau 1 se lit de la façon suivante : au 31 décembre 2009, le total des dettes se montait à 1 977 milliards d’euros, soit 24,6 fois le montant des capitaux propres qui s’élevaient à 80 milliards d’euros ce qui représentait 4,1 % du total des dettes.

Les ratios de BNP étaient donc totalement hors normes car µ doit être inférieur à 12,5 ou autre formulation : le ratio Tier doit être supérieur à 8 %.


Oui, mais la réalité est pire encore, car, comme je l’ai écrit dans un billet sur les chiffres du 2° semestre, cliquer ici pour le lire, BNP comptabilise les actions de préférence et les titres super subordonnés dans les capitaux propres alors que ce sont des dettes de la banque vis-à-vis de l’Etat qui ne se considère pas comme actionnaire mais comme créancier comme l’ont précisé à maintes reprises Bécassine et le petit Nicolas.

Tableau 2 :

BNP

2008

2009 S1

2009 S2

Titres super Surbordonnés

10,521

10,543

8,045

Actions de préférence

2,248

7,640

2,239

Total

12,769

18,183

10,284

Capitaux propres réels

46,199

43,558

70,060

(chiffres en milliards d’euros)

Ces informations se trouvent page 57 dans les Etats financiers consolidés non audités, cliquer ici pour y accéder.


Sur cette base, les chiffres réels sont différents de ceux qui sont publiés officiellement :

Tableau 3 :

BNP

2008

2009 S1

2009 S2

Total des dettes réelles

2 029,4

2 014,1

1 987,6

Capitaux propres réels

46,2

43,6

70,1

µ réel

43,9

46,2

28,4

Tier d'origine réel

2,3

2,2

3,5


La situation de BNP a atteint un pic catastrophique à la fin du 1° semestre 2009.


Comme des informations sur les ratios d’endettement ont commencé à être publiées au cours de ces derniers mois, les dirigeants de la banque ont pris les décisions qui s’imposaient de façon à se rapprocher des normes : µ tombe ainsi en 6 mois de 46,2 à 28,4 !


Il s’agit là de progrès considérables mais il faudrait continuer sur cette lancée pour que µ passe sous la barre officielle de 12,5 et mieux encore, il faudrait que µ soit inférieur à 10 selon les bons conseils de ce bon vieux Greenspan, comme la banque Michel Inchauspé (Bami) et d’autres  à l’instar des banques helvètes, les meilleures du monde (en dehors des 2 moutons noirs que sont UBS et Crédit Suisse).


Quand une banque publie une fois des informations qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité, il y a de fortes chances pour qu’il y ait d’autres irrégularités quelque part (il y a certainement d’autres cadavres dans les placards selon l’expression consacrée).


Enfin, j’ai le grand plaisir de constater que ce que j’ai écrit à ce sujet, mon µ, est parfaitement juste puisque derrière la communication financière trompeuse de BNP, on voit très bien que les dirigeants ont bien compris l’importance de ce problème caché au bon peuple mais bien réel.


A ma connaissance, je suis encore le seul à traiter de ce problème en France et en français.

***

 

 

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 10:24

Croissance française et argent sain


Le taux de croissance du PIB réel de la France a été de 2,4 % en rythme annualisé au 4° trimestre 2009.
C’est largement supérieur au taux de croissance des autres pays de la zone euro recalculé sans la France qui a… baissé de 1,6 % au 4° trimestre 2009 (en rythme annualisé), d’après Gilles Moec, économiste à la Deutsche Bank.


Certes, la croissance en France est tirée par celle des Etats-Unis mais il devrait en être de même dans les autres pays européens.

Malheureusement, la surperformance de la France s’explique en grande partie par l’hypertrophie de la masse monétaire qui se voit dans la part anormalement élevée de M1 par rapport au PIB : près de 50 % au niveau de la zone euro et aussi en France, contre 10 % environ aux Etats-Unis,

Graphique 1 :

2010.02.16.1.M1M2M1.gif
Cliquer ici
pour agrandir le graphique.


Depuis la création de l’euro système, M1 aurait dû baisser pour tendre vers les 10 % comme aux Etats-Unis au lieu d’augmenter.

Cette hypertrophie est considérable : M1 se monte maintenant à près de 5 000 milliards d’euros dans la zone euro contre un peu moins de $1 700 milliards aux Etats-Unis,

Graphique 2 :

2010.02.16.2.M1GDP.gif
Cliquer ici
pour agrandir le graphique.


Le mécanisme de cette création monétaire en France est simple : les engagements de retraite n’y sont pas comptabilisés, ce qui est totalement contraire aux règles comptables élémentaires (toute créance doit être enregistrée à partir du moment où elle est due).


Ainsi, une partie de l’argent qui est distribué sous forme de salaires ne devrait pas l’être : cet argent devrait être épargné et mis en réserve dans des fonds de pension où il devrait être investi en particulier en valeurs mobilières (sous forme d’actions et d’obligations), c’est-à-dire en valeurs non monétaires, comme c’est le cas aux Etats-Unis et dans une moindre mesure dans certains pays de la zone euro comme les Pays-Bas et l’Allemagne.


Il y a une double distribution d’argent : d’abord sous forme de salaires, et ensuite sous forme de créances sur des retraites qui ne sont pas provisionnées. Ainsi, de l’argent non gagné est massivement distribué.


Or l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. C’est la condition nécessaire et indispensable pour que la croissance soit durable (sur des décennies) et c’est la raison pour laquelle les gens de la Fed sont absolument intraitables : il n’est pas question de laisser filer la masse monétaire car ce serait alors la fin de l’Amérique.


Pour éliminer les départs d’hypertrophie monétaire, la Fed augmente généralement son taux de base, ce qui crée des récessions plus ou moins importantes qui éliminent finalement l’argent non gagné.


Qui est responsable de
l’hypertrophie de la masse monétaire en France ?


D’abord et avant tout les gens de la banque centrale, car ce sont eux qui sont chargés de la surveillance des problèmes monétaires qui sont quand même assez délicats à comprendre pour les citoyens ordinaires !

Malheureusement, ces gens de la Banque de France sont complètement incompétents en la matière car ils n’ont aucune culture monétariste. En son temps, le général de Gaulle s’était vivement opposé à leur clan traditionnellement antilibéral en imposant Jacques Rueff pour remettre les comptes de la France en ordre, ce qui a grandement contribué à la croissance dans les années 60 et 70.


Ensuite, les comptables et surtout les dirigeants de leurs organisations (et en particulier René Ricol) portent une lourde responsabilité car il s’agit là de l’un des fondements de leur travail.


Enfin, c’est toute la communauté politique, économique et financière française qui est responsable en ne retransmettant pas les informations qui sont pourtant facilement accessibles par internet.


Les Français sont donc finalement bien responsables de leurs propres erreurs.


Michel Pébereau avait pourtant clairement bien évalué en 2004 le montant des retraites non provisionnées qui s’élevait alors à 3 fois le PIB annuel de l’époque. D’après Charles Gave, l’ardoise se monterait maintenant à 4 fois le PIB.


Les agences de notation refusent de prendre en considération ces chiffres pour ne pas déplaire à leurs clients que sont les Etats : Standard & Poor’s a même certifié les comptes de la SNCF qui transmettait une centaine de milliards d’euros de dettes d’engagements de retraite non provisionnés à la charge de l’Etat sans comptabiliser cette somme dans les dettes publiques !


Une remarque : les gens de la Banque de France refusent de publier les chiffres de M1 pour la France car ce sont des données qu’ils considèrent comme étant confidentielles alors que les autres banques centrales de la zone euro publient ces chiffres !

Toutefois, la part de M1 dans le PIB est peu différente de celle de M1 dans le PIB de la zone euro car il y a aussi d’autres dérapages monétaristes dans d’autres pays de la zone euro.


Par ailleurs, la productivité horaire par personne très élevée explique aussi le taux élevé de la croissance du PIB en France comme je l’ai écrit précédemment.


Ce billet reprend ce que j’ai déjà écrit à ce sujet en actualisant les données. Toujours aucune réaction de la part des Français, à part les honorables lectrices et lecteurs de mon blog qui comprennent ces concepts…

***

Encore un dysfonctionnement ches OverBlog : les commentaires ne s'affichent pas !

L'un d'eux est pourtant intéressant :

Extrait du commentaire:

Les hommes politiques français sont responsables de l'état désastreux de la France. Alors ils essaient de détourner l'attention. Ils disent : "Regardez les pays du sud de l'Europe ! Leur situation
est bien pire !"

Le Canard Enchaîné, 17 février 2010, page 2 :

Sarkozy craint surtout un effet domino en Europe, comme il l’a confié aux mêmes visiteurs : « Le problème grec n’est pas encore réglé. La situation de l’Espagne et du Portugal est inquiétante, et
celle des finances de l’Italie est préoccupante. Il ne faudrait pas que tout s’effondre, parce que la crise de 29, ce serait de la rigolade à côté. »

Cette poussée d’angoisse de Sarkozy s’explique mieux lorsqu’on mesure les risques pris par les banques françaises dans ces pays. En Grèce, les établissements financiers hexagonaux, le Crédit
Agricole notamment, sont en première ligne. En Espagne comme au Portugal, ils se situent au second rang.

Un seul chiffre permet de mesurer l’ampleur des dégâts possibles : l’exposition des banques françaises en Espagne atteint presque 180 milliards d’euros, selon la Banque des Règlements
internationaux.

L’addition risque d’être aussi épicée qu’un plat méditerranéen.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 08:37

Greenspan / B-2


Qu’aurait fait ce bon vieux Greenspan à la place de B-2 ?


Il est impossible de répondre à cette question (posée opportunément par une lectrice de mon blog) mais il est finalement intéressant de lancer des idées à ce sujet en nous basant sur l’art et la méthode utilisés par ce bon vieux Greenspan lorsqu’il présidait la Fed…

De toute façon, les gens de la Fed auraient parfaitement bien identifié dès 2006 les problèmes qui se posaient.


Ce bon vieux Greenspan aurait alors dénoncé en 2006-2007 les banques comme Citigroup et Goldman Sachs qui ne respectaient pas les ratios d’endettement avec un µ supérieur aux normes (comme il avait dénoncé jadis l’exubérance irrationnelle des marchés).


En effet, les dérapages des banques se voient toujours dans ce fameux ratio µ : quand le total des dettes dépasse 12,5 fois le montant des véritables capitaux propres (qui sont les seuls apports en capital et bénéfices accumulés, le reste du bilan étant par définition des dettes), quelque chose ne va pas quelque part.


Comme en 2001, ce bon vieux Greenspan aurait laissé faire ses adversaires (les groupes de pression des banques) trop puissants pour se laisser imposer des mesures trop contraignantes, ce qui aurait produit l’équivalent de la crise des (crédits hypothécaires classés dans la catégorie) sub-prime.


Il aurait alors profité de la faiblesse momentanée de ses adversaires et de sa force relative pour imposer l’adoption de ces règles en les durcissant : un µ inférieur à 10 comme il l’a écrit en décembre 2008, cf. mes billets à ce sujet.


Ainsi, le PIB réel aurait baissé, mais peu et pas longtemps, sans provoquer de grandes turbulences, le système bancaire aurait alors été assaini et l’argent serait redevenu sain comme actuellement.


Dans cette aventure, ce bon vieux Greenspan aurait toujours ardemment défendu le capitalisme libéral et incité les actionnaires à surveiller les dirigeants des banques, leurs cadres et leurs traders.


Une fois de plus, la Fed serait sortie vainqueur contre les méchants pour défendre l’intérêt général, c’est-à-dire la richesse des Américains.


Actuellement, B-2 et ses acolytes ont gagné une bataille mais ils sont en train de perdre la guerre : ils sont incapables d’imposer les règles qui sont nécessaires et la Fed perd le prestige qu’elle avait acquis par sa réussite pendant 60 ans.


Compléments :

Les 3 big banks des Etats-Unis ont maintenant un µ inférieur à 10 ! Ce résultat aurait pu être atteint avec moins de dommages collatéraux (pas de chute du PIB réel de 3,8 % ni tant de chômeurs).


La banque Michel Inchauspé (Bami), les banques privées helvètes et d’autres ont un µ inférieur à 10.

Elles sont parfaitement bien gérées, sans qu’il soit nécessaire de créer des organismes pour les surveiller et les contrôler ni de nouvelles réglementations.


Ce bon vieux Greenspan
a toujours su imposer les bonnes règles pour que le capitalisme libéral fonctionne en toute liberté et il l’a toujours défendu.


C’est là sa très grande réussite et le très grand échec de son successeur.

***

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 12:27

Retour normal de l’inflation


L’inflation revient normalement avec la croissance du PIB, ce qui est parfaitement normal : les entreprises augmentent leurs prix de vente quand elles le peuvent, ce qui est possible en cas de reprise de l’activité en général.


Les indices sont concordants, en particulier le PCE:LFE qui mesure l’évolution des prix des produits effectivement consommés (achetés) en dehors de ceux qui sont volatils comme ceux de l’énergie et de l’alimentation, qui a déjà atteint sa limite maximale souhaitable de 1,5 % en décembre dernier,

2010.02.15.PCE.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Les membres du FOMC seront obligés de relever précipitamment le taux de base de la Fed qui était déjà beaucoup trop bas à 0 % en décembre 2009 alors que la croissance avait dépassé son potentiel optimal, ce qui provoquera encore de nouvelles turbulences.

Ils ont eu tort d’écrire dans leur communiqué du 27 janvier dernier que l’inflation serait stable à long terme et qu’ils conserveront leur taux de base à zéro pendant une période prolongée.


Seul Thomas M. Hoenig (et non pas Donald L. Kohn comme je l’ai écrit par erreur précédemment) a osé s’opposer à l’opinion dominante imposée par B-2.


B-2 a déjà fait marche arrière lors de son discours du 10 février à la Chambre des Représentants en précisant que la Fed remonterait son taux le moment venu…


Encore une erreur de B-2…


Par ailleurs, le relèvement du taux de la Fed au-dessus de celui de la BCE va provoquer un flux de capitaux de la zone euro vers les Etats-Unis, qui, combiné avec la sortie des capitaux de leur refuge de l’obligataire public, va accentuer les pressions sur les bons des Trésors à 10 ans de la zone euro qui jouent le rôle de quasi monnaies comme je l’ai écrit depuis l’automne 2007.


Dans le système de changes définitivement fixes qu’est la zone euro (comme l’a fort bien analysé le docteur Bernard Trémeau), les tensions sur ces marchés ne peuvent que s’exacerber.


Le cas de la Grèce n’est que la partie émergée de l’iceberg qui s’apprête à couler…

***

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 15:55

Les erreurs de B-2


B-2 est un bombardier furtif trop furtif qui bombarde trop : il est difficile de savoir ce qu’il fait et ce qu’il fera réellement.

Après un bombardement massif avec beaucoup de dommages collatéraux (le taux de chômage est à 10 %), le paysage apparait nettoyé de l’hypertrophie de la masse monétaire qui était potentiellement très dangereuse, ce qui est très positif, mais ce graphique remet tout en cause :

Graphique 1 :

2010.02.14.1.GDP50.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Pour la première fois depuis 60 ans, le PIB réel a baissé d’une façon importante depuis le 2° trimestre 2008 : la richesse produite par les Américains a baissé de 3,8 % au 2° trimestre 2009 (par rapport au 2° trimestre 2008) et elle ne dépassera le sommet atteint au 2° trimestre 2008 qu’au 2° trimestre 2010 d’après mes prédictions basées sur le comportement des Américains à partir de l’observation de la variation des agrégats monétaires.


B-2 a eu raison de s’attaquer à l’hypertrophie de la masse monétaire car maintenant l’argent est redevenu sain aux Etats-Unis, ce qui est le premier pilier des Reaganomics, mais la méthode qu’il a utilisée n’a pas donné de bons résultats : dans des conditions beaucoup plus difficiles, Paul Volcker puis Alan Greenspan ont réussi à éradiquer l’inflation sans provoquer la chute du PIB à un tel point ni si longtemps.

La crise des sub-prime puis l’effondrement financier de septembre 2008 n’ont pas eu la même ampleur que la crise de 1929 au cours de laquelle le PIB réel a baissé de 29 % et il a fallu attendre 8 ans (1937) pour que la richesse des Américains retrouve ce niveau de 1929, d’après les chiffres qui m’ont été communiqués par Paul Vreymans, un des économistes de Work For All,

Graphique 2 :

2010.02.14.2.GDPUS20.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Quand quelqu’un a fait une erreur, le problème est qu’il risque d’en faire d’autres.

B-2 fait actuellement l’erreur de laisser les marchés d’actions replonger. C’est encore une autre erreur.


Paul Volcker et surtout Alan Greenspan ont su résoudre les problèmes qui se posaient à leur époque.


Tous les deux ont travaillé pendant un certain nombre d’années dans le privé avant de présider la Fed : Paul Volcker à la Chase Manhattan Bank et Alan Greenspan a créé et développé son propre cabinet d’informations financières.


Ben Bernanke n’est qu’un universitaire qui n’a jamais travaillé dans le privé. Il lui manque quelque chose d’important.


Une économie libre est la meilleure solution pour atteindre le potentiel optimal de richesse des nations (et de leurs habitants) mais elle repose sur des équilibres très fragiles. Toute la difficulté est de trouve les bonnes solutions aux problèmes posés.


Ben Bernanke n’est pas le meilleur président souhaitable de la Fed. C’est grave car la politique monétaire de la Fed joue un rôle essentiel dans la richesse des nations.

***

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 17:02

Croissance : France / Amérique libérale


Comme je l’ai écrit maintes fois, la croissance du PIB en France dépend entièrement de celle des Etats-Unis (qui dépend de la politique monétaire de la Fed), mais elle est maintenant  inférieure à celle des Américains à cause du poids des prélèvements obligatoires, de l’augmentation des dettes publiques et d’une façon générale de l’antilibéralisme qui y règne,

Graphique 1 :

2010.02.12.1.GDPFUSQOQ.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


En effet, la croissance du PIB en France a été de 2,4 % au 4° trimestre 2009 par rapport au précédent contre 5,7 % aux Etats-Unis.


Sur la longue période, depuis 1950, la croissance du PIB (d’une année sur l’autre) en France était supérieure à celle des Etats-Unis avant 1980, mais elle est maintenant largement inférieure, surtout  dans sa tendance longue qui plonge,

Graphique 2 :

2010.02.12.2.GDPFUSYOY50.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La chute est encore plus marquée quand on prend en considération la croissance du PIB mesurée sur les 12 derniers mois qui était de 6 % dans les années 60 pour tomber à 1 % en tendance actuellement,

Graphique 3 :

2010.02.12.3.GDPFUS12M.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les Français vont droit dans le mur, font tout pour que rien ne marche sur le plan macroéconomique alors que leur productivité horaire est l’une des plus élevées du monde (au 3° rang d’après l’OCDE).


La grande faiblesse des Français est leur antilibéralisme viscéral.

La grande force des Américains est d’avoir des dirigeants qui ont une excellente culture monétariste behavioriste.


Il est particulièrement difficile de trouver les données de l’Insee pour faire de tels graphiques et de telles observations, les Français étant habitués à gober tous les commentaires de tous les journaleux et bonimenteurs alors que notre ami Fred de Saint Louis fournit toutes les données pour tout comprendre soi-même. C’est un autre monde.


Par ailleurs, les Américains continuent à dépenser leurs dollars, ce qui entretient et stimule la croissance sans tenir compte des moutons de Panurge qui paniquent en faisant plonger stupidement les marchés.

***

 

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 19:32

Petit point d’actualité


Lorsque la Fed a baissé son taux de base à zéro le 16 décembre 2008, il a fallu 2 ou 3 jours aux marchés des Treasuries pour comprendre que l’effondrement financier était terminé : les rendements des Notes à 10 ans ont alors grimpé, ce qui signifiait que la crise était finie comme je l’ai écrit dès le 23 décembre mais les moutons ont continué à paniquer pendant 2 bons mois (les indices d’actions n’ont remonté qu’à partir du 9 mars 2009).


La déclaration du bombardier furtif B-2 (les taux de la Fed sont à zéro mais le FOMC les relèvera le moment venu) semble enfin être comprise après 24 heures d’hésitations : les rendements des Notes à 10 ans montent, ce qui signifie que les capitaux des éléphants (les bons spéculateurs) sortent de leur refuge que sont les Treasuries pour s’investir en actions anticipant ainsi la reprise, les moutons n’ayant pas encore compris sont toujours tétanisés.


Toutefois, il ne faut pas oublier que la Fed intervient massivement (ce qui est son rôle) de l’aveu même de B-2 en achetant des bons pour maintenir les rendements des Treasuries à un niveau très bas.


Enfin, les heureux euro-zonards ont élargi les problèmes de la Grèce et du Club Med en général à l’ensemble de la zone, ce qui fait chuter l’euro par rapport au dollar et les marchés d’actions des sociétés exposées à la zone.


Plus que jamais, la spéculation gagnante est d’investir en sociétés américaines et des pays émergents cotées aux Etats-Unis.

***

 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 19:11

Les discours de B-2 contre ceux de Greenspan


Les discours de ce bon vieux Greenspan étaient un délice : il fallait les décortiquer soigneusement pour en comprendre la signification et ils recélaient toujours un certain humour.

Il défendait toujours le capitalisme le plus libéral (il m’a souvent surpris par des positions plus libérales que les miennes !) et surtout il faisait tout pour limiter les vagues en décriant l’exubérance irrationnelle des marchés ou en incitant les Américains à dépenser leurs dollars pour relancer la croissance du PIB et la bourse.

… comme je l’ai déjà écrit et comme il l’a encore déclaré dimanche dernier.


Les discours du bombardier furtif B-2 sont totalement inintéressants, tristes, longs, à faire tomber la bourse et la confiance des Américains en la reprise.

Pas un mot pour défendre le leadership américain ni le libéralisme. Affligeant.


Dans sa déclaration d’aujourd’hui, il annonce clairement (mais les idiots inutiles n’ont rien compris) que la Fed va relever le moment venu (c’est-à-dire prochainement) son taux de base comme le nécessite la reprise de la croissance du PIB de façon à limiter l’inflation.

Extraits :

… at some point the Federal Reserve will need to tighten financial conditions by raising short-term interest rates… We have full confidence that, when the time comes, we will be ready to do so.


Par ailleurs, l’augmentation brusque et importante des taux de la Fed qui seront supérieurs à ceux de la BCE accentuera les problèmes euro-zonards (je ne suis pas le premier ni le seul à préconiser d’investir dans des actions cotées aux Etats-Unis).


Une remarque : une fois de plus, les bonimenteurs et les journaleux ont montré qu’ils n’ont rien compris à la déclaration de B-2 !

Cliquer ici pour la lire.

***

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 22:02

Alan Greenspan , B-2 et les idiots (in)utiles


Un honorable, fidèle, ancien et anonyme lecteur de mon blog a trouvé les dernières déclarations de ce bon vieux Greenspan que j’attendais, cliquer ici pour les écouter ou les lire.


Il confirme toutes mes analyses : la croissance du PIB est bien repartie depuis fin juin 2009, et elle est forte (5,7 % au 4° trimestre 2009), mais comme les gains de productivité y sont supérieurs (6,2 %), des emplois sont toujours détruits.


Le but n’est pas de créer artificiellement (par des interventions de l’Etat) des zemplois, mais de relancer les marchés sur des fondamentaux sains, ce qui a été réalisé aux Etats-Unis par les gens de la Fed.


Par contre, le récent plongeon des marchés d’actions est dangereux. Les autorités (B-2, Timothy Geithner) auraient dû intervenir car il n’est pas admissible de laisser les marchés (i.e. les idiots inutiles) dans l’incertitude et dans une dangereuse sous-évaluation (30 % pour l’indice du Dow Jones Industrial Average d’après mes derniers pointages) : Alan Greenspan, en tant que président de la Fed, serait intervenu pour rétablir une certaine rationalité.


Certes, le bombardier furtif B-2 utilise très bien les idiots et la manipulation de l’information pour maintenir les taux à un niveau anormalement bas, mais c’est une politique contestable car il est toujours dangereux de s’appuyer sur des idiots.


Les rendements (ainsi que les indices d’actions) ont bondi 3 fois depuis le début 2009 dans l’anticipation de la reprise, mais B-2 et ses acolytes ont réussi 3 fois à les faire retomber (cliquer ici pour voir le graphique sur un billet précédent).


Ils vont remonter brusquement et considérablement, ce qui provoquera de nouvelles turbulences qui sont mal vécues.


Ce bon vieux Greenspan cherchait toujours à les minimiser. Il avait raison.


Alan Greenspan défend toujours le capitalisme libéral et combat toujours l’augmentation des impôts. Il est grave de constater que plus personne, parmi les autorités, ne tient les mêmes propos. Pire : tous les sénateurs refusent maintenant de diminuer les budgets dits sociaux.


Par ailleurs, Alan Greenspan rappelle qu’il n’existe aucun problème à l’apparent surendettement des Américains car il est compensé par des réserves et d’autres dépôts (c’est l’application du principe de la comptabilité en partie double qu’il développe davantage dans son livre).


Enfin, je rappelle que l’augmentation prochaine des taux de la Fed provoquera la hausse de tous les taux et une baisse de l’euro par rapport au US$, ce qui augmentera les écarts de taux des bons des Trésors euro-zonards à 10 ans (et le désordre).

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