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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 11:17

Pour une période prolongée…

 

Le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, insiste pour que les communiqués du Fomc maintiennent toujours la mention suivante : les taux de base de la Fed resteront à zéro pour une période prolongée alors que la croissance du PIB est égale ou supérieure à son potentiel optimal (dans les 3 %) depuis le 4° trimestre 2009 et qu’en de telles circonstances, les taux de la Fed et les rendements des Notes à 2 ans et à 10 ans devraient être dans la zone des 4 %.

En fait, B-2 et les gens de la Fed comptent sur les effets de panique créés dans la zone euro pour maintenir ces taux bas contre la logique économique car ils connaissent parfaitement bien les conséquences de l’hypertrophie de la masse monétaire, des déséquilibres dans la structure des balances  des paiements dans une zone de pays à monnaie unique, et du surendettement de banques too big to fail.

Comme l’avait prédit Milton Friedman : un choc mondial sera fatal à l’euro, ce qui entrainera un désordre considérable par un effet domino car les autres problèmes éclateront alors.

*

Depuis l’adoption de l’euro, la masse monétaire, surtout en M1, augmente plus vite que le PIB (M1 se monte maintenant à plus de la moitié du PIB alors que ce ratio est de l’ordre de 10 % aux Etats-Unis), ce qui signifie que de l’argent non gagné est distribué massivement et circule durablement, ce qui est un déséquilibre fondamental irrattrapable.

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics, car il est très difficile, sinon impossible de restaurer une situation saine après une hypertrophie de la masse monétaire comme le montre le Japon où la croissance est bridée depuis des décennies alors que beaucoup d’entreprises japonaises sont parmi les plus performantes du monde.

En France, l’argent non gagné se voit dans les comptes des entreprises qui n’intègrent pas les engagements de retraite. General Motors et Chrysler ont fait faillite, Ford a failli subir le même sort, les capitaux propres de Boeing ont été négatifs pendant plusieurs trimestres, etc. car aux Etats-Unis, les entreprises comptabilisent normalement ces engagements de retraite, ce qui contribue au maintien de l’argent sain qui est un concept fondamental que les Français ont beaucoup de difficultés à comprendre.

Ne pas enregistrer les engagements de retraite à leur juste valeur (effacer par exemple 112 milliards d’euros de telles dettes dans les comptes de la SNCF au 30 juin 2007), c’est très amusant, ça passe un certain temps, mais pas tout le temps : un jour, tout s’écroule.

*

Du temps du système de Bretton Woods, tout le monde surveillait attentivement l’évolution des balances des paiements car les pays où se développaient des déficits des balances commerciales et des mouvements de capitaux (en particulier des investissements directs étrangers), étaient condamnés à dévaluer. Ensuite, dans le système de changes libres, les ajustements monétaires se faisaient automatiquement et sans délai.

Depuis l’adoption de l’euro, les excédents de l’Allemagne compensent les déficits de ces cochons de pays du Club Med, ce qui leur a permis de survivre un certain temps, jusqu’au jour où ces déséquilibres ne peuvent plus être évités : la Grèce est au bord du défaut de paiement, ce qui peut entrainer la chute des autres dominos.

Les déficits des balances des paiements augmentent, ainsi que ceux des investissements directs étrangers sans qu’ils soient compensés par des entrées nettes de capitaux attirés par les opportunités d’investissements rentables comme c’est le cas aux Etats-Unis, ce qui oblige la France à s’endetter plus ou moins discrètement vis-à-vis de l’étranger, ce qui est admissible jusqu’à certaines limites qui sont maintenant atteintes (400 milliards d’euros fin 2008 !).

Malheureusement, depuis l’adoption de l’euro, plus personne ne suit l’évolution des balances des paiements des pays membres, ce qui est une très grave erreur, fatale.

*

Les 4 Gos banques françaises ne respectent pas les règles prudentielles fondamentales (il en est de même en Allemagne avec Deutsche Bank entre autres). Là aussi, c’est possible pendant un certain temps, tant que rien de grave ne se passe, mais un tsunami bancaire peut se produire à tout moment, surtout quand d’autres dominos tombent.

*

Les malheureux euro-zonards sont tombés dans tous les pièges dans lesquels il ne fallait pas tomber !

Pour l’instant, la chute est douce, mais elle peut être dure.

L’Amérique, ayant laissé ses rivaux japonais et européens s’autodétruire, gardera son leadership mondial.

Les banques helvètes bénéficieront de la fuite des capitaux euro-zonards mais les petits Suisses pâtiront quand même un peu du désordre créé par ces 300 millions de barbares ignares qui les cernent.

 

Un petit rappel : j’expose, en vain, sauf à la connaissance de certaines personnes, ces problèmes fondamentaux depuis des années sur mon blog (et sur le précédent qui a été supprimé à l’insu de mon plein gré par des libertariens). Maintenant, c’est trop tard !

***

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 19:34

Crédit Agricole : 1° trimestre 2010

Les péquenots du Crédit Agricole viennent de publier leurs comptes du 1° trimestre 2010 : le ratio d’endettement µ augmente un peu à 30 après avoir culminé à 38,6 fin 2008,

Tableau 1 :

Milliards €

2008 S1

2008

2009 S1

2009

2010 T1

Total dettes

1 423,4

1 611,5

1 561,7

1 505,4

1 620,9

Capitaux propres

41,4

41,7

43,7

52,0

53,3

µ

34,4

38,6

35,7

29,0

30,4

Tier

2,9

2,6

2,8

3,5

3,3

Ce tableau se lit de la façon suivante : au 31 mars 2010, le total des dettes se montait à 1 620,9 milliards d’euros, soit 30,4 fois (µ) le montant des capitaux propres qui s’élevaient à 53,3 milliards d’euros ce qui représentait 3,3 % du total des dettes (le ratio Tier d’origine).

Les ratios du Crédit Agricole sont encore totalement hors normes car µ doit être inférieur à 12,5 ou autre formulation : le ratio Tier (d’origine) doit être supérieur à 8 %.

Ces informations qui se trouvent en dernière page ! (82) des Slides, cliquer ici pour y accéder, ne respectent pas les règles mais comme personne ne les respecte en France, c’est admis par tout le monde

D’après les comptes annuels, les actions de préférence et les titres (super) subordonnés ne sont pas comptabilisées dans les capitaux propres ce qui est un point positif.

Les autres Gos banques françaises ont toutes des ratios hors normes,

Tableau 2 :

2010 T1

BNP

Crédit Agricole

Soc Gen

Total dettes

1 940,1

1 620,9

1 054,6

Capitaux propres

59,9

53,3

43,9

µ

32,4

30,4

24,0

Tier

3,1

3,3

4,2

Il faudrait que µ soit inférieur à 10 selon les bons conseils de ce bon vieux Greenspan, comme la banque Michel Inchauspé (Bami) et d’autres à l’instar des banques helvètes, les meilleures du monde (en dehors des 2 moutons noirs que sont UBS et Crédit Suisse).

A titre de comparaison, les 4 big banques américaines ont toutes des ratios d’endettement dans les normes,

Tableau 3 :

2010 Q1

Bank of America

JPMorgan

Citigroup

Goldman Sachs

actions préfér.

18,0

8,2

0,3

7,0

total dettes

2 121,3

1 979,2

1 851,1

805,5

capitaux propres

211,9

156,6

151,1

66,0

µ réel

10,0

12,6

12,3

12,2

Tier d'origine réel

10,0

7,9

8,2

8,2

 

Les magouilles comptables des banquiers français (et européens) passent bien auprès des Français qui n’ont aucune culture économique et financière, mais ça ne marche pas ailleurs, en Amérique et en Asie où tout le monde regarde d’abord et avant tout ce ratio µ appelé leverage en anglais.

Une fois de plus, je précise que mes sources sont celles qui sont retenues partout dans le monde (en dehors de certains milieux en Europe) : ce sont celles de la BRI, des autorités américaines, de la communauté financière internationale et des marchés.

Certaines personnes commencent à prendre en considération ce ratio d’endettement en France et en français à la suite de ce qui s’est passé récemment, ce qui n’était qu’un avant-gout du tsunami bancaire qui se produira un jour.

***

 

 

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 10:59

Croissance : France / Etats-Unis

 

La croissance en France dépend totalement de celle des Etats-Unis, mais à un niveau inférieur,

Graphique 1 :

2010.05.13.1.GDPFUSQ.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Le taux de croissance du PIB a été de 0,5 % en France au 1° trimestre par rapport au précédent en taux annualisé contre 3,2 % aux Etats-Unis.

Autre méthode de calcul : d’une année sur l’autre, le taux de croissance du PIB a été de 1,1 % en France contre 2,5 % aux Etats-Unis,

Graphique 2 :

2010.05.13.2.GDPFUSY.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Le taux de croissance du PIB avait tendance à baisser depuis une vingtaine d’années aux Etats-Unis mais les fortes turbulences initiées par la Fed vont permettre de le relever à son potentiel optimal dans les 3 %, avec au moins 1 point de moins en France,

Graphique 3 :

2010.05.13.3.GDPFUSTR.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La croissance en France dépend totalement de celle des Etats-Unis, mais elle est condamnée à rester au mieux à un niveau inférieur du fait de l’antilibéralisme viscéral qui y règne alors qu’elle était supérieure à celle des Etats-Unis pendant les 30 glorieuses.

Au pire, un tsunami (ou un naufrage) peut se produire à tout moment comme on vient de le voir.

Tout est simple…

***

 

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 21:53

France : déficits des balances

 

La Banque de France vient de publier les chiffres de la balance des paiements pour le mois de mars.

Le déficit de la balance des transactions courantes se monte à 4,8 milliards d’euros, quasiment à son plus haut (ou bas !) historique atteint en septembre 2008 (les chiffres des mois à venir seront a priori pires !),

Graphique 1 :

2010.05.12.1.BALB.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Depuis l’adoption de l’euro, la tendance longue est nettement baissière car la baisse de la compétitivité des entreprises françaises est compensée par les excédents de l’Allemagne dans la balance des paiements de la zone euro, ce qui permet aux Français de survivre temporairement.

Il en est de même dans les autres cochons de pays du Club Med, en pire, cf. la chute de la Grèce qui a l’économie la plus vulnérable.

Depuis aout 2004, le cumul des investissements directs étrangers augmente : 265,4 milliards d’euros fin mars contre 261,7 milliards le mois précédent et il en est de même pour le déficit de la balance des transactions pour les biens seuls,

Graphique 2 :

2010.05.12.2.DEFCUM.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Les investissements des entreprises françaises à l’étranger sont de plus en plus supérieurs aux investissements des entreprises étrangères en France à cause de la baisse de la compétitivité de la France par rapport à d’autres pays,

Graphique 3 :

2010.05.12.3.IDE.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La Grèce a failli sombrer récemment en entrainant la zone euro dans le gouffre, ce qui a eu des répercussions mondiales.

Seule la sortie de l’euro-système est susceptible de redresser les équilibres fondamentaux des balances des paiements de ces cochons de pays du Club Med.

Ce qui vient de se passer n’est qu’un avant-gout de ce qui se passera…

***

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 10:53

Efficacité de la bombe atomique

 

La BCE a décidé ce week-end d’intervenir sur le marché secondaire des bons des Trésors euro-zonards.

C’est une bombe atomique très efficace : la dévaluation potentielle de l’Italie (par rapport à l’Allemagne) qui était remontée à 56 % vendredi soir 7 mai comme lors de la faillite des frères Lehman est retombée dans des zones moins anormales de 38 % lundi soir 10 mai car des banques centrales de la zone euro ont acheté des bons du trésor italien, ce qui a fait baisser les rendements,

2010.05.11.1.LIRDM.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La zone euro a bien évité un effondrement qui aurait pu se produire hier lundi 10 mai.

Aujourd’hui 11 mai 11 heures, l’euro ne s’est pas effondré.

Comme l’a déclaré Jean-Claude Le Tricheur, la décision d’intervenir a été prise à une écrasante majorité.

Effectivement, l’Allemagne (qui sauve tout le monde du désastre) s’est fait écraser.

***

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 08:32

Euro : suite et… fin !

 

Bécassine vient encore de faire une gaffe monumentale en déclarant lundi soir que ce week-end dernier (8 et 9 mai 2010), la situation était exactement semblable à celle qui prévalait la veille du lundi 15 septembre 2008 lors de la faillite des frères Lehman.

En effet, sans avoir rien annoncé dimanche, les grandes banques centrales ont réactivé les accords de swap tôt le lundi matin (10 mai), avant l’ouverture des marchés asiatiques, ce qui signifiait que la BCE était sur le point de manquer de dollars dans les heures à venir.

Un nouvel effondrement financier mondial a été évité de justesse !

*

Le plan de sauvetage gigantesque de 750 milliards d’euros est en fait dérisoire

En effet, l’effondrement financier de septembre 2008 a fait passer la dette nette de la France vis-à-vis de l’étranger à 400 milliards d’euros quelques mois plus tard (fin 2008) alors qu’elle était proche de zéro fin 2007, cf. mon billet à ce sujet, données de la Banque de France.

En transposant cette chute à ce qui s’est passé depuis ces dernières semaines dans la zone euro, il est alors vraisemblable que la dette nette de la France ait pu augmenter de 400 milliards d’euros récemment.

400 + 400 = 800 milliards d’euros de dettes nettes pour la seule France.

Dans ces conditions, le plan de sauvetage de 750 milliards d’euros de ces cochons de pays du Club Med est effectivement dérisoire.

Sachant que la France est le moins pire de ces cochons de pays du Club Med, le Titanic est maintenant sur la trajectoire de l’iceberg, toute manœuvre d’évitement est impossible (les déficits publics ne sont qu’une partie de la partie émergée de cet iceberg).

*

Le job de Joe le plombier, c’est la plomberie, les tuyaux.

Le boulot des patrons des banques centrales, ce sont les tuyaux financiers et monétaires mais ils ont laissé se développer une fuite gigantesque qui a creusé un trou immense camouflé en surface par les excédents de l’Allemagne.

Le sapeur Camembert fait semblant de prendre le tas de 750 milliards qui n’existent pas pour combler le trou bien réel de quelques milliers de milliards de ces cochons de pays du Club Med.

Il connait bien les lieux : il sait que sous la surface, le trou béant peut s’ouvrir d’un moment à l’autre.

*

Les investisseurs qui voient juste et loin, les bons spéculateurs, continuent à sortir leurs billes de l’euro qui a repris sa tendance baissière lourde après un sursaut symbolique lundi matin.

Après le licenciement de quelques dizaines de salariés de la SEC sous addiction au porno, il est à espérer que ceux qui restent en poste fassent normalement le travail pour lequel ils sont payés.

Dans ces conditions, la baisse du chiffre d’affaires en Europe de Coca-Cola, de McDo et autres sociétés cotées aux Etats-Unis sera largement compensée par l’augmentation des ventes dans les pays émergents, ce qui ne devrait pas faire plonger leurs cours.

***

 

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 16:21

Spéculation, contradictions, précipitation et capitulation

 

Jean-Claude Le Tricheur a déclaré à plusieurs reprises la semaine dernière qu’il n’était pas question que la BCE achète des bons de Trésors euro-zonards.

Tôt ce lundi 10 mai, la BCE a annoncé qu’elle allait le faire de façon à racheter ces junk bonds dont personne ne veut, ce qui fait  baisser évidemment les rendements des bons des Trésors de ces cochons de pays du Club Med, cf. mes billets à ce sujet.

Le village Potemkine euro-zonard est repeinturluré pour le plus grand plaisir de ses dirigeants.

Plus grave et totalement inattendu (pas annoncé en tout cas) : les grandes banques centrales ont annoncé dans la précipitation tôt ce lundi 10 mai la réactivation des accords de swap, ce qui signifie que les réserves en devises de la BCE, 462 milliards d’euros fin 2009, étaient au plus bas vendredi dernier !

Curieusement, tout le monde parle de ce fumeux plan de déstabilisation euro-zonard de 750 milliards d’euros prêtés par des pays surendettés alors que pas un euro ne sera versé !

Par ailleurs, il est étonnant de constater que l’Allemagne capitule sur tous les fronts de jour en jour.

De toute façon, ces initiatives précipitées ne résolvent pas les problèmes qui sont à la base de l’éclatement de la zone euro : dans un système de changes fixes de type Bretton Woods, et c’est le cas de la zone euro comme l’a fort justement bien analysé notre ami le docteur Bernard Trémeau, seules des dévaluations peuvent rétablir les équilibres fondamentaux lorsqu’une ou des nations ont des gains de productivité inférieurs à celles qui ont des monnaies fortes.

Ces cochons de pays du Club Med seront donc obligés de sortir un jour ou l’autre de la zone euro.

Toutes ces mesures, c’est reculer pour sauter de plus haut, ce qui sera plus douloureux à l’arrivée.

Spéculer, c’est voir juste et loin.

***

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 16:58

Europe : la crise la plus grave depuis…

 

La crise la plus grave depuis celle de 1929, en pire même commence à sévir en ce moment dans la Vieille Europe

Le plus grave concerne l’hypertrophie de la masse monétaire, cf. mes billets à ce sujet, car il est a priori impossible de restaurer de l’argent sain dans cette zone euro.

Les dépassements de M3-M2 qui ont eu lieu aux Etats-Unis avant 2008 étaient limités pour leur quasi-totalité dans la sphère financière : dans les banques, dans d’autres organismes financiers comme AIG, dans les trésoreries des entreprises et chez un certain nombre de propriétaires immobiliers imprudents.

Il n’en est pas de même actuellement dans la zone euro car l’hypertrophie se situe dans M1 : les heureux euro-zonards ont dans leurs portefeuilles et sur leurs comptes courants une masse considérable (plus de 50 % du PIB) d’argent non gagné qu’il est impossible de récupérer !

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics dixit Arthur Laffer.

La zone euro est donc fondamentalement plombée pour les décennies à venir.

La semaine dernière, les rendements des bons des trésors de ces cochons de pays du Club Med ont explosé avec une inversion de la courbe des taux pour la Grèce puis pour le Portugal.

Demain lundi et les jours suivants, cette situation peut se redresser dans la mesure où les gens de la BCE acceptent de racheter en masse sur le marché secondaire des junk bonds, ces obligations pourries que sont les bons des trésors de ces cochons de pays du Club Med.

A court terme, la zone euro ne sombrera pas, pas tout de suite d’un seul coup, mais petit à petit.

Heureusement, les Allemands (et les Néerlandais) bossent pendant que ces cochons de pays du Club Med se la coulent douce.

Grâce à leurs excédents commerciaux, ils rattrapent les déficits (de ces cochons de pays du Club Med) : la balance des paiements de la zone euro montre un excédent net vis-à-vis de l’étranger de l’ordre de 1 500 milliards d’euros soit environ 15 % du PIB mais avec une dette brute de 15 500 milliards d’euros, soit 115 % du PIB fin 2009 du moins, et en valeur comptable.

Ouf ! Le tsunami n’aura pas lieu demain lundi ni les jours suivants. Ce sera une lente et longue agonie.

Les Américains imprudents qui prétendaient que l’Amérique était au plus profond du gouffre et que l’Europe était vertueuse ont perdu beaucoup d’argent en investissant dans la Vieille Europe, en particulier dans des bons des Trésors de la zone euro. Ils ont été obligés de vendre en catastrophe des avoirs aux Etats-Unis, ce qui y a provoqué une chute des indices d’actions.

Les gens de la SEC n’ont rien vu car ils sont très occupés à effacer de leurs ordinateurs les traces des sites pornos qu’ils consultaient auparavant…

Les gens de la Fed surfent comme d’habitude sur les vagues : ils connaissent parfaitement bien la situation, que ce soit aux États-Unis et ailleurs dans le monde et en particulier dans la zone euro.

La grande force des Américains est d’avoir de bons business économistes monétaristes dont l’objectif final est que l’Amérique garde son leadership mondial, en particulier en affaiblissant leurs concurrents.

C’est ce qu’ils ont fait avec les Japonais. Pour cela, ils laissent faire ces idiots nuisibles, très dangereux que sont les hommes (et les femmes) politiques et les banquiers.

Dans les deux cas, au Japon et en Europe, ça marche !

Tout est simple

Cliquer ici pour lire un document de la balance des paiements établi par la BCE récapitulant ces données sur la situation nette de la zone euro.

***

 

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 12:28

Monétarisme et croissance

 

L’Amérique a été sauvée par l’installation d’Obaba à la Maison Blanche : depuis le 19 janvier 2009 l’augmentation de M2-M1… diminue, ce qui signifie que les Américains ont confiance en l’avenir, qu’ils dépensent de nouveau les dollars qu’ils gagnent en travaillant sans épargner davantage, ce qui fait repartir la croissance du PIB,

Graphique 1 :

2010.05.09.1.M2M1.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Bien entendu, Obaba n’y est pour rien : ce sont les gens de la Fed qui ont fait tout le boulot.

Comme je l’ai écrit dans des billets antérieurs, la croissance du PIB au 1° trimestre 2010  (+2,55 %) a bien été supérieure à celle du trimestre précédent (+0,06 %), en pourcentage d’une année sur l’autre,

Graphique 2 :

2010.05.09.2.FRM.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

En effet, la croissance du PIB est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, cf. mes billets à ce sujet.

Cependant, mes prédictions de croissance étaient supérieures aux chiffres publiés car la masse monétaire est plus élastique que je ne le pensais par rapport au PIB (et la croissance est moins élastique…).

Pour ce 2° trimestre en cours, l’augmentation du PIB devrait être de 3,5 % d’une année sur l’autre, et de 3,2 % par rapport au trimestre précédent en taux annualisé… comme au 1° trimestre, ce qui est en concordance avec l’indice PMI qui est monté à 60 exactement comme je l’ai prédit,

Graphique 3 :

(ces idiots inutiles d'OverBlog sont incapables de faire fonctionner leurs logiciels qui ne peuvent pas afficher ce graphique !)

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La croissance du PIB en France est inférieure à celle des Etats-Unis à cause de…

Graphique 4 :

2010.05.09.4.USFPMI.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Comme pour les gains de productivité, l’indice PMI est à un de ses sommets historiques qui n’a été atteint que 2 fois depuis une trentaine d’années,

Graphique 5 :

2010.05.09.5.USPMI48.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

C’est simple, tout est simple

La croissance est repartie aux Etats-Unis sur des fondamentaux assainis.

C’est le bon moment pour faire plonger les malheureux euro-zonards.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 18:43

Emplois, croissance et Fed

 

Le redressement de l’Amérique passait d’abord par la destruction de 8 millions d’emplois afin de restaurer des gains de productivité, donc la croissance du PIB (qui en dépend), c’est à dire la création de richesse (pour la nation et ses habitants) et d’emplois à terme,

Graphique 1 :

2010.05.08.4.EMP08.gif

 Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La création d’emplois sous la présidence d’Obaba est maintenant égale à celle des années W.,

Graphique 2 :

2010.05.08.5.EMP03.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Qu’ils jouent avec les blancs ou avec les noirs, l’Amérique est toujours gagnante.

La crise, la plus importante depuis celle de 1929, en pire même, n’est pas celle qui aurait touché les Etats-Unis au cours de ces dernières années de turbulences financières, mais celle qui apparait en ce moment dans la Vieille Europe.

C’est simple, tout est simple…

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