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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 12:31

Balances, euro et fin


Une balance est un dispositif qui assure un équilibre entre deux (bis, deux fois en latin) plateaux (lanx, lancis, plateau).

En anglais, le mot balance existe. Il est généralement traduit en français par équilibre et son opposé imbalance par déséquilibre.

Les hommes ont imaginé il y a 5 000 ans, du côté de Babylone, la comptabilité en partie double : le total écrit d’un côté doit être équilibré par le même montant écrit de l’autre côté.

Dans la vie économique et financière, depuis 5 000 ans, tout est déséquilibre mais tout est finalement équilibré… sauf quand les équilibres ne peuvent plus être assurés.

A ce moment-là, tout s’écroule, et ça fait mal.


Comme je l’ai écrit maintes fois, ce bon vieux Greenspan a dit et répété que les balances entre les Etats-Unis et l’Asie sont équilibrées car elles reposent sur des déséquilibres qui s’opposent en s’équilibrant.


Il n’en est pas de même dans la zone euro qui est un système de changes définitivement fixés dans le style du système de Bretton Woods comme l’a fort bien analysé notre ami le docteur Bernard Trémeau.


Pendant un certain nombre d’années, les excédents de la balance commerciale de Germanie permettaient d’équilibrer globalement les déficits des balances commerciales de ces cochons de pays du Club Med.


Là où ça se complique un peu, c’est au niveau de la balance des capitaux qui sortent de ces pays pour aller se réfugier ailleurs, dans les pays plus sûrs, en Amérique, en Asie et en Allemagne et ça se complique davantage à partir du moment où une grande partie de cet argent est de l’argent non gagné, visible dans l’hypertrophie de la masse monétaire de la zone euro, surtout en M1 qui se monte à 4 500 milliards d’euros !


Au niveau de la balance des paiements de la France, les déficits de la balance des transactions courantes (qui cumulent les déficits de la balance commerciale et ceux de la balance des capitaux), sont nécessairement compensés par des entrées de capitaux enregistrées dans la rubrique Autres Investissements qui sont des prêts accordés à des institutions financières en France par d’autres institutions, en particulier allemandes, ce qui correspond à une dette de la France vis-à-vis de l’étranger de 300 à 400 milliards d’euros depuis 5 ans, cf. mon billet à ce sujet.


Tout est finalement équilibré… tant que les équilibres sont assurés par les institutions allemandes jusqu’au moment où ces équilibres… ne peuvent plus être assurés.

A ce moment-là, tout s’écroule, et ça fait mal.


Comment ça va se passer ? Impossible de le prédire précisément car le jeu est très ouvert.

Le plus grave est l’incompétence en la matière de ceux qui ont le pouvoir de décision : notre Bécassine et autres Noyer, Sarko & Co.


Manifestement, les gens de la Buba et des banquiers allemands estiment qu’ils sont déjà allés trop loin.

***

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 17:50

Noyer = Bécassine


Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France plane au même niveau que notre Bécassine et autres ignares : il vient d’en rajouter en critiquant les excédents de la balance commerciale de l’Allemagne !


Ils ne comprennent même pas que c’est grâce à ces excédents que la zone euro survit !


Par ailleurs, ils n’ont toujours pas compris le mécanisme équilibré qui existe entre les Etats-Unis et les autres pays, dont la Chine et le Japon.

Ce bon vieux Greenspan l’a pourtant souvent expliqué et fort clairement : les déficits de la balance des biens des Etats-Unis sont compensés par les excédents de sa balance des capitaux (qui sont attirés par la rentabilité des investissements aux Etats-Unis) et les excédents de la balance commerciale de la Chine sont compensés par les sorties de capitaux (en particulier des réserves) de la Chine en investissements aux Etats-Unis.


Les balances des paiements sont par définition équilibrées. Christian Noyer et Bécassine devraient le savoir, et connaitre et publier les chiffres de l’endettement de la France !


Dans la zone euro, les excédents de la balance des biens de l’Allemagne compensent les déficits des balances commerciales de ces cochons de pays du Club Med, dont la France.


Sans les excédents de l’Allemagne, la zone euro se serait écroulée depuis longtemps.


Angela Merkel semble revenir sagement à la raison en défendant l’idée de l’exclusion de certains pays de la zone euro.


Manifestement ce débat ne plait pas du tout à la propaganda franchouillarde qui se déchaine contre les… Boches.

***

 

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 10:57

L’influence de la Fed


L’influence des gens de la Fed sur les marchés est considérable. Le 18 février, la publication du compte rendu du FOMC du 27 janvier et le relèvement du taux de l’escompte ont donné le signal de départ d’une nouvelle phase bien visible sur ce graphique qui représente l’évolution de l’écart des rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans,

Graphique 1 :

2010.03.16.1.SPREAD.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Avant le 18 février, la courbe était ascendante, puis elle a atteint un sommet le 18 février et elle baisse depuis cette date, et elle continuera à baisser pendant les mois à venir.

Cet écart correspond à l’évolution des rendements des Treasuries,

Graphique 2 :

2010.03.16.2.TRAS.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


L’interprétation est la suivante : quand la Fed a baissé ses taux à un niveau très bas, zéro ! elle stimule l’activité économique en rendant le crédit bon marché, les rendements des Notes à 10 ans montent alors car leurs prix baissent du fait que les capitaux sortent de ce refuge pour aller s’investir en actions qui sont plus rémunératrices en période de croissance inflationniste.

Pour ralentir les tensions inflationnistes, la Fed remonte alors son taux de base,

Graphique 3 :

2010.03.16.3.SPREADFF.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Ainsi vont les cycles…

Zoom sur la période passée récente,

Graphique 4 :

2010.03.16.4.SPREAD08.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… et sur la nouvelle tendance,

Graphique 5 :

2010.03.16.5.SPREAD10.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les rendements des bons des Trésors de la zone euro suivent la politique monétaire menée par la Fed (et non pas celle de la BCE !),

Graphique 6 :

2010.03.16.6.USGFI.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Comme l’a fort intelligemment dit notre Bécassine, les gains de productivité en Allemagne sont globalement supérieurs à ceux de la France, ce qu’ont remarqué fort justement ceux qui observent bien ces phénomènes, c’est-à-dire les bons spéculateurs, en particulier les fonds de couverture (les hedge funds) : la dévaluation potentielle du franc français par rapport au deutschemark est de 10 % environ,

Graphique 7 :

2010.03.16.7.FDM.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Et la dévaluation de la lire de 25 %,

Graphique 8 :

2010.03.16.8.ITADM.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


En sortant de l’euro-système, les monnaies des pays du Club Med seraient ainsi dévaluées et les équilibres seraient réalisés automatiquement pour atteindre le potentiel optimal de croissance.


Le communiqué que la Fed publiera ce soir confirmera la reprise mais en cherchant à calmer les marchés pour que les rendements ne montent pas trop (ainsi que les cours des actions), car cela fragiliserait les banques qui sont encore très vulnérables et la reprise de l’immobilier.

D’après mes dernières estimations, l’indice du Dow Jones est sous-évalué de 20 % environ en considération des résultats du 4° trimestre 2009, la sous-évaluation actuelle est donc très importante.

***

 

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 21:52

Voter avec ses pieds !


Avant son élection à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy (l’Américain, le libéral d’après ses adversaires, les tout sauf Sarko) disait : votez pour moi, ce sera enfin la rupture avec le passé (c’est-à-dire avec ce socialisme rampant, la troisième voie).

A cette époque-là, il y avait encore un espoir (de s’en sortir).


Maintenant, c’est terminé : il n’y a plus aucun espoir.


Sarko & Co n’ont pas rompu avec le passé. Pire, ils en rajoutent, Bécassine se surpassant.

L’alternative majoritaire, c’est le socialisme de la dame des 35 heures, avec ou sans DSK.

Ceux qui ont cru que le Titanic était insubmersible parce qu’il était noté AAA et qui ont trouvé une place dans un canot de sauvetage, ont survécu.


La seule solution est maintenant de mettre un pied sinon les deux en dehors du bateau qui fonce droit sur l’iceberg.

Triste fin.

***

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 10:08

Bécassine se surpasse !


Dans un entretien au Financial Times, notre Bécassine se surpasse en déclarant que « l'excédent commercial de l'Allemagne pourrait être insupportable pour ses voisins de la zone euro.

Il est clair que l'Allemagne a accompli un extrêmement bon travail au cours des dix dernières années environ, améliorant la compétitivité, exerçant une forte pression sur ses coûts de main d'œuvre.

Je ne suis pas sûre que ce soit un modèle viable à long terme et pour l'ensemble du groupe (de la zone euro). Il est clair que nous avons besoin d'une meilleure convergence ».


Le manque de culture économique élémentaire des Français et de leurs dirigeants dépasse l’entendement !

Il n’y a plus rien à espérer.

Cliquer ici pour lire l’article du FT.

***  

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 09:35

+ 70 %, + 47 %, + 20 %, + 1 à 2 %


L’indice S&P 500 a augmenté de 69 % sur les 12 derniers mois. C’est son augmentation la plus forte depuis… 1936 !

J’avais bien raison pendant les premiers mois de l’an dernier de prédire une fantastique remontée des cours alors que tout le monde ne parlait que de la pire crise depuis celle de 1929, en pire même !


L'indice du CAC 40 n’a augmenté que de 47 % en un an. Les performances des entreprises françaises sont nettement inférieures à celles des Etats-Unis car elles sont handicapées par les pesanteurs antilibérales franchouillardes.

A l’avenir, ce sera pire encore à cause des déséquilibres fondamentaux en France, avec en particulier une hypertrophie monétaire, des déficits considérables, un risque de tsunami bancaire et toujours cet antilibéralisme viscéral généralisé.


Les institutions financières françaises proposent toutes des placements de 1 à 2 % (par an) sur lesquels se précipitent les Français alors que j’obtiens un rendement de 20 % depuis fin novembre 2009 (en moins de 4 mois) sur des actions de sociétés cotées aux Etats-Unis, sous valorisées, en croissance et créant de la valeur pour leurs actionnaires.


Je ne comprendrai jamais les Français qui jouent toujours perdants en prenant du plaisir à marquer contre leur propre camp.


En collaboration avec Fred Rabeman, analyste technique, nous proposons diverses formules (à partir de 5 000 euros par an, renseignements sur demande).

***

 

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 16:01

Dette de la France : 760 milliards € en + !


La balance commerciale de la France se détériore depuis l’adoption de l’euro : le déficit augmente, et plus grave, il n’est pas compensé par l’entrée nette de capitaux.


Le gros problème en France est que le déficit de la balance commerciale (des transactions courantes portant sur les biens seuls) s’accompagne d’une fuite des capitaux (i.e. du déficit des investissements directs en capital) : les dirigeants des entreprises françaises investissent surtout en dehors de la France, en Europe de l’Est, en Afrique du Nord et ailleurs comme le montrent les derniers exemples d’actualité avec Total et Renault.


Les investissements directs étrangers en France sont très largement inférieurs aux investissements français à l’étranger : le déficit cumulé depuis le mois d’aout 2004 est de 259 milliards d’euros (et 206 milliards d’euros de déficits cumulés pour la balance des transactions courantes portant sur les biens seuls), et ces cumuls de déficits augmentent,

Graphique 1 :

2010.03.09.1.BALCOM.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


J’ai consacré un certain nombre de billets à ce sujet mais je n’ai jamais pu savoir comment ces déficits étaient compensés.

C’était d’autant plus étrange que les réserves en devises sont toujours au minimum depuis des années (la valeur de 15 jours d’importations alors que la règle est de 3 mois au minimum).

Logiquement, j’ai émis l’hypothèse que ces déficits étaient compensés par le renouvellement d’emprunts à très court terme et par des dettes vis-à-vis de divers organismes étrangers, mais je n’en avais jamais trouvé la trace ni d’articles à ce sujet.


En fait, la solution se situe dans la rubrique 3,3 de la balance des paiements intitulée Autres investissements : le cumul des soldes depuis le mois d’aout 2004 se montait à 284 milliards d’euros fin décembre 2009, ce qui correspond en fait à la dette nette cumulée de la France par rapport à l’étranger pour cette période,

Graphique 2 :

2010.03.09.2.BP33.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Cette dette nette cumulée de la France par rapport à l’étranger de 284 milliards d’euros résulte de la somme algébrique de ses deux composantes : les Avoirs (rubrique 3,3,1) et les Engagements (rubrique 3,3,2).

Les Avoirs (rubrique 3,3,1) sont en fait constitués pour l’essentiel de prêts par des organisations françaises à d’autres organisations à l’étranger. Ils sont très variables d’un mois à l’autre,

Graphique 3 :

2010.03.09.3.BP331.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… mais depuis aout 2004, le déficit cumulé de ces Avoirs est de 475 milliards d’euros,

Graphique 4 :

2010.03.09.4.BP331CUM.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La dette brute de la France vis-à-vis de l’étranger doit donc compenser ces déficits. Elle est inscrite dans la rubrique 3,3,2 de la balance des paiements, Engagements qui sont eux aussi très variables d’un mois à l’autre,

Graphique 5 :

2010.03.09.5.BP332.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… mais depuis aout 2004, le déficit cumulé de ces Engagements atteint 759 milliards d’euros,

 

Graphique 6 :

2010.03.09.6.BP332CUM.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Il a même culminé à 1 100 milliards d’euros en mai 2008 et il fluctue depuis 2007 aux alentours de la moitié du PIB annuel !


Bien entendu, les investisseurs avisés (les bons spéculateurs) connaissaient ces chiffres et ils ont sorti leurs capitaux de la France et en particulier des bons à 10 ans du Trésor français dont les rendements ont augmenté par rapport à ceux de l’Allemagne, l’écart se portant actuellement à 10 % environ, ce qui est proche de la dette nette de la France par rapport au PIB annuel (15 %).


La situation de la France s’est considérablement dégradée à partir du 2° semestre 2004 car le poids des prélèvements obligatoires et des réglementations empêchent la croissance du PIB d’atteindre son potentiel optimal, ce qui creuse l’écart par rapport aux autres pays plus performants comme l’Allemagne et les Etats-Unis qui ont bénéficié d’une forte reprise de la croissance au cours de cette période.


Quand le système de Bretton Woods était en vigueur, la France résolvait ce type de problèmes en dévaluant le franc.

Actuellement, nous nous trouvons dans un système pire que celui de Bretton Woods car il est impossible de dévaluer une monnaie d’un pays de l’euro-système étant donné que les monnaies des pays membres ont disparu, les parités ayant été définitivement fixées, comme l’a fort bien analysé le docteur Bernard Trémeau.


Il ne servirait à rien de créer un Fonds Monétaire Européen à l’image du FMI car des réajustements de parités sont impossibles dans l’euro-système.

Dans un système fermé, le désordre augmente.
La sortie de l’euro-système s’impose pour réinsérer la monnaie de la France dans un système de changes libres, ce qui permettrait de rétablir automatiquement et sans délai les équilibres pour que la croissance du PIB atteigne son potentiel optimal.


Les données que j’utilise sont celles de la Banque de France qui sont accessibles en quelques clics par tout mulot normalement constitué.

***


Ce type de problème est très bien analysé aux Etats-Unis. Ce bon vieux Alan Greenspan en a même fait une pierre angulaire de sa politique : en ouvrant largement les frontières des Etats-Unis à l’importation de produits faits en Asie et en Chine en particulier, il a favorisé le décollage de ces pays dits émergents et les consommateurs américains bénéficient de produits à des prix extraordinairement bas, ce qui leur permet d’augmenter leur niveau de vie.

La contrepartie négative aux Etats-Unis a été la suppression massive d’emplois dans les industries à faible productivité (comme par exemple dans le textile, l’électronique grand public, etc.) qui est compensée par des créations d’emplois dans d’autres secteurs à plus forte valeur ajoutée (l’informatique, l’aéronautique, etc.), ce qui est facilité par l’augmentation des capacités de financement dans ces pays émergents.

Ainsi par exemple, les compagnies aériennes de Chine peuvent acheter des Boeing (et des Airbus) grâce aux exportations de textiles et de chaussures vers les pays développés, ce qui y crée des emplois.


C’est l’application du principe de la destruction créatrice de Schumpeter.


Le déficit colossal de la balance commerciale est compensé par l’entrée nette de capitaux qui sont attirés par les possibilités d’investissements rentables aux Etats-Unis, surtout dans les entreprises utilisant des techniques innovantes.

Ce système basé sur des déséquilibres est globalement équilibré !


Copyright © 2010 Jean-Pierre CHEVALLIER.

***

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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 15:54

Banques : France / Etats-Unis


Le total des dettes des 3 big banks des Etats-Unis est de 5 600 milliards de dollars soit 45 % du PIB des 300 millions d’Américains,

Tableau 1 :

2009Q4

Bank of America

JPMorgan

Citigroup

actions préférence

37,2

8,2

0,3

total dettes réelles

2 029,1

1 874,8

1 703,8

capitaux propres réels

194,2

157,2

152,4

µ réel

10,4

11,9

11,2

Tier d'origine réel

9,6

8,4

8,9

 

Beaucoup d’Américains estiment que ces big banks sont too big to fail alors que les nôtres sont considérablement plus dangereuses : le total des dettes de nos 4 Gos banques est de 5 500 milliards d’euros, soit 3 fois le PIB annuel pour 64 millions d’habitants,

Tableau 2 :

2009

BNP

Cdt Agricole

Soc Gen

BPCE

Total dettes

1 987,6

1 511,8

976,9

981,0

Capitaux propres

70,1

45,5

46,8

47,8

µ

28,4

33,2

20,9

20,5

Tier

3,5

3,0

4,8

4,9

 

La défaillance d’une de nos Gos banques (avec des ratios d’endettement hors normes) serait irrattrapable, et elles sont capables du pire comme les meccanos de la Générale l’ont déjà montré en faisant perdre 5 à 6 milliards d’euros en quelques jours… alors que les 3 dernières banques indépendantes ont des ratios parfaitement dans les normes : Banque Michel Inchauspé (Bami), Banque Pouyanne et la Banque Martin-Maurel.

***

 

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 18:52

Euro : aller-retour


Une petite mise au point s’impose pour les idiots inutiles qui ne comprennent jamais rien à rien…


La monnaie qui avait cours légal en France avant 1999 était le franc français.

Depuis le 1° janvier 1999, entrée de la France dans l’euro-système, la monnaie qui a cours légal en France est l’euro qui est converti sur la base d’un euro pour 6,56 francs.


Toutes les dettes et les créances libellées dans la monnaie qui avait cours légal en France avant 1999 (en francs français) ont été converties dans la monnaie qui a cours légal en France depuis 1999 (en euros).


Quand la France sortira de l’euro-système, il en sera de même, mais dans l’autre sens : toutes les dettes et les créances libellées dans la monnaie qui avait cours légal en France depuis 1999 (en euros) seront converties dans la monnaie qui aura cours légal en France (en francs français), sur la même parité (d’un euro pour 6,56 francs).


Ce nouveau franc flottera tout de suite par rapport aux autres monnaies.


Les bons spéculateurs, ceux qui voient loin et juste, anticipent bien ces évolutions : les bons des Trésors à 10 ans sont les meilleures quasi monnaies de l’euro-système car ces titres sont très liquides.


L’écart du rendement de l’OAT à 10 ans par rapport à celui du Bund en pourcentage indique le montant de la dévaluation potentielle du franc français par rapport au Deutschemark, comme je l’ai analysé depuis… l’automne 2007 cf. tous mes billets à ce sujet.

Il est actuellement de l’ordre de 10 %.


Le rendement des bons à 10 ans du Trésor de la Grèce est de l’ordre de 6 % contre 3 % pour le Bund (pour simplifier).


L’écart est donc de 100 %, ce qui correspond au taux de dévaluation potentielle de la drachme par rapport au DM (les marchés, surtout les hedge funds, anticipent bien cette situation).


En sortant de l’euro-système, les prix des produits grecs baisseraient de 50 % pour les Allemands qui pourraient ainsi y passer des vacances bon marché, les transports par bateaux grecs redeviendraient compétitifs, l’activité repartirait spontanément et naturellement en Grèce sans intervention de l’Etat ni des autres Etats.

Rester dans l’euro-système condamne les Grecs au chômage et à la pauvreté.

Tout est simple

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 16:14

Emploi, croissance


Pour relancer la croissance du PIB, et donc pour augmenter la production de richesse pour la nation et ses habitants, il faut d’abord et avant tout augmenter la productivité, donc diminuer le nombre d’emplois.

B-2 et ses acolytes ont provoqué de gigantesques turbulences qui ont supprimé 8,4 millions d’emplois depuis le mois de janvier 2008 (plus de 6 % des emplois de fin 2007),

Graphique 1 :

2010.03.05.1.EMP08.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


C’est la condition nécessaire pour que la croissance à long terme reprenne sur des fondamentaux sains, comme cela a été le cas depuis 2003,

Graphique 2 :

2010.03.05.2.EMP03.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


C’est la destruction créatrice de Schumpeter.


Tout est simple
disait Milton Friedman.


Ce qu’il ne faut surtout pas faire, c’est tout faire pour sauver des zemplois, car il est alors impossible d’augmenter la productivité, donc la richesse. Les Français ne comprendront jamais de telles évidences.

***

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