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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 15:33

Grèce, euro, US$, drachme et banques

 

Le Trésor grec a annoncé le projet d’emprunter prochainement en dollars (des Etats-Unis).

C’est une excellent nouvelle, à court terme du moins, pour les Grecs.

En effet, les prêteurs seront certains de récupérer à l’échéance des US$ et non pas des drachmes (après la sortie prévisible de la Grèce de l’euro-système).

Comme le risque de faillite totale de la Grèce en tant qu’Etat est faible, les taux d’intérêt devraient être nettement inférieurs aux taux des emprunts à 10 ans en euros (à 6,4 %) qui intègrent la décote engendrée par la sortie de l’euro-système (une dévaluation de plus de 100 %).

A terme, ce projet sera catastrophique pour les Grecs qui devront payer très cher pour avoir des US$ mais les patrons du Trésor ne seront plus à leur poste, et les hommes politiques actuellement au pouvoir auront quitté la scène ou maquillé le crime.

***

 

Par ailleurs, la situation des banques grecques présente des disparités importantes.

National Bank of Greece, la banque grecque la plus importante, a de bons ratios d’endettement mais elle vient d’être déclassée par Moody’s (de A1 à A2) à cause de la mauvaise situation générale en Grèce,

Tableau 1 :

National Bk of Greece

2007

2008

2009

actions préférence

1,564

1,453

0,517

total dettes réelles

83,408

95,025

104,084

capitaux propres réels

6,978

6,814

9,311

µ réel

12,0

13,9

11,2

Tier d'origine réel

8,4

7,2

8,9

Les chiffres sont en milliards d’euros.

 

Par contre, nos péquenauds du Crédit Agricole ont racheté Emporiki Bank qui avait des ratios d’endettement largement hors normes et qui continue à perdre de l’argent,

Tableau 1 :

Emporiki Bank

2008

2009

Total dettes

      29,782  

      27,285  

Capitaux propres

       0,247  

       1,139  

µ publié

       120,6  

         24,0  

Tier d'origine

           0,8  

           4,2  

 

Fin 2008, le total des dettes d’Emporiki Bank représentait 120 fois le montant de ses capitaux propres alors que la limite à ne pas dépasser d’après ce bon vieux Greenspan est de 10 fois !

Fin 2009, plus de la moitié des capitaux propres d’Emporiki Bank ont été apportés par les péquenauds du Crédit Agricole (€600 millions !).

Pourquoi leurs dirigeants se sont-ils lancés dans cette aventure folle ?

Ils récupèrent ces pertes en essayant de gratter par tous les moyens quelques euros sur le dos de leurs clients et de leurs salariés…

***

 

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 18:17

Taxe sur les banques : pire des solutions

 

Le gouvernement allemand vient de décider d’instaurer une taxe sur les banques, et la France va le suivre bien entendu.

C’est la pire des solutions !

En effet, cette taxe correspond en fait à une assurance, dont la prime est dérisoire, qui donne la possibilité aux dirigeants des banques de faire tout ce qu’ils veulent, y compris de mener leur banque à la faillite, car ils savent que l’Etat les renflouera de toute façon.

Que faire ?

 

Paul Volcker veut créer des usines à gaz employant des fonctionnaires pour surveiller les agissements des big banks et leur interdire de faire certaines opérations pour leur compte propre tout en les autorisant à le faire pour le compte de leurs clients !

 

Bien entendu, ce bon vieux Greenspan n’est pas favorable à ces projets.

En fait, les règles qu’il avait édictées, celles qui ont déjà été adoptées sous la forme du ratio Tier à l’origine, permettent de résoudre naturellement tous les problèmes, à condition de les durcir en adoptant un leverage, mon µ, strictement inférieur à 10 au lieu de 12,5.

Ainsi, les capitaux propres (constitués du seul capital et des bénéfices accumulés) des banques devraient représenter au moins 10 % du total des dettes.

 

Les banques Michel Inchauspé (Bami), Pouyanne, Martin-Maurel et d’autres banques sérieuses (helvètes) respectent ce ratio… sans l’avoir recherché ! car c’est un ratio qui s’impose spontanément quand les actionnaires (ou leurs représentants) gèrent correctement leur entreprise.

Dans ces conditions, les big banks ne peuvent pas avoir des ratios de rentabilité normaux (un ROE supérieur à 15 %). Elles doivent se scinder d’elles mêmes en un certain nombre de petites entités qui peuvent alors être rentables.

 

C’est simple, tout est simple, disait…

Bien entendu, les dirigeants des Gos Banks allemandes et françaises sont contre.

Qui va gagner ?

***

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 16:16

Naissance de l’inflation et croissance

 

L’inflation est comme le cancer : un mal sournois qui prend naissance quand certains déséquilibres fondamentaux perdurent. Les indicateurs habituels ne détectent pas ces maux lorsqu’ils peuvent encore être éradiqués et lorsqu’ils les révèlent, c’est trop tard.

Les indicateurs d’inflation fiables que sont le PCE:LFE et le CPI:LFE sont concordants : il n’y a pas d’inflation en vue car ils sont tous les deux à 1,3 %,

Graphique 1 :

2010.03.30.1.PCECPI.gif

  Cliquer ici pour l’agrandir.

 

Les producteurs de fer comme BHP Billiton, Vale et Rio Tinto ont annoncé des hausses de prix qui vont se rapprocher des prix spot qui sont actuellement à $150 la tonne alors qu’ils étaient à $60 début 2009. Les constructeurs automobiles seront obligés de répercuter sur leurs prix de vente ces hausses de coûts.

Il en est de même sur d’autres marchés. Lorsque la croissance repart après une période récessive, les prix de détail subis par les consommateurs augmentent après un certain délai comme cela s’est produit en 2003,

Graphique 2 :

2010.03.30.2.PCEGDP.gif

  Cliquer ici pour l’agrandir.

 

La hausse du PCE:LFE était de 1,4 % en septembre 2004 avec une croissance du PIB à 6 % mais l’inflation a bondi quelques mois plus tard, et la Fed a été obligée par la suite de remonter ses taux à des niveaux très élevés pour faire baisser l’inflation, ce qui a provoqué la crise, la plus grave depuis...

Le même graphique avec une échelle un peu différente et avec les courbes de tendance polynomiales,

Graphique 3 :

2010.03.30.3.PCEGDPTR.gif

  Cliquer ici pour l’agrandir.

 

Les bons toubibs savent détecter les dysfonctionnements potentiellement dangereux. Ceux qui voient juste et loin, les bons spéculateurs voient venir l’inflation : les rendements des Notes à 10 ans montent petit à petit de jour en jour, d’heure en heure, pour atteindre et dépasser la barre des 4 %.

B-2 et ses acolytes seront obligés de remonter le taux de base de la Fed précipitamment et au-dessus de son niveau de neutralité dès que la situation des banques et de l’immobilier le permettront.

Seuls les petits Suisses, les meilleurs financiers du monde arrivent à garder des taux longs à un niveau bas : à moins de 2 % pour les bons du Trésor à 10 ans, ce qui énerve tout le monde.

 

Ce billet n’est que la mise à jour de ce que j’ai déjà écrit précédemment…

 

Une petite remarque : les Américains n’ont pas souscrit hier à l’émission de bons du Trésor de la Grèce. Pourquoi ?   

***

 

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 10:26

Bénéfices, croissance et désinformation


Le taux de croissance du PIB aux Etats-Unis était de 5,6 % au 4° trimestre 2009
par rapport au précédent en taux annualisé, ce qui est largement supérieur à son potentiel optimal et digne de nos lointaines 30 Glorieuses mais tous les journaleux et tous les commentateurs répètent que tout va mal.

Les bénéfices des entreprises américaines (i.e. des Etats-Unis) ont augmenté de 23 % au 4° trimestre (d’une année sur l’autre) après avoir plongé de 20 % au début 2009,

Graphique 1 :

2010.03.27.1.PROFVAR.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les variations sont très importantes d’un trimestre à l’autre.

La chute des bénéfices a été historique en 2009 dans une tendance longue haussière,

Graphique 2 :

2010.03.27.2.PROF47T.gif
Cliquer ici
pour agrandir le graphique.


Sur la longue période, les bénéfices des entreprises américaines augmentent très précisément de 7,5 % par an
en moyenne, en fluctuant entre 7,25 et 7,75 % à l’exception de 2009,

Graphique 3 :

2010.03.27.3.PROF47.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique,


Le placement des capitaux en actions est bien la meilleure façon de rentabiliser le patrimoine des ménages sur la longue période, directement ou par l’intermédiaire de fonds de pension.

Zoom sur ces 20 dernières années, les bénéfices supérieurs à la tendance longue en 2004-2006 correspondaient à de l’argent non gagné,

Graphique 4 :

2010.03.27.4.PROF90.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Grâce à leur sauveur Obaba, les bénéfices des entreprises de l’hyper puissance américaine reviennent dans les plus hauts historiques de 8 % du PIB atteints sous la présidence de ce W. si honni,

Graphique 5 :

2010.03.27.5.PROFGDP.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Les entreprises américaines gagnent de plus en plus d’argent, ce qui leur permet d’investir de plus en plus pour gagner de plus en plus d’argent : leurs investissements se montent à 7 % du PIB,

Graphique 6 :

2010.03.27.6.INVGDP.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les bénéfices des entreprises permettent de financer l’augmentation de leurs capitaux propres et de leurs investissements, ce qui se fait au détriment des dividendes,

Graphique 7 :

2010.03.27.7.DIVPROF.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les dividendes ne représentent plus que 4 % du PIB
,

Graphique 8 :

2010.03.27.8.DIVGDP.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les bénéfices ont été restaurés grâce aux licenciements massifs qui ont eu lieu sous la présidence de ce bon Obaba incritiquable par les journaleux et bonimenteurs du fait qu’il est noir et très à gauche. C’était bien le président idéal pour redresser l’Amérique.

Les bénéfices d’aujourd’hui sont les investissements de demain qui sont les emplois d’après-demain disait l’ancien chancelier socialiste Schmidt.


Tout est simple mais les Américains (c’est-à-dire ceux qui sont influents), conduits par B-2, organisent parfaitement bien une désinformation massive pour prolonger une atmosphère déprimante dans le but de maintenir des taux bas favorisant la reprise de la croissance du PIB.

Ils sont aidés par la masse des idiots devenus miraculeusement utiles des journaleux et des bonimenteurs, tous adversaires du capitalisme libéral et même d’une grande partie de ceux qui prétendent être des libéraux comme les libertariens


L’annonce de la fin des taux bas de la Fed pour une période prolongée fera monter brusquement tous les taux d’une centaine de points de base comme en 2004 et les indices d’actions, du moins aux Etats-Unis et dans les pays émergents, ce qui coulera les pays (européens) surendettés.

La Grèce a des difficultés en empruntant actuellement à 10 ans à 6,40 %. Ce sera intenable à 7,5 %.

Idem en France avec des taux de 4,5 %.


En ce 1° trimestre 2010, la croissance du PIB est encore supérieure à celle du trimestre précédent (dans les 6 %, cf. mes billets à ce sujet), et comme les entreprises continuent globalement à supprimer des emplois, les bénéfices auront encore augmenté, les actions étant encore plus (+) sous cotées pour un grand nombre d’entre elles.

Une fois de plus, voir juste et loin alimente par définition la spéculation gagnante en investissant dans des actions de sociétés (sous-)cotées aux Etats-Unis, en croissance et créant de la valeur pour leurs actionnaires, ce que je propose en collaboration avec Fred Rabeman, analyste technique…

C’est l’économie, stupide.

***

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 12:37

Euro folies et B-2


Hier, jeudi 25 mars, les rendements des Notes à 10 ans ont continué à augmenter fortement pour se rapprocher des 4 % car les capitaux sortent de leur refuge qu’étaient les Treasuries pour s’investir en actions qui sont beaucoup plus rémunératrices en période de croissance, surtout quand elles sont sous-évaluées, comme c’est le cas en ce moment,

Graphique 1 :

2010.03.26.1.TREAS.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les taux courts restent scotchés à un niveau anormalement bas tant que les gens de la Fed continuent à dire qu’ils maintiendront des taux bas pour une période prolongée, ce qu’a répété B-2 hier encore, ce qui n’a pas empêché les rendements des Notes à 2 ans d’augmenter un peu.

En voulant absolument maintenir le plus longtemps possible les taux à zéro, B-2 et ses acolytes sont en train de créer de fortes turbulences à venir avec une croissance du PIB qui était déjà largement supérieure à son potentiel optimal au 4° trimestre 2009.

Les déclarations de B-2, contre les anticipations des marchés, ont provoqué un retournement de tendance pour ce qui concerne l’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans,

Graphique 2 :

2010.03.26.2.SPREAD.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La remontée des taux aux Etats-Unis entraine celle des rendements des bons des Trésors euro-zonards qui restent anormalement bas car la demande est anormalement forte,

Graphique 3 :

2010.03.26.3.USGFI.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


En effet, les malheureux euro-zonards sont convaincus que ce genre de placements est sûr de par leur nature étatique ! … ce qui est une grave erreur qui leur coutera très cher !

Par ailleurs, beaucoup d’Américains sont convaincus eux-aussi que les bons des Trésors euro-zonards sont des valeurs sûres. Ainsi par exemple, le total des actifs de PIMCO qui est le premier fonds obligataire mondial se monte à $985 milliards fin 2009, en grande partie placés dans la Vieille Europe.

PIMCO qui est une société dont le siège est aux Etats-Unis mais qui a été achetée par Allianz (cotée à Francfort) présente beaucoup d’analogies avec Lehman Brothers qui était cotée également en Allemagne pour échapper aux contrôles judicieux de la SEC !

Les pertes de PIMCO (et des assureurs) pourraient être kolossales et provoquer de fortes turbulences !

***


Les erreurs des hommes et des femmes politiques vont coûter très cher aux malheureux euro-zonards…

En effet, les gains de productivité dans les entreprises et dans les administrations en Grèce sont inférieurs à ceux de l’Allemagne depuis des années. Ce n’est pas en accordant quelques milliards d’euros d’aides que la tendance antérieure sera inversée.

Enfin, l’accumulation des erreurs de notre lider maxi-mots fait qu’il n’a aucune chance d’être réélu en 2012, laissant ainsi une place royale à DSK ou (et) à la Dame des 35 heures, ce qui sera pire encore.


Les Américains n’ont pas besoin de se fatiguer beaucoup pour handicaper leurs concurrents européens : il suffit de les laisser faire (ce qui est très libéral !).


Une consolation : les analyses monétaristes de business économiste normalement constitué permettent de voir loin et juste, ce qui alimente la spéculation gagnante.

En quelques clics de mulot, il est possible de faire fructifier son capital hors de la zone en perdition.


Et une remarque pour terminer : les bugs d’Office 2010 compensent parfois l’incompétence des branquignols d’Over Blog, ce qui permet d’afficher les graphiques dans ce billet…

***

 

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 21:47

L’euro chute, enfin !


La chute est assez vertigineuse. Elle s’accompagne de la hausse des rendements des bons des Trésors, sauf ceux d’Helvétie qui baissent car les capitaux se réfugient sur cette valeur sûre, ce qui n’est pas remarqué par les journaleux ni les bonimenteurs.

Les petits Suisses sont encore et toujours les meilleurs financiers du monde, ce qui exaspère tout le monde !


La dégradation de la note des bons du Trésor du Portugal aujourd’hui mercredi 24 mars n’a pas aggravé sa situation : l’écart entre les bons à 10 ans du Portugal par rapport au Bund est resté stable à 39 % comme la veille.

Par contre, l’écart des OAT françaises par rapport au Bund a augmenté, surtout après la clôture des marchés européens, ce qui montre que la communauté financière française défend ses positions pendant ses heures syndicales de travail.


C’est le début de la hausse des taux. Le coût des emprunts augmentera de plus en plus, ce qui coutera très cher aux malheureux euro-zonards surendettés.


Le désordre va aller en s’accentuant dans la zone euro, surtout à cause des mauvaises décisions qui sont et qui seront prises par les dirigeants politiques.

Les Sarkhonneries sont devenues très dangereuses !


Par ailleurs, l’incompétence des gens d’Over Blog m’empêche actuellement de mettre en ligne mes graphiques. J’espère trouver rapidement une solution à ces problèmes.

***

 

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 16:32

Révision en hausse de la croissance

 

Les derniers chiffres publiés par la Fed montrent que la croissance du PIB pour ce 1° trimestre 2010 est supérieure à celle du trimestre précédent…

En effet, l’augmentation de l’épargne des Américains continue à… baisser : leur épargne baisse même de 0,1 % d’une année sur l’autre,
... ce qui signifie qu’ils diminuent leur épargne pour augmenter leurs dépenses, ce qui accentue la reprise de la croissance.


Graphique 1 :
2010.03.23.1.M2M1VAR.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

L’épargne des Américains (M2-M1) fluctue autour de $6 800 milliards depuis le début du mois de mars 2009,

Graphique 2 :

2010.03.23.2.M2M1DO.gif
Cliquer ici
pour agrandir le graphique.

Comme la croissance du PIB est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, elle devrait être de 6,7 % en ce 1° trimestre 2010 par rapport à celle du trimestre précédent en taux annualisé (contre 5,6 % pour mes estimations précédentes), c’est-à-dire à 3,5 % d’une année sur l’autre (contre 3,25 % pour mes estimations précédentes).

Graphique 3 :

2010.03.23.3.FRM.gif

Les résultats publiés récemment par des sociétés comme Nike confirment la reprise de ventes à des niveaux élevés, les bénéfices étant dopés en outre par les gains de productivité.

Graphique 3 :

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Dans ces conditions, le bombardier furtif B-2 ne pourra plus garder sa tête d’enterrement éternellement pour essayer de faire plonger les marchés.


***

 



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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 16:22

Cycles de 6 ans de la Fed


L’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans est l’indicateur qui représente le mieux les cycles de 6 ans initiés par la Fed depuis 2000.

Le point haut a été atteint le 18 février 2010 à 293 points de base :

Figure 1 :

2010.03.21.1.SPREAD00.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Avec les taux de la Fed en noir et la courbe de tendance (polynomiale d’ordre 5) qui sont exactement en opposition :

Figure 2 :

2010.03.21.2.SPREADFF.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Avant 2000, les cycles dépendaient de la lutte de la Fed contre l’inflation, mais depuis cette date, c’est-à-dire depuis que les tensions inflationnistes lourdes des années 60 et 70 ont été jugulées, ils en sont indépendants. C’est un nouveau paradigme.


En période de croissance du PIB, des dysfonctionnements (dont l’origine est comptable) apparaissent. Pour les résoudre en position de force, les gens de la Fed n’ont pas d’autres moyens que d’augmenter leur taux de base, ce qui provoque une chute du PIB :

Figure 3 :

2010.03.21.3.FFGD.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Depuis juin 2000, on distingue une première phase ascendante de 3 ans jusqu’en juin 2003, puis une phase descendante de 3 ans environ jusqu’en novembre 2006 et enfin une phase ascendante de 3 ans environ jusqu’au 18 février.


Les Etats-Unis (et donc le reste du monde) sont au début d’une nouvelle phase (de croissance, sur de bons fondamentaux rétablis) qui devrait durer 3 ans.

***

 

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 17:51

Petits points…


Comme je l’ai écrit dans un billet précédent, l’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans a bien atteint un point haut le 18 février à 293 points de base, ce qui correspond au point haut du cycle de la Fed,

Graphique 1 :

2010.03.20.1.SPREAD08.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La courbe de tendance (polynomiale d’ordre 5) donne l’impression que sa prédiction correspond à la réalité !


Zoom sur la tendance lourde et longue baissière (de 3 ans normalement),

Graphique 2 :

2010.03.20.2.SPREAD10.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La baisse des taux de la Fed a lancé la reprise d’une croissance forte comme celle qui a commencé au début du 2° semestre 2003 et qui s’est terminée à la fin de 2007.

Le bombardier furtif B-2 et ses acolytes n’ont fait que leur job normal en provoquant des turbulences de façon à forcer un peu les gains de productivité dans une Amérique qui a tendance à s’endormir sur ses lauriers.


La vieille Europe s’adapte mal à ces turbulences et accumule les erreurs. Les déséquilibres fondamentaux s’aggravent.

L’écart entre les rendements des bons du Trésor à 10 ans de la France et du Bund atteint maintenant 10 %,

Graphique 3 :

2010.03.20.3.FDM.gif 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Si la prédiction de la courbe de tendance (polynomiale d’ordre 5) correspond à la réalité, la situation va brusquement s’aggraver très dangereusement dans un avenir proche pour les Français !


Par ailleurs, d’après mes calculs (notre ami Fred de Saint Louis ne donne pas ces statistiques), la balance des capitaux des Etats-Unis équilibre effectivement le déficit de la balance commerciale en 2009, et sur les derniers 12 mois incluant janvier 2010, elle est excédentaire nette, ce qui confirme le bien fondé des analyses de ce bon vieux Greenspan.

***

 

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 09:36

Deutsche Bank et tsunami européen


Deutsche Bank vient enfin de publier son bilan (seul le résultat était publié jusqu’à présent, ce qui est contraire aux règles).

Les chiffres sont impressionnants : le total des dettes a diminué de 700 milliards d’euros en un an ! En effet, il est tombé de 2 172 milliards fin 2008 à 1 464 milliards d’euros fin 2009,

Milliards €

2008 T4

2009 T1

2009 T2

2009 T3

2009 T4

Total dettes

2 172

2 070

1 699

1 625

1 464

Capitaux propres

30,7

33,7

34,3

34,6

36,6

µ

70,7

61,5

49,5

47,0

39,9

Tier d'origine

1,4

1,6

2,0

2,1

2,5

 

Les capitaux propres ont augmenté, si bien que le ratio d’endettement µ (leverage) a chuté de 70,7 à 39,9 ! mais il reste largement au-dessus des normes de 12,5.

La situation de Deutsche Bank était dramatique en 2008. C’est moins pire maintenant !


Il est clair d’après ce tableau que ce ratio d’endettement µ est le ratio le plus important que doivent impérativement respecter les banques, comme l’impose la BRI (et les Américains, dont ce bon vieux Greenspan), mais les dirigeants des banques européennes refusaient jusqu’à présent de respecter cette règle très contraignante.

Pour ne pas révéler l’étendue du désastre et du risque de tsunami bancaire, toute la communauté bancaire européenne fait en sorte que ces problèmes ne soient pas abordés dans les médias, et ça marche !

Malgré les moyens d’information dont on dispose actuellement, en particulier internet, on aurait pu supposer que les Européens aient eu le minimum d’intelligence pour comprendre ces problèmes bancaires élémentaires et agir en conséquence. Erreur fatale.

La propagande la plus grossière marche parfaitement et même, tous les banquiers sont persuadés d’avoir raison en refusant de prendre en considération ce ratio µ.


Pour avoir une capitalisation respectant les règles prudentielles de ce bon vieux Greenspan, il faudrait que Deutsche Bank ait une centaine de milliards d’euros de capitaux propres supplémentaires, ou seulement 400 milliards d’euros de dettes au total !


Dans ces conditions, il est compréhensible que les gens de la Buba refusent énergiquement d’apporter des capitaux pour aider ces cochons de pays du Club Med qui n’ont aucune réserve du fait du déficit de leurs balances commerciales.


L’Allemagne peut se sortir de cette situation délicate grâce à ses excédents de la balance commerciale qui lui permettent d’engranger des réserves salvatrices mais elle reste une maison de trop grande tolérance pour ses banques qui ne respectent pas les règles du jeu.


Un petit rappel : Lehman Brothers, cotée à Francfort pour échapper aux règles imposées par la SEC, a fait faillite avec un µ de 25, deux fois plus que les normes…

***

 

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