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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 16:41

Le redressement de l’Amérique

 

Le redressement de l’Amérique devait passer par les destructions créatrices de ces dernières années…

En effet, les gains de productivité ont eu tendance à baisser dangereusement du 3° trimestre 2004 au 2° trimestre 2007,

Graphique 1 :

2010.05.08.1.PVT92.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Pour restaurer la croissance du PIB et donc la richesse de la nation et de ses habitants, il fallait augmenter la productivité en diminuant le nombre des emplois, ce qui a été fait par les gens de la Fed qui ont créé pour cela  la crise des sub-prime et l’effondrement financier de septembre 2008.

Les gains de productivité ont été de 6,3 % (d’une année sur l’autre) au 1° trimestre 2010, ce qui constitue une performance historique car ils n’ont été supérieurs à cette valeur que deux fois depuis l’après-guerre : en 1950 et en 1962,

Graphique 2 :

2010.05.08.2.PVT48.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Les gains de productivité avaient tendance à baisser de l’après-guerre à 1991,

Graphique 3 :

2010.05.08.3.PVT48.91.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La croissance du PIB est supérieure à son potentiel optimal depuis ces deux derniers trimestres, et il en sera ainsi au cours des trimestres à venir.

Les dirigeants politiques et économiques des Etats-Unis ont une excellente culture monétariste qui leur permet de garder leur leadership mondial pour le plus grand profit de leurs concitoyens, même avec les pires Démocrates au pouvoir.

C’est simple, tout est simple…

***

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 11:01

Euro : l’arme atomique

 

Les zautorités zeuro-zonardes (les ZZZ) ont certainement décidé d’employer l’arme atomique (l’option nucléaire) contre les méchants spéculateurs : la BCE pourrait décider d’acquérir des bons des Trésors de pays de la zone-euro sur le marché secondaire.

Ce serait là une excellente solution… à court terme qui accentuerait la gravité des problèmes à terme.

Elle a l’avantage d’être parfaitement orthodoxe par rapport au monétarisme.

En effet, les banques centrales doivent avoir la possibilité d’acheter et de vendre sur le marché secondaire des bons du Trésor de leur pays (c’est ce qu’on appelait autrefois en français la politique d’open-market).

C’est l’un de leurs moyens d’intervention privilégié comme l’avait rappelé Milton Friedman dans le dernier entretien qu’il a accordé au Wall Street Journal.

Ainsi, la Fed a acheté depuis quelques mois une quantité considérable de bons du Trésor  des Etats-Unis (plus de $1 000 milliards), ce qui permet de faire apparaitre des taux bas pour une période prolongée.

Alan Greenspan a déclaré que sa plus grande frayeur a été lorsqu’il a constaté que le budget de l’Etat était devenu durablement excédentaire au point de prendre en considération la disparition totale de son déficit, ce qui aurait privé la Fed de la possibilité d’intervenir sur ce marché indispensable des Treasuries afin de réguler l’activité économique.

Jusqu’à présent, les autorités allemandes s’opposaient fermement à cette possibilité qui n’est pas interdite à la BCE, par contre, elles refusent évidemment catégoriquement de donner à la BCE la possibilité d’acquérir des bons des Trésors sur le marché primaire et de créer un Trésor euro-zonard.

Dans les jours et les semaines à venir, les rendements des bons des Trésors de ces cochons de pays du Club Med vont pouvoir baisser grâce aux achats massifs de la BCE, ce qui leur donnera l’apparence d’un beau village Potemkine.

Les déséquilibres fondamentaux ne seront pas réglés et ils s’aggraveront.

Pour rappel, ce sont d’abord l’hypertrophie de la masse monétaire (M1 représente plus de la moitié du PIB contre 12 % aux Etats-Unis, en particulier à cause des engagements de retraite qui ne sont pas comptabilisés), les déficits des balances des transactions courantes de ces cochons de pays du Club Med qui génèrent leur dette par rapport à l’étranger qui est masquée par les excédents teutons, le non-respect des règles prudentielles des big banks euro-zonardes qui ont un ratio d’endettement (leverage en anglais, mon µ) qui dépasse de loin les normes et enfin leur surendettement public officiel (d’après les normes de Maastricht qui ne prennent pas en considération les engagements de retraite qui ne sont pas comptabilisés), mais ce n’est pas là le problème le plus grave.

***

 

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 22:26

PIGS, Italie, France

Le rendement des bons à 10 ans du Trésor italien a atteint 4,359 % en fin de séance américaine ce vendredi soir 7 mai, ce qui rejoint le sommet de dévaluation potentielle par rapport au Bund (2,792 %) de 56 % qui datait du plus fort des turbulences le 21 janvier 2009,

Graphique 1 :

2010.05.07.1.LIRDM.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Pour la France, avec un taux à 10 ans de 3,148 %, c’est moins pire : la dévaluation potentielle n’est que de 12,4 % par rapport à l’ersatz de Deutschemark,

Graphique 2 :

2010.05.07.2.FRFDM.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

Ce même jour, la courbe des taux était inversée en Grèce avec un 2 ans à 18,4 % ! pour un 10 ans à 12,65 % en séance et au Portugal avec un 2 ans à 8,778 % pour un 10 ans à 7,053 %.

Milton Friedman disait qu’un choc mondial serait fatal à l’euro. Il se produit enfin !

Aujourd’hui, la Douane a publié le chiffre du déficit de la balance commerciale française : 4,728 milliards d'euros en mars contre 3,597 milliards le mois précédent.

Avec un déficit commercial depuis plus de 5 ans et une sortie nette de capitaux, les Français, (et les gentils membres du Club Med) se condamnent au suicide collectif.

***

 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 22:29

Rationalité et irrationalité des marchés

 

D’une part, les marchés sont rationnels : l’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans a baissé aujourd’hui exactement dans sa tendance lourde logique,

Graphique 1 :

2910.05.06.1.SPREAD.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

D’autre part, l’écart entre le rendement des bons à 10 ans (4,183 %) du Trésor italien et celui du Bund (2,780 %) a bondi à 50 % comme au plus fort de l’effondrement financier de septembre 2008,

Graphique 2 :

2010.05.06.2.LIRDM.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

En effet, après la Grèce, le Portugal, l’Espagne, c’est au tour de l’Italie de subir la sanction de leurs débordements depuis l’adoption de l’euro, en attendant le tour du dernier de ces cochons de pays du Club Med : la France.

Il n’est pas possible de vivre longtemps avec une balance des transactions courantes déficitaire camouflée par les excédents teutons dans un système à monnaie unique pour des pays différents.

La sanction est logique. Ce qui l’est moins, ce sont les réactions des investisseurs américains : les entreprises cotées aux Etats-Unis vont subir les conséquences de l’effondrement du Club Med, mais ce n’est pas une raison pour que leurs cours baissent autant.

Une fois de plus, les Démocrates actuellement au pouvoir, et en particulier le bombardier furtif B-2 font une erreur majeure en ne défendant pas le capitalisme libéral, les entreprises, l’Amérique comme le faisaient ce bon vieux Greenspan et W.

***

 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 16:37

Banque Cantonale Vaudoise

 

Un honorable lecteur de mon blog a attiré mon attention sur la Banque Cantonale Vaudoise (BCV) qui est une banque généraliste helvète, cliquer ici pour accéder à son site.

Elle a d’excellents ratios d’endettement depuis 5 ans,

Milliards de francs

2005

2006

2007

2008

2009

Total dettes

29,004

29,612

32,112

32,062

32,511

Capitaux propres

3,229

3,419

3,225

3,177

3,222

µ

9,0

8,7

10,0

10,1

10,1

Tier d'origine

11,1

11,5

10,0

9,9

9,9

 

C’est donc une banque fiable et bien gérée comme le sont la plupart des banques suisses en dehors des moutons noirs que sont UBS et Crédit Suisse.

Une fois de plus, ce ratio µ est le meilleur indicateur de la santé des banques.

Les petits Suisses sont les meilleurs banquiers du monde cernés par 300 millions de barbares ignares.

Merci à ce lecteur.

 

***

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 10:58

BNP : tout va bien !

 

BNP-Paris-Bas vient de publier des contes sur son 1° trimestre. Que le bon peuple soit rassuré : tout va bien !

Si BNP avait publié ses comptes comme les règles l’exigent, les investisseurs auraient pu connaitre le total de son bilan, chiffre qui n’apparait nulle part dans ces contes !

Seuls sont mentionnés (diapositive n° 39 !) du communiqué, cliquer ici pour le lire, les montants des capitaux propres sans donner les chiffres des titres super subordonnés ni des actions de préférence (10 milliards d’euros environ fin 2009).

Pour accroitre la confusion, les contes de BNP publiés n’incluent pas Fortis et ses capitaux propres miraculeusement récupérés à la suite du plus grand hold-up du siècle.

Dans ces conditions, le ratio d’endettement µ dépasse largement les normes en arrondissant le total du bilan (à titre indicatif) à 2 000 milliards d’euros pour les deux dernières colonnes de ce tableau,

Milliards €

2007

2008

2009S1

2009S2*

2010T1*

Total dettes

   1 635,0  

     2 016,6  

     2 227,6  

     1 941,7  

     1 940,1  

Capitaux propres

        59,4  

         59,0  

         61,7  

         58,3  

         59,9  

µ

        27,5  

         34,2  

         36,1  

         33,3  

         32,4  

Tier d'origine

          3,6  

           2,9  

           2,8  

           3,0  

           3,1  

 

De toute façon, les chiffres publiés pour les capitaux propres montrent qu’il n’y a pas d’améliorations sur les 3 dernières années.

Quelques petits rappels s’imposent… 

Ce ratio d’endettement (leverage en anglais) que je désigne par la lettre µ est le meilleur indicateur de la santé d’une banque : un mauvais µ supérieur à 12,5 signifie que quelque chose ne va pas quelque part.

Comme les banques ont la possibilité de cacher certaines opérations dans leurs comptes, il est impossible dans de tels cas d’avoir une image fidèle de la réalité.

Par contre, un bon µ signifie qu’a priori la banque est bien gérée et qu’elle est fiable, comme c’est le cas pour 3 banques françaises seulement (à ma connaissance) : Michel Inchauspé (BAMI), Pouyanne et Martin-Maurel (qui a l’avantage d’avoir un service d’opérations à distance).

A titre de comparaison, la plus grande banque américaine, Citigroup a 1 850 milliards de dollars de dettes, ce qui est considéré comme une banque déjà too big to fail !

Les Français sont inconscients du danger que représentent leurs Gos banques.

Cliquer ici pour lire mon billet sur les comptes de BNP 2009.

***

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 19:21

La Générale Potemkine

 

J’ai été un peu trop rapide pour mettre en ligne mon billet précédent sur les contes de la Générales (il était midi et mon mulot qui fait les 35 heures commençait à avoir faim)…

Comme un honorable lecteur me l’a rappelé, j’avais montré dans mon billet du 18 février sur les comptes 2009, cliquer ici pour le lire, qu’une grande partie des capitaux propres publiés par les meccanos de la Générale ne donnaient pas une image fidèle de la réalité car ils incorporent des titres subordonnés et super-subordonnés qui ne sont pas des actions, c’est-à-dire une quote-part du capital apporté par des investisseurs qui risquent de les perdre en cas de faillite.

Fin 2009, les véritables capitaux propres se montaient à 23,3 milliards d’euros, c’est à dire la moitié des capitaux publiés (46,8 milliards).

Dans les comptes publiés aujourd’hui, aucune information n’est donnée au sujet de ces titres. Personne ne parle de cette tromperie, et bien entendu, surtout pas les autorités, ce qui est grave et inquiétant car la Générale gère 1 000 milliards d’euros de dettes !

Dans les comptes des Gos banques françaises (et dans ceux de la plupart des entreprises et des administrations), tout est faux, factice.

Ce sont des montages pour cacher la réalité le plus longtemps possible, et ça marche pendant un certain temps, jusqu’au jour où tout s’écroule comme on le voit pour la Grèce.

Les spéculateurs avisés qui voient loin et juste sortent leurs capitaux de la zone euro depuis un certain temps. Ils ont raison.

Encore merci à ce lecteur qui a plus de mémoire que mon mulot syndiqué.

***

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 12:01

La Générale 1° trimestre 2010

 

Les meccanos de la Générale viennent de publier leurs résultats du 1° trimestre 2010, cliquer ici pour voir le bilan page 17 d’où il ressort que le ratio d’endettement (leverage en anglais, mon µ) s’est légèrement détérioré : les dettes (1 000 milliards d’euros !) représentent 24 fois le montant des capitaux propres (43,3 milliards) alors qu’ils ne devraient pas dépasser un multiple de 12,5 d’après les règles Tier d’origine.

Milliards €

2007

2008

2009 S1

2009

2010 T1

Total dettes

1 040,0

1 089,1

1 016,2

981,5

1 054,6

Capitaux propres

31,3

40,9

42,7

42,2

43,9

µ

33,2

26,6

23,8

23,3

24,0

Tier

3,0

3,8

4,2

4,3

4,2

 

Toutes les grandes banques américaines respectent maintenant cette règle prudentielle.

En France, les Gos banques font leurs propres lois et leurs propres règles pour faire croire qu’elles sont bien gérées.

Lehman Brothers avait un µ de 24 lors de sa faillite…

Heureusement, les Français ne comprennent rien à ces problèmes bancaires et ils font confiance aux banques et aux autorités. 

***

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 17:00

Dette externe de l’Espagne : 1 767 milliards € !

 

La dette externe de l’Espagne était de 1 767 milliards d’euros fin 2009 ! d’après les données de la Banque d’Espagne, cliquer ici pour lire la page simplifiée en couleurs, cliquer ici pour la page en noir et blanc avec les détails, le tout extrait des comptes de la balance des paiements, cliquer ici pour la voir.

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner de ce qui se passe…

***

 

 

 

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 13:03

Création monétaire en zone €

 

L’argent n’est pas sain dans la zone euro depuis son instauration et surtout depuis l’effondrement financier de septembre 2008 : M1 se monte à 4 571 milliards d’euros fin mars et représente 52 % du PIB,

Graphique 1 :

2010.05.04.1.M1GDP.gif

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

A titre de comparaison, aux Etats-Unis, M1 se monte à $1 700 milliards et représente 12 % du PIB.

Dans la zone euro, M1 qui représentait 28 % du PIB en 1998 aurait dû baisser dans les 10 %.

Cette augmentation de M1 signifie qu’il y a de plus en plus d’argent non gagné sur les comptes bancaires (et dans les portefeuilles) des malheureux euro-zonards alors que cet argent devrait être dans les caisses de leurs fonds de pension pour leur assurer des revenus pendant leur retraite, cf. mes nombreux billets à ce sujet.

Ce qui se passe en Grèce et bientôt dans ces autres cochons de pays du Club Med n’est que la partie émergée de l’iceberg que les bons spéculateurs ont vu venir de loin.

Prêter une centaine de milliards d’euros à l’Etat grec ne fera qu’aggraver la situation en Grèce et dans la zone euro.

La masse monétaire de la zone euro est maintenant supérieure au PIB alors qu’elle aurait dû rester dans la zone des 70 % comme avant l’adoption de l’euro, avec moins de M1 et davantage de M3-M2 (qui correspond globalement à la trésorerie des entreprises),

Graphique 2 :

2010.05.04.2.M3GDP.gif

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

La situation est maintenant irrattrapable.

Le job de Joe le plombier, c’est la plomberie, le job des patrons des banques centrales, c’est le maintien des fondamentaux monétaires.

Ces problèmes monétaristes sont simples finalement, tout est simple…

***

 

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