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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 22:18

Euro : choc, rattrapage et fin


L’augmentation des écarts entre les rendements des bons des Trésors à 10 ans de la zone euro (qui sont des quasi-monnaies) par rapport à la monnaie de référence qui circule en Allemagne (un ersatz de Deutschemark), n’a rien de fortuit ni de spéculatif au sens franchouillard du terme : ce n’est qu’un rattrapage des dérives des années précédentes, la communauté financière euro-zonarde ne pouvant plus soutenir l’illusion d’une monnaie unique à la suite du choc mondial causé par les Américains avec une hausse de l’euro, des prix de l’énergie et l’effondrement financier (la crise des sub-prime et des CDS).


L’évolution du déficit de la balance des transactions courantes portant sur les biens seuls montre que la situation se détériore depuis que la Banque de France publie des chiffres, c’est à dire depuis l’adoption de l’euro…

Graphique 1 :

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… mais le déficit de la balance des transactions courantes portant sur les biens et les services par rapport aux exportations, en pourcentage, montre que la situation se détériore régulièrement depuis l’adoption de l’euro,

Graphique 2 :

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Pour le déficit de la balance des transactions courantes portant sur les biens seuls par rapport aux exportations, en pourcentage, l’excédent (correspondant à une croissance normale du PIB) était de l’ordre de 10 % en 1997 et le déficit fluctue maintenant de 15 à 20 %,

Graphique 3 :

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Dans ces conditions, un écart entre les rendements des bons des Trésors français et allemands à 10 ans de 25 à 30 % correspond à la perte de compétitivité de la France par rapport à l’Allemagne depuis 1997, et donc à la perte de la valeur du franc français par rapport au DM.


Ce qu’on voit, ce sont des usines qui ferment, ce qu’on voit sur mes graphiques (depuis plus d’un an !), ce sont les causes de la fermeture inéluctable de ces usines à cause de l’euro.


La mise en place de l’euro s’est faite dans de bonnes conditions grâce à sa préparation précautionneuse qui a pris un certain nombre d’années, sa disparition se fera dans la précipitation, dans le plus grand désordre et dans la douleur.


Les lecteurs de mon blog ont pu suivre depuis plus d’un an dans de bonnes conditions la lente agonie de l’euro…

***

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 22:07

D’Austerlitz à la Bérézina


L’écart entre les rendements des bons des Trésors à 10 ans italiens (4,292 %) et allemands (3,047 %) était de 40,9 % ce mardi 2 décembre en fin de séance américaine…

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… et de 14,8 % pour les bons français (3,499 %),

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Tous les records sont battus.


J’avoue que j’ai du mal à comprendre le fanatisme et l’ignorance économique, en particulier des Français, en ce XXI° siècle.


Comment se fait-il que je sois le seul (ou presque), à analyser ces problèmes ?

***

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 12:31

Taux, fluctuations et croissance

 

L’écart entre les rendements des bons du Trésor italien (4,416 %) et allemands (3,170 %) à 10 ans a encore atteint hier lundi 1° décembre un record à 39,3 % en fin de séance américaine,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Pour les bons du Trésor français, l’écart n’était que de 12,9 % mais il a atteint un record à 14,5 % en fin de séance européenne quelques heures plus tôt,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Le coût de la dette publique française augmente, et il augmentera car les rendements des bons français à 10 ans grimperont jusqu’à des sommets de 6 % dans un avenir proche.

 

Bien entendu, aucun journaleux, aucun bonimenteur n’en parle !

 

Les rendements des bons du Trésor allemand, alignés sur ceux des Treasuries baissent eux aussi à des plus bas historiques,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Les rendements des Treasuries sont au plus bas historique (le point rouge correspond au plus bas historique de 3,13 % atteint précédemment le 13 juin 2003),

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Les capitaux sont réfugiés en masse sur les Treasuries, et en particulier sur les échéances les plus courtes : les Bills à 1 mois et à 3 mois,

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Les indices actions ne pourront pas repartir tant que les rendements des Bills sont à zéro.

 

L’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans continue à se réduire, ce qui montre que l’économie américaine est sortie de son point le plus bas du ralentissement de la croissance et qu’elle est en train de repartir, comme fin 2003, début 2004,

Graphique 6 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

En attendant la suite du feuilleton…

***

 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:55

Récession, crise, croissance, réalité et propagande

 

Qu’en est-il réellement de la situation économique aux États-Unis ?

 

Est-ce la récession, une crise, la plus grande crise depuis 1929, en pire ou un ralentissement de la croissance ?

 

Quelques chiffres et graphiques s’imposent…

 

La croissance du PIB, donnée macroéconomique de référence, calculée d’une année sur l’autre, en pourcentage, est positive depuis 1991, ce qui signifie que la richesse créée aux États-Unis augmente globalement chaque année par rapport à la précédente, de 0,74 % au 3° trimestre 2008, le dernier point sur le graphique 1 correspond à mon estimation d’une croissance nulle pour le 4° trimestre en cours,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Les variations d’un trimestre à l’autre (en taux annualisé) sont importantes, et elles ne sont négatives qu’au 4° trimestre 2007 (-0,17 %) et au 3° trimestre 2008 (-0,51 %) et positives en dehors de ces deux trimestres : +2,80 % au 1° trimestre 2008, le dernier point correspondant à mon anticipation d'une baisse de -3,4 % en ce 4° trimestre, en concordance avec une croissance nulle d'une année sur l'autre,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Dans ces conditions, prétendre que les États-Unis sont en récession depuis le dernier trimestre 2007 est contraire aux faits et chiffres observables, c’est donc de la propagande de journaleux et de bonimenteurs…

 

La croissance a été inflationniste depuis 2004 : l’inflation sous-jacente a été supérieure à la limite maximale admissible de 2,0 %.

 

C’est la raison pour laquelle la Fed a provoqué un fort ralentissement de la croissance du PIB, ce qui se produit effectivement, en maintenant très longtemps son taux de base à un niveau très haut à 5,25 % jusqu’au 18 septembre 2007.

 

En effet, les dirigeants de la Fed ne pouvaient pas accepter de laisser filer l’inflation comme dans les années 60 car la situation est difficilement rattrapable par la suite.

 

Le ralentissement de la croissance du PIB se produit actuellement, il est très fort et il s’accompagne du dégonflement des bulles liées aux investissements aventureux dans les produits dérivés, ce qui a des répercussions importantes (dans le secteur financier) qui se propagent dans l’ensemble de l’économie.

 

Pendant la crise de 1929 (au début des années 30), le taux de chômage était de l’ordre de 25 %, la production industrielle a baissé de 50 %.

 

La situation actuelle et dans un avenir proche n’a rien à voir avec une crise au sens habituel du terme.

 

C’est une crise au sens Schumpetérien, c’est à dire une adaptation à un nouveau paradigme avec une forte destruction (de secteurs hypertrophiés comme le secteur financier) créatrice, avec des gains de productivité importants, donc préludant à une forte croissance, sur fond de guerre économique, de désinformation et de propagande.

 

 

Cliquer ici pour lire l’article de Paul Vreymans de Work For All sur la crise de 1929 : Leçons du Crash de 1929 et de la Grande Dépression.

 

***

 

 

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 19:11

Calmes Américains et agitation médiatique

 

Les Américains sont calmes : ils travaillent, gagnent de l’argent et le dépensent, en dépit de ce qu’écrivent et disent les journaleux et les bonimenteurs dans tous les médias, comme le montrent les derniers chiffres des agrégats monétaires publiés par la Fed vendredi dernier,

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

L’augmentation de M2-M1 était exactement identique le 17 novembre à celle de la semaine précédente : 6,8 % d’une année sur l’autre.

 

Quand les incertitudes liées à ce qui se passera en Iran et dans cette région du monde auront disparu, la croissance repartira sur une tendance lourde après de fortes turbulences et en attendant les suivantes…

 

Par ailleurs, l’écart entre les rendements des bons des Trésors français et allemands à 10 ans a battu aujourd’hui en fin de séance européenne son record à 14,5 % mais la journée n’est pas terminée…

***

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 11:16

Evolution de la population mondiale, Asie et Islam

 

Je reprends ici un billet que j’avais écrit et mis en ligne le 20 mai 2007 sur mon ancien blog que Guy Millière  et sa bande de margoulins  ont supprimé sans me prévenir fin juillet 2007.

***

La population mondiale augmente depuis que l’homo sapiens, né en Afrique de l’Est s’est aventuré au Moyen-Orient et en Asie (50 000 ans avant J.C.) pour trouver de meilleures conditions de vie.

 

L’évolution de la répartition de la population mondiale est plus ou moins bien connue.

Les démographes de l’Ined ne donnent des chiffres qu’à partir de 400 ans avant notre ère car c’est à partir de cette date seulement qu’ils sont fiables.

 

A cette époque, -400, la population mondiale se trouve pour un tiers en Asie de l’Est (Chine, Japon, Inde, Pakistan, Bangladesh, Indonésie et autres), et pour un autre tiers dans des pays qui sont actuellement musulmans c’est à dire en Asie du Sud Ouest (de l’Iran à l’Egypte et à la Turquie selon le concept anglo-saxon sur lequel sont fondées les études) et en Afrique du Nord.

 

Par la suite, la population de l’Asie (de l’Est) a augmenté au point de représenter plus de la moitié de la population mondiale (55 % en 2000) alors que celle des pays musulmans est tombée à 4 % au XIX° et au XX° siècle.

 

L’Islam a des effets ravageurs sur la population : la population des pays musulmans a chuté à moins de 10 % de la population mondiale à partir du moment où l’Islam a été créé.

 

Des pays comme l’Irak et l’Iran qui sont le berceau de l’humanité sont devenus pauvres à cause de cette religion car l’Islam répand une idéologie de guerre qui appauvrit les hommes.

 

Les dirigeants musulmans accaparent les richesses créées.

Sans investissement productif, l’économie ne peut pas décoller et ces pays riches en ressources naturelles sont devenus pauvres.

 

Plus récemment, des dizaines de millions de Musulmans ont émigré vers les pays occidentaux (surtout en Europe) pour vivre dans des conditions normales.

 

En millions -400 J.C. 500 1000 1300 1400 1500 1700 1800 1900 2000
Chine 19 70 32 56 83 70 84 150 330 415 1 273
Inde 30 46 33 40 100 74 95 175 190 290 1 320
Japon 0,1 0,3 2 7 7 8 8 28 30 44 126
Asie autre 3 5 8 19 29 29 33 53 68 115 653
Asie total 52,1 121,3 75 122 219 181 220 406 618 864 3372
Asie Sud Ouest 42 47 45 33 21 19 23 30 28 38 259
Afrique du Nord 10 13 12 10 9 8 8 9 9 23 143
Afrique autre 7 12 20 30 60 60 78 97 92 95 657
Europe 32 43 41 43 86 65 84 125 195 422 782
Amérique Nord 1 2 2 2 3 3 3 2 5 90 307
Amérique autre 7 10 13 16 29 36 39 10 19 75 512
Océanie 1 1 1 1 2 2 3 3 2 6 30
Total monde 152 249 209 257 429 374 458 682 968 1 613 6 062
% de pop monde                      
Asie 34,3 48,7 35,9 47,5 51,0 48,4 48,0 59,5 63,8 53,6 55,6
Chine 12,5 28,1 15,3 21,8 19,3 18,7 18,3 22,0 34,1 25,7 21,0
Europe 21,0 17,2 19,6 16,7 20,0 17,4 18,3 18,3 20,1 26,2 12,9
Amérique du Nord 0,7 0,8 1,0 0,8 0,7 0,8 0,7 0,3 0,5 5,6 5,1
Afrique du Nord 6,6 5,2 5,7 3,9 2,1 2,1 1,7 1,3 0,9 1,4 2,4
Asie du Sud Ouest 27,6 18,9 21,5 12,8 4,9 5,1 5,0 4,4 2,9 2,4 4,3
Pays musulmans 34,2 24,1 27,3 16,7 7,0 7,2 6,8 5,7 3,8 3,8 6,6
Afrique autre 4,6 4,8 9,6 11,7 14,0 16,0 17,0 14,2 9,5 5,9 10,8

 

 

La population mondiale qui n’a atteint le milliard qu’au XIX° siècle, explose,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Partie du même point : 34 % de la population mondiale, celle de l’Asie prend de l’importance depuis 2 500 ans alors que celle des pays musulmans périclite depuis la création de l’Islam,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

La population de la Chine se maintient depuis plus de 2 millénaires à 20 % de la population mondiale alors que celle de l’Europe a chuté de moitié depuis 1900,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

 

Cliquer ici pour lire l’article de Jean-Noël Biraben de l’Ined : Évolution du nombre des hommes

 

***

 

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 11:44

Bizarre, bizarre

 

Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais-je dit bizarre, bizarre ?

 

Parce que les indices actions et les rendements des bons du Trésor des États-Unis évoluent d’une façon bizarre depuis quelques mois…

 

Ces rendements ont atteint logiquement un point bas le 18 mars 2008 (triangles rouges sur le graphique 1) car la Fed a laissé trop longtemps ses taux trop haut (à 5,25 %) 6 mois auparavant pour lutter contre l’inflation, ce qui a provoqué un collapsus (cf. mes billets le prédisant) qui a pris la forme de la crise dite des sub-prime.

 

Par la suite, l’avenir s’annonçait radieux : la croissance repartait logiquement sur des bases saines pour atteindre son maximum 6 mois plus tard, mi-septembre (de façon à favoriser l’élection de John McCain !), les indices boursiers montaient, ainsi que les rendements des Treasuries.

 

Bizarrement, à partir du lundi 19 mai (après les entretiens de W. avec Ehud Olmert), les indices boursiers se sont retournés, puis les rendements des Treasuries se sont eux aussi retournés à partir du vendredi 13 juin (après les entretiens de W. avec les dirigeants européens, point jaune sur le graphique 1).

 

Bizarrement, un effondrement financier historique s’est produit justement à partir du 15 septembre, ce qui a propulsé Barack Obama à la présidence, et accentué le désordre partout dans le monde avec la crise dite des produits dérivés (les CDS et autres).

 

Le premier plan de sauvetage concocté par Henry Paulson et la Fed, absolument indispensable pour sauver l’Amérique, adopté en urgence, a permis de faire repartir les indices et les rendements dans le bon sens à partir du 6 octobre (point vert sur le graphique 1), mais bizarrement, le revirement d’Henry Paulson le 20 octobre (point noir sur le graphique 1) a fait plonger les rendements des Treasuries au plus bas historique fin novembre (point rouge sur le graphique 1), au zéro absolu pour les Bills, car les capitaux s’y sont réfugiés en masse,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

L’avenir est par définition incertain. La suite du film à suspense est attendue avec impatience.

 

Après le dénouement de cet épisode mémorable, les rendements des Treasuries remonteront vers les 5 % ainsi que les indices actions avec le retour de la croissance, comme après l’intervention militaire en Irak en 2003,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Il est toujours amusant de constater que les rendements des bons du Trésor allemand sont corrélés à ceux des Treasuries, ce qui devrait inciter les dirigeants de la BCE à prendre de longues vacances qui ne sont pas méritées,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Moi, j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre !


Cliquer ici pour lire les répliques célèbres d’un bon film.

 

***

 

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 18:52

Inflation, déflation, Fed et panurgisme

 

Aux États-Unis, le taux d’inflation sous-jacente (mesuré par le PCE:PILFE) a baissé de 2,3 % en septembre à 2,1 % en octobre (d’une année sur l’autre),

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Depuis 2004, l’inflation sous-jacente est toujours supérieure à la limite maximale de 2 % et elle est encore loin de la zone optimale de 1 à 1,5 %.

 

La situation est pire encore quand on prend en considération tous les prix des produits achetés par les Américains, y compris ceux des produits pétroliers : le taux d’inflation (mesuré par le PCE:PI) était alors à un niveau beaucoup trop élevé de 4,5 % en juillet et de 3,2 % en octobre,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

L’inflation doit être considérée sur une longue période, et elle est encore trop forte,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Un retour à la situation du début des années 60 s’impose,

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

La crise actuelle est indispensable pour faire tomber l’inflation dans des limites normales.

 

Elle a été provoquée par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, et son action a été très efficace de ce point de vue...

 

Les risques de déflation ne sont pas à prendre en considération actuellement car il faudrait au moins 6 mois de baisse des prix pour qu’ils commencent à devenir préoccupants.

 

Par contre, certains bonimenteurs et journaleux ont lancé cette idée saugrenue de risques déflationnistes qui est reprise par la communauté financière toujours très panurgiste…

 

*

 

 

Le PCE:PI (Personal Consumption Expenditures: Chain-type Price Index) mesure la variation des prix des dépenses effectives des consommateurs.

 

Le PCE:PILFE (Personal Consumption Expenditures: Chain-Type Price Index Less Food and Energy) les mesure sans les produits volatils.

***

 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 22:13

Alcoolisme financier

 

Arroser des records tous les jours de la semaine, c’est mauvais pour la santé…

 

L’écart entre les rendements des bons du Trésor italien (4,459 %) et allemand (3,255 %) à 10 ans a atteint un nouveau record historique irréel de 37,0 % ce vendredi 28 novembre d’après les données Reuters,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Pour la France (3,692 %), cet écart est de 13,4 % proche du record de 14,3 %

Graphique 2 :

  pour agrandir le graphique.

Cliquer ici

 

Les rendements (de toutes les échéances) des bons du Trésor des États-Unis sont au plus bas historique,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Les rendements des Notes à 10 ans avaient atteint un point le plus bas le 13 juin 2003 à 3,13 % alors qu’ils sont tombés à 2,93 % ce vendredi 28 novembre,

Graphique 4 :

 

pour agrandir le graphique.

 

Cette situation est tout à fait anormale.

 

Pendant la campagne présidentielle, le principal argument de Barack Obama était son opposition aux guerres menées par W. mais le seul ministre qui reste à son poste sous les deux présidents est Robert Gates, le ministre de la Défense…

 

Je suis désolé, mais je reste persuadé que les incertitudes liées à une intervention militaire en Iran sont l’élément essentiel qui paralyse les marchés qui vont bondir par la suite aux États-Unis du moins.

***

 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 11:42

Déficits, Démocrates et libéralisme

 

Le budget de l’État a toujours été équilibré aux États-Unis depuis… 1900 ! comme le montrent les chiffres de Fred de Saint Louis, sauf depuis les années 1970.

Cliquer ici pour voir le graphique et les données.

 

Le déficit public a atteint un record historique de 5,6 % sous la présidence de Ronald Reagan en 1983, un nouveau pic avec papa Bush et un autre à 3,15 % avec W. au 30 septembre dernier,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici   pour agrandir le graphique.

 

Les Démocrates sont au contraire très libéraux, dans le sens où ils ont fait diminuer les dépenses de l’État : le budget a été excédentaire de 2,4 % du PIB, record historique, sous la présidence de Bill Clinton avec Larry Summers comme ministre des finances (Secretary of the Treasury) de 1999 à 2001 qui a succédé à Robert Rubin.

 

Les dépenses de l’État ont atteint des sommets sous la présidence de Ronald Reagan en 1983 à 33,4 % du PIB (point rouge), avec papa Bush à 33,8 % (point noir), un point bas de 29,3 % en 2000 (point vert) après les années Clinton, et de nouveau un pic à 33,3 % du PIB avec W.

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

 

Les économistes Démocrates sous la direction de Paul Volcker, Larry Summers, Tim Geithner, Austan Dean Goolsbee, Robert Rubin et autres partagent la même culture monétariste que les Reaganomics : les piliers de la réussite sont l’argent sain, le moins possible de réglementations, des prélèvements obligatoires à l’optimum (un tiers du PIB) et l’ouverture sur l’extérieur (la mondialisation), ce qui permet d’assurer la richesse de la nation, c’est à dire de tous les Américains.

 

Cliquer ici pour lire à ce sujet le texte du remarquable petit discours d’Arthur Laffer : The four pillars of Reaganomics sur le site de Heritage.

 

Barack Obama a déjà annoncé… la couleur : toutes les dépenses publiques qui ne sont pas indispensables seront sacrifiées.

 

Les subventions généreusement accordées par W. à divers groupes de pression, les concessions aux revendications des Démocrates, etc. ne se reproduiront pas : le budget sera serré, ce qui n’empêchera pas de continuer à investir dans la (re)construction de ponts et d’écoles publiques selon les nécessités et les promesses électorales du candidat Obama.

 

Les hommes de la gauche américaine au pouvoir ne sont pas des éléphants socialistes keynésiens comme en France !

 

*

 

Enfin, un petit rappel s’impose : le déficit du budget des États-Unis n’explose pas à des centaines de milliards supplémentaires depuis quelques semaines comme le prétendent tous les journaleux et bonimenteurs qui confondent dépenses et garanties.

 

Des garanties ont été apportées à des organismes financiers pour des centaines de milliards, mais ce ne sont que des garanties, pas des dépenses effectives.

 

Les seules dépenses supplémentaires sont les $300 milliards investis en actions de divers organismes financiers qui seront a priori revendues avec plus values dans (plus ou moins) un an pour le plus grand bénéfice des contribuables américains.

 

Il n’y a pas de plan de relance de type keynésien aux États-Unis en ce moment ni dans un avenir proche sous la présidence d’Obama, mais une politique monétariste qui relancera la croissance.

***

 

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