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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 16:17

Deutsche Bank 2° trimestre 2009


Augmenter les capitaux propres et diminuer le total des dettes, tel est le problème numéro 1 des grandes banques qui ne respectent pas les ratios d’endettement ai-je écrit depuis des mois.


Les dirigeants de Deutsche Bank l’ont bien compris : au 30 juin dernier, par rapport au 31 décembre 2008, date à laquelle la situation était au pire, les capitaux propres ont augmenté de €4 milliards et surtout le total des dettes a baissé de… €487 milliards !


Deutsche Bank

 

 

2008T2

 

 

2008T3

 

 

2008T4

 

 

2009T1

 

 

2009T2

 

 

Total dettes

 

 

1 959

 

 

2 026

 

 

2 171

 

 

2 069

 

 

1 697

 

 

Capitaux propres

 

 

31,9

 

 

34,8

 

 

31,9

 

 

34,9

 

 

35,4

 

 

µ

 

 

61,4

 

 

58,2

 

 

68,0

 

 

59,3

 

 

47,9

 

 

Tier d'origine

 

 

1,6

 

 

1,7

 

 

1,5

 

 

1,7

 

 

2,1

 

 


Deutsche Bank est quand même encore loin de respecter les ratios d’endettement.


Il faudrait que les dirigeants continuent dans cette voie sans faiblir de façon à avoir en 2010 €40 milliards de capitaux propres et €500 milliards de dettes au total, ce qui correspondrait aux normes (un Tier d’origine supérieur à 8 % ou un µ inférieur à 12,5).


Aux Etats-Unis, les gens de la Fed et du gouvernement n’ont pas hésité à flinguer de grandes banques et à obliger d’autres à se restructurer pour respecter ces ratios pour éviter un risque systémique.


Rien de tel dans la Vieille Europe où ce sont les dirigeants des grandes banques qui font les lois, qui les modifient en leur faveur et qui font ce qu’ils veulent en toute impunité.


Après avoir été l’un des pires cancres de la classe bancaire européenne, Deutsche Bank réagit enfin positivement (après avoir refusé les prêts de l’Etat), ce qui ne semble pas être le cas des banques françaises qui n’ont toujours publié aucun chiffre depuis le 31 décembre dernier contrairement aux règles !


Cliquer ici pour lire les résultats de Deutsche Bank.

***

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 19:01

Une bonne nouvelle !


Encore une bonne nouvelle : l’indice PMI manufacturier en France a augmenté en juillet à 47,9 contre 45,9 en juin, ce qui confirme la tendance haussière lourde,

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique (les chiffres de juillet pour les Etats-Unis ne sont pas connus à ce jour).


La croissance repart car elle est parfaitement corrélée à celle des Etats-Unis
comme le montrent les indices PMI manufacturiers qui sont d’excellents indicateurs précurseurs.


Tout va bien en France grâce à la Fed !


Cliquer ici pour lire mes billets précédents à ce sujet.

***

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 12:24

Comportement des Américains et reprise


La baisse de… l’augmentation de M2-M1 depuis la mi juin est beaucoup plus importante qu’on ne pouvait l’espérer : elle était de 5,9 % d’une année sur l’autre au 13 juillet d’après les chiffres de la Fed publiés hier soir, ce qui signifie que les Américains diminuent rapidement leur épargne de précaution pour dépenser les dollars qu’ils gagnent en travaillant, ce qui fait repartir la croissance du PIB, la valeur critique de la variation de M2-M1 étant 7 %,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique (les points jaunes correspondent au 3° trimestre).


Depuis au moins ces 60 dernières années, c’est le comportement des consommateurs (le béhaviorisme en français !) qui détermine la croissance du PIB.


Comme la variation du PIB est inversement proportionnelle à celle de la masse monétaire libre, la croissance du PIB est supérieure à son potentiel optimal au cours de ce 3° trimestre,
Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La situation actuelle est comparable à celle de 2005-2006 au cours de laquelle l’augmentation de M2-M1 était dans les 5 à 6 % d’une année sur l’autre,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Une augmentation de M2-M1 inférieure à 7 % correspond à une croissance du PIB supérieure à son potentiel optimal, dans les 3 % comme en 2005-2006,

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les Américains sont d’excellents économistes monétaristes : ils ont augmenté leur épargne de précaution depuis la fin du mois de mai 2005 car ils pressentaient que leur situation allait se dégrader,

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Depuis l’investiture d’Obama le sauveur de l’Amérique, la tendance haussière de M2-M1 s’est inversée, ce qui fait repartir la croissance du PIB,

Graphique 6 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


En fait les Américains sont comme les marionnettes de Geppetto : ce sont les gens de la Fed qui tirent les ficelles.


Les patrons profitent de l’ambiance de crise (les idiots sont utiles !) pour licencier, ce qui permet d’augmenter la productivité, donc la croissance.


Une fois de plus, toutes mes analyses antérieures se confirment.

***

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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 17:38

Crédit Suisse 2 trimestre


Les petits Suisses n’ont pas la réputation d’être rapides, mais c’est pourtant Crédit Suisse qui est la première grande banque européenne à publier ses résultats du 2° trimestre.


Pour comprendre la tendance lourde de la gestion des grandes banques, il faut se référer aux ratios d’endettement : les grandes banques qui ont dépassé les normes au cours de ces dernières années, surtout par panurgisme (tout le monde voulait gagner facilement de l’argent dans les produits dérivés) doivent absolument renforcer leurs ratios d’endettement en augmentant leurs capitaux propres tout en diminuant leurs dettes totales.


Le µ de Crédit Suisse a atteint 34,7 au 2° semestre 2008 (le total des dettes représentait 34,7 fois le montant des capitaux propres alors que la limite à ne pas dépasser est de 12,5 fois, soit l’inverse du ratio Tier d’origine de 8 %) !


Tableau 1 :

Crédit Suisse

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

Total dettes

 

 

1 193

 

 

1 355

 

 

1 123

 

 

1 120

 

 

1 057

 

 

Capitaux propres

 

 

36,8

 

 

39,0

 

 

32,3

 

 

36,0

 

 

36,3

 

 

µ

 

 

32,4

 

 

34,7

 

 

34,8

 

 

31,1

 

 

29,1

 

 

Tier d'origine

 

 

3,1

 

 

2,9

 

 

2,9

 

 

3,2

 

 

3,4

 

 


Le µ de Crédit Suisse revient au niveau de 2004 avec un µ de 29, loin des normes,


Tableau 1 :

Crédit Suisse

 

 

2003

 

 

2004

 

 

2005

 

 

2006

 

 

2007

 

 

Total dettes

 

 

970

 

 

1 053

 

 

1 297

 

 

1 212

 

 

1 317

 

 

Capitaux propres

 

 

34,0

 

 

36,3

 

 

42,1

 

 

43,6

 

 

43,2

 

 

µ

 

 

28,5

 

 

29,0

 

 

30,8

 

 

27,8

 

 

30,5

 

 

Tier d'origine

 

 

3,5

 

 

3,4

 

 

3,2

 

 

3,6

 

 

3,3

 

 


A titre de comparaison, Citigroup qui a les pires ratios des grandes banques des Etats-Unis, a un µ de 17,8 !


Ce ratio d’endettement µ est extrêmement puissant car pour avoir un bon µ, une banque doit avoir beaucoup de capitaux propres, et pour cela, elle doit dégager des bénéfices élevés avec relativement peu de dettes totales, ce que font très bien les banques de Navarre et les banques privées helvètes par exemple.


Ce ratio ne pardonne pas : il révèle tout de suite très simplement la réussite ou l’échec des dirigeants d’une banque.


Le dépassement des normes n’est pas permis pour une grande banque car il engagerait alors un risque systémique, ce qui n’est pas admissible.


Le gros problème en Europe, y compris en Helvétie, est que les autorités n’osent pas intervenir contre les dirigeants des grandes banques qui sont très puissants (et très respectés).


Aux Etats-Unis, B-2 et Henry Paulson n’ont pas hésité à flinguer tous les canards boiteux pour que l’Amérique reste le leader du monde.


Plus inquiétant : depuis les résultats du 1° trimestre, Crédit Suisse a rajouté par un coup de baguette magique environ 14 milliards de capitaux propres dans ses comptes, y compris dans ceux qui ont été publiés en 2008 !


Quand un banquier triche une fois, il triche à d’autres reprises. La confiance a disparu.


Le manque de réactions des petits Suisses est curieux.


Le respect de l’ordre établi, quelles que soient les erreurs des dirigeants, les perdra.

Une institution vénérable et symbolique a déjà sombré : Swiss Air.
Les grandes banques risquent de subir le même sort.
Depuis 2008, ce qui était inimaginable s’est produit

***

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 18:47

Wells Fargo 2° trimestre


Wells Fargo respectait largement les ratios Tier d’origine avant 2008,


Tableau 1 :

Wells Fargo

 

 

2004

 

 

2005

 

 

2006

 

 

2007

 

 

2008

 

 

actions préférence

 

 

0,3

 

 

0,3

 

 

0,4

 

 

0,5

 

 

31,3

 

 

total dettes réelles

 

 

390,0

 

 

441,1

 

 

436,2

 

 

527,8

 

 

1 210,6

 

 

capitaux propres réels

 

 

37,8

 

 

40,7

 

 

45,8

 

 

47,6

 

 

99,1

 

 

µ réel

 

 

10,3

 

 

10,8

 

 

9,5

 

 

11,1

 

 

12,2

 

 

Tier d'origine réel

 

 

9,7

 

 

9,2

 

 

10,5

 

 

9,0

 

 

8,2

 

 


L’effondrement financier après le 15 septembre 2008 a fait tomber les ratios de Wells Fargo tout en restant quand même dans les normes, y compris après l’intégration de Wachovia au 4° trimestre 2008,


Tableau 2 :

Wells Fargo

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

actions préférence

 

 

0,7

 

 

0,6

 

 

31,3

 

 

31,4

 

 

31,5

 

 

total dettes réelles

 

 

561,1

 

 

575,4

 

 

1 210,6

 

 

1 185,6

 

 

1 169,6

 

 

capitaux propres réels

 

 

48,0

 

 

47,0

 

 

99,1

 

 

100,3

 

 

114,6

 

 

µ réel

 

 

11,7

 

 

12,3

 

 

12,2

 

 

11,8

 

 

10,2

 

 

Tier d'origine réel

 

 

8,5

 

 

8,2

 

 

8,2

 

 

8,5

 

 

9,8

 

 


Les dirigeants de Wells Fargo ont parfaitement bien redressé la situation au point que les ratios de la banque au 30 juin respectent les exigences de ce bon vieux Alan Greenspan.


En assimilant les actions de préférence aux capitaux propres (comme le font à tort les Européens, ce qui est une grave erreur), les ratios sont encore meilleurs,


Tableau 3 :

Wells Fargo

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

Total dettes

 

 

560,8

 

 

575,1

 

 

1 207,3

 

 

1 178,8

 

 

1 162,8

 

 

Capitaux propres

 

 

48,3

 

 

47,3

 

 

102,3

 

 

107,1

 

 

121,4

 

 

µ publié

 

 

11,6

 

 

12,2

 

 

11,8

 

 

11,0

 

 

9,6

 

 

Tier d'origine

 

 

8,6

 

 

8,2

 

 

8,5

 

 

9,1

 

 

10,4

 

 


Un petit rappel…


Le problème essentiel des banques (depuis qu’elles existent) est d’avoir beaucoup de capitaux propres par rapport au total de leurs dettes.


Actuellement, Alan Greenspan considère que les capitaux propres devraient représenter au moins 10 % du total des dettes, soit un µ (son inverse) inférieur à 10.


Les normes sont celles du ratio Tier d’origine de 8 % (avec un µ de 12,5), étant entendu que les actifs ne peuvent être financés que par de véritables capitaux propres ou des dettes.


De grandes banques américaines ont dépassé ces normes à partir de 2006.


Les autorités (les gens de la Fed et du gouvernement) ont provoqué une destruction historique dans le secteur bancaire pour créer de grandes banques respectant à nouveau et durablement les normes, sinon l’Amérique aurait pu tomber effectivement au fond du gouffre.


Je suis toujours très surpris de constater que les Français (et même des francophones incluant donc des petits Suisses et des Canadiens) ne comprennent pas ces problèmes bancaires qui sont fondamentaux.


Il devrait pourtant y avoir des Français (plus ou moins) francophones capables de comprendre des textes écrits en anglais accessibles par Internet, ce qui n’est pas un exploit exceptionnel.


Ainsi par exemple, John Mauldin a consacré un de ses derniers articles à ce sujet, cliquer ici pour le lire.


Comme d’autres Américains, il s’inquiète des conséquences d’un tsunami bancaire en Europe sur l’économie des Etats-Unis !


Et je suis très surpris de constater que je suis encore et toujours le seul en France et en français à mettre en évidence ce risque de tsunami bancaire qui peut se produire à tout moment et à m’en inquiéter (pire : on conteste mes analyses !).


Cliquer ici pour lire le communiqué de Wells Fargo.

***

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 10:32

Paulson : du pire au meilleur


Goldman Sachs était la grande banque qui avait les pires ratios d’endettement en 2005 et 2006 : le total des dettes se montait à 25 fois le montant des capitaux propres alors que la limite à ne pas dépasser est de 12,5 (mon ratio µ correspondant à un ratio Tier d’origine de 8 %),


Tableau 1 :

Goldman Sachs

 

 

2004

 

 

2005

 

 

2006

 

 

2007

 

 

2008

 

 

Actions préférence

 

 

0

 

 

1,8

 

 

3,1

 

 

3,1

 

 

16,5

 

 

Total dettes réelles

 

 

506,3

 

 

680,6

 

 

805,5

 

 

1 080,1

 

 

1 065,7

 

 

Capitaux propres réels

 

 

25,1

 

 

26,3

 

 

32,7

 

 

39,7

 

 

46,6

 

 

µ réel

 

 

20,2

 

 

25,9

 

 

24,6

 

 

27,2

 

 

22,9

 

 

Tier d'origine réel

 

 

5,0

 

 

3,9

 

 

4,1

 

 

3,7

 

 

4,4

 

 


Le patron de Goldman Sachs savait parfaitement bien ce qui s’y passait : sa banque, comme d’autres, en ne respectant pas les ratios prudentiels d’endettement, risquait de faire plonger l’Amérique au fond du gouffre.


Henry Paulson, connaissant bien sa banque de l’intérieur et les autres banques, était donc le mieux placé pour redresser la situation.


Il a donc été nommé ministre des finances (Secretary of the Treasury) en mai 2006 où il a pu, en collaboration avec les gens de la Fed, prendre avec succès les mesures qui s’imposaient ! 


Bank of America a été la grande banque qui a le mieux respecté ces ratios d’endettement,


Tableau 2 :

Bank of America

 

 

2004

 

 

2005

 

 

2006

 

 

2007

 

 

2008

 

 

actions préférence

 

 

0,3

 

 

0,3

 

 

2,9

 

 

4,4

 

 

37,7

 

 

total dettes réelles

 

 

1 010,5

 

 

1 190,5

 

 

1 327,3

 

 

1 573,4

 

 

1 678,6

 

 

capitaux propres réels

 

 

100,0

 

 

101,3

 

 

132,4

 

 

142,4

 

 

139,4

 

 

µ réel

 

 

10,1

 

 

11,8

 

 

10,0

 

 

11,0

 

 

12,0

 

 

Tier d'origine réel

 

 

9,9

 

 

8,5

 

 

10,0

 

 

9,1

 

 

8,3

 

 


CitiGroup a des difficultés à supporter l’effondrement financier qui a été provoqué par les débordements des autres banques…


Tableau 3 :

Citigroup

 

 

2004

 

 

2005

 

 

2006

 

 

2007

 

 

2008

 

 

actions préférence

 

 

1,1

 

 

1,1

 

 

1,0

 

 

-

 

 

70,7

 

 

total dettes réelles

 

 

1 375,9

 

 

1 382,6

 

 

1 765,5

 

 

2 074,0

 

 

1 867,5

 

 

capitaux propres réels

 

 

108,2

 

 

111,4

 

 

118,8

 

 

113,4

 

 

71,0

 

 

µ réel

 

 

12,7

 

 

12,4

 

 

14,9

 

 

18,3

 

 

26,3

 

 

Tier d'origine

 

 

7,9

 

 

8,1

 

 

6,7

 

 

5,5

 

 

3,8

 

 


… ainsi que J.P.Morgan après les mesures qui lui ont été imposées par les autorités,


Tableau 4 :

JPMorgan

 

 

2004

 

 

2005

 

 

2006

 

 

2007

 

 

2008

 

 

actions préférence

 

 

0,3

 

 

0,1

 

 

-

 

 

-

 

 

31,9

 

 

total dettes réelles

 

 

1 051,9

 

 

1 091,9

 

 

1 235,7

 

 

1 438,9

 

 

2 040,1

 

 

capitaux propres réels

 

 

105,3

 

 

107,1

 

 

115,8

 

 

123,2

 

 

134,9

 

 

µ réel

 

 

10,0

 

 

10,2

 

 

10,7

 

 

11,7

 

 

15,1

 

 

Tier d'origine réel

 

 

10,0

 

 

9,8

 

 

9,4

 

 

8,6

 

 

6,6

 

 


La grande force de l’Amérique est d’avoir des hommes qui savent mettre ses intérêts au dessus de leurs propres intérêts.


En France, la grande banque qui a les meilleurs ratios d’endettement est la Générale qui a les mêmes ratios que les pires ratios de Goldman Sachs en 2005-2006 avec un µ de 26 fin 2008.


Il n’y a pas et il n’y aura pas de sauveur en France (ni en Europe) de la trempe d’Henry Paulson et des gens de la Fed.

***

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 17:18

Banques US 2° trimestre


Les quatre plus grandes banques des Etats-Unis ont déjà publié leurs résultats qui montrent que leurs ratios d’endettement s’améliorent,


Tableau 1 :

2009T2

 

 

JPMorgan

 

 

Bank of America

 

 

Goldman Sachs

 

 

Citigroup

 

 

actions préférence

 

 

8,2

 

 

69,4

 

 

14,1

 

 

57,0

 

 

total dettes réelles

 

 

1 880,0

 

 

2 246,8

 

 

837,3

 

 

1 694,3

 

 

capitaux propres réels

 

 

146,6

 

 

173,5

 

 

52,7

 

 

95,3

 

 

µ réel

 

 

12,8

 

 

13,0

 

 

15,9

 

 

17,8

 

 

Tier d'origine réel

 

 

7,8

 

 

7,7

 

 

6,3

 

 

5,6

 

 


Bank of America a encore trop de dettes mais respecte presque ces ratios d’endettement tout comme J.P. Morgan, Goldman Sachs et CitiGroup s’en rapprochant.


Les banques françaises n’ont toujours rien publié depuis leurs chiffres arrêtés au 31 décembre 2008 qui font apparaître des ratios réels totalement hors normes,


Tableau 2 :

2008T4

 

 

BNP

 

 

Cdt Agricole

 

 

CEBP-N

 

 

Soc Gen

 

 

Total dettes

 

 

2 017

 

 

1 606

 

 

1 383,8

 

 

1 089

 

 

Capitaux propres

 

 

59,0

 

 

47,3

 

 

35,2

 

 

40,9

 

 

µ réel

 

 

34,2

 

 

34,0

 

 

39,3

 

 

26,6

 

 

Tier 1 d’origine réel

 

 

2,9

 

 

2,9

 

 

2,5

 

 

3,8

 

 


Il en est de même en Europe (chiffres en milliards de dollars, euros francs suisses et livres),


Tableau 3 :

2008T4

 

 

Deutsche Bk

 

 

UBS

 

 

Cdt Suisse

 

 

Fortis

 

 

Barclays

 

 

Total dettes

 

 

2 171

 

 

1 973,4

 

 

1 138

 

 

944

 

 

2 005,6

 

 

Capitaux propres

 

 

30,7

 

 

42,1

 

 

32,3

 

 

30,4

 

 

47,4

 

 

µ réel

 

 

70,7

 

 

46,9

 

 

35,2

 

 

31,1

 

 

42,3

 

 

Tier 1 d’origine réel

 

 

1,4

 

 

2,1

 

 

2,8

 

 

3,2

 

 

2,4

 

 


Tous ces chiffres sont tirés des documents officiels et retenus selon la même méthode : en excluant les actions de préférence des capitaux propres.


Ces actions de préférence sont au centre des problèmes actuels de ces banques.


En effet, les banques doivent absolument s’en débarrasser pour revenir dans une situation normale, c’est à dire sans l’aide des fonds de l’Etat, en augmentant leurs véritables capitaux propres (en dégageant des bénéfices) et en diminuant leurs dettes, en particulier en cédant certaines de leurs activités.


Ces aides de l’Etat qui sont des prêts assortis d’intérêts dont le taux est prédéfini indépendamment du niveau des bénéfices, sont analysées en tant qu’actions car elles sont considérées comme étant sans risque du fait qu’elles émanent de l’Etat qui est réputé parfaitement solvable.


Autre interprétation (la bonne en fait) : ces prêts sont des… prêts (!) et non pas des capitaux apportés par des actionnaires ou des bénéfices mis en réserve.


Depuis l’origine (5 000 ans), les banques doivent avoir suffisamment de capitaux propres pour que leurs clients aient confiance.


La limite à ne pas dépasser actuellement (depuis une vingtaine d’années) est celle du ratio Tier tel qu’il était défini à l’origine par la Fed : les capitaux propres doivent représenter au moins 8 % du total des dettes (ou l’inverse, µ inférieur à 12,5), étant entendu que les actifs ne peuvent avoir pour contrepartie que des capitaux propres ou des dettes.


C’est simple, tout est simple…


Les grandes banques des Etats-Unis ne respectaient plus ces ratios en 2007-2008.


Les gens de la Fed (en étroite collaboration avec ceux du gouvernement et d’autres organismes) sont entrés en guerre contre ces banques, leurs dirigeants et une grande partie de la communauté financière (qui ont des groupes de pression très puissants) pour faire respecter ces ratios, sinon les Etats-Unis auraient été droit dans le mur, au plus profond du gouffre, car si les fondamentaux bancaires ne sont plus respectés par de grandes banques, c’est tout le système bancaire qui risque de s’effondrer (c’est le risque dit systémique).


Après la phase de destruction (en 2008), celle de la recréation de banques sur des bases saines est engagée (depuis le 16 décembre 2008 avec la baisse du taux de la Fed à zéro).


Tout se passe donc normalement dans ces grandes banques américaines, plus ou moins facilement, plus ou moins rapidement.


Par ailleurs, aucune banque ne doit être trop grosse pour faire faillite, ce qui peut se traduire par cette règle : le total des dettes d’une banque ne doit pas dépasser 10 % du PIB.


Avec un PIB de $14 000 milliards, les grandes banques des Etats-Unis peuvent avoir $ 1 400 milliards de dettes (Bank of America doit encore diminuer de taille).


Avec un PIB de €1 900 milliards, les 4 banques françaises font courir un risque majeur, irrattrapable, systémique.


Il en est de même dans tous les pays européens, y compris en Helvétie !


Le XXI° siècle sera Pacifique : celui des Etats-Unis et de la Chine.


Les Européens se sont détruits eux-mêmes.


Ya plus qu’à attendre le tsunami bancaire.

***

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 18:12

CitiGroup 2° trimestre


En assimilant les actions de préférence aux capitaux propres (comme le font à tort les Européens), les ratios d’endettement de CitiGroup sont bons au 2° trimestre mais ce mode de calcul est trompeur car il ne correspond pas à la réalité,


Tableau 1 :

Citigroup

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

Total dettes

 

 

1 964,0

 

 

1 924,1

 

 

1 796,8

 

 

1 678,6

 

 

1 694,3

 

 

Capitaux propres

 

 

136,4

 

 

126,1

 

 

141,6

 

 

143,9

 

 

152,3

 

 

µ publié

 

 

14,4

 

 

15,3

 

 

12,7

 

 

11,7

 

 

11,1

 

 

Tier d'origine

 

 

6,9

 

 

6,6

 

 

7,9

 

 

8,6

 

 

9,0

 

 


Citi améliore ses ratios d’endettement réels qui sont encore un peu éloignés des normes avec un ratio Tier d’origine réel à 5,6 % (il devrait être supérieur à 8 %) soit un µ de 17,8 (il devrait être inférieur à 12,5),


Tableau 2 :

Citigroup

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

actions préférence

 

 

57,0

 

 

57,0

 

 

57,0

 

 

57,0

 

 

57,0

 

 

total dettes réelles

 

 

2 021,0

 

 

1 981,1

 

 

1 853,8

 

 

1 735,6

 

 

1 694,3

 

 

capitaux propres réels

 

 

79,4

 

 

69,1

 

 

84,6

 

 

86,9

 

 

95,3

 

 

µ réel

 

 

25,5

 

 

28,7

 

 

21,9

 

 

20,0

 

 

17,8

 

 

Tier d'origine

 

 

3,9

 

 

3,5

 

 

4,6

 

 

5,0

 

 

5,6

 

 


Avec une capitalisation de $16 milliards, le cours de Citi est considérablement sous-évalué par rapport à sa valeur normale compte tenu de ses bénéfices potentiels.


Les moutons sont effrayés, les éléphants attirés.


Un petit rappel : en utilisant les mêmes concepts, avec les chiffres publiés, les grandes banques européennes sont complètement hors normes avec par exemple un µ de 34 pour la BNP, de 26 pour la Générale et de 70 pour Deutsche Bank (au 31 décembre 2008).


Les grandes banques des Etats-Unis ne présentent plus de risques majeurs depuis la fin 2008 et leur situation s’améliore normalement au fil du temps.


Cliquer ici pour lire le communiqué de Citi.

***

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 16:42

Bank of America 2° trimestre


Les ratios d’endettement de Bank of America sont stables au 2° trimestre par rapport au 1° trimestre où ils étaient acceptables,


Tableau 1 :

Bank of America

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

actions préférence

 

 

24,2

 

 

24,2

 

 

37,7

 

 

73,3

 

 

69,4

 

 

total dettes réelles

 

 

1 578,4

 

 

1 694,3

 

 

1 478,6

 

 

2 155,7

 

 

2 246,8

 

 

capitaux propres réels

 

 

138,5

 

 

136,8

 

 

139,4

 

 

166,2

 

 

173,5

 

 

µ réel

 

 

11,4

 

 

12,4

 

 

10,6

 

 

13,0

 

 

13,0

 

 

Tier d'origine réel

 

 

8,8

 

 

8,1

 

 

9,4

 

 

7,7

 

 

7,7

 

 


Bank of America a visiblement des difficultés à améliorer ses ratios d’endettement qui sont proches des normes avec un ratio Tier d’origine réel à 7,7 % (il devrait être supérieur à 8 %) soit un µ de 13,0 (il devrait être inférieur à 12,5).


En assimilant les actions de préférence aux capitaux propres (comme le font à tort les Européens), les ratios d’endettement sont bons, mais ce mode de calcul est trompeur car il ne correspond pas à la réalité.


Tableau 2 :

Bank of America

 

 

2008Q2

 

 

2008Q3

 

 

2008Q4

 

 

2009Q1

 

 

2009Q2

 

 

Total dettes

 

 

1 554,2

 

 

1 670,1

 

 

1 440,9

 

 

2 082,4

 

 

2 177,5

 

 

Capitaux propres

 

 

162,7

 

 

161,0

 

 

177,1

 

 

239,5

 

 

242,9

 

 

µ publié

 

 

9,6

 

 

10,4

 

 

8,1

 

 

8,7

 

 

9,0

 

 

Tier d'origine

 

 

10,5

 

 

9,6

 

 

12,3

 

 

11,5

 

 

11,2

 

 


Avec une capitalisation de $84 milliards, le cours de Bank of America est considérablement sous-évalué de plus de 50 % par rapport à sa valeur normale compte tenu de ses bénéfices actuels et potentiels.


Les moutons sont effrayés, les éléphants attirés.


Cliquer ici pour lire le communiqué de Bank of America.

***

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 10:14

Monétarisme et chiffres


La Fed a révisé la semaine dernière les chiffres des agrégats monétaires, non seulement pour ce 2° trimestre 2009 (ce que j’avais pris en compte la semaine dernière, cliquer ici pour lire ce billet) mais aussi pour les années précédentes.


Notre ami Fred de Saint Louis a mis à jour ces chiffres qui font apparaître au 1° trimestre une augmentation de M2-M1 d’une année sur l’autre inférieure de 50 points de base (par rapport aux chiffres que j’ai utilisés la semaine dernière) : elle est au maximum entre 7 et 7,5 % (comme sur mes billets précédents),

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Sur le 2° trimestre, l’augmentation de M2-M1 aura été égale ou inférieure à 7 % pendant 5 semaines et supérieure à cette valeur pendant 8 semaines.


Au 6 juillet (point jaune), l’augmentation de M2-M1 d’une année sur l’autre est de 6,2 %.


Comme la croissance du PIB est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, la croissance est repartie symboliquement depuis le 22 juin (exactement 6 mois après la baisse du taux de base de la Fed à zéro le 16 décembre), date à laquelle l’augmentation de M2-M1 est inférieure à la valeur critique de 7 %.


Cette croissance repart normalement au dessus de son potentiel optimal et elle sera forte pendant les mois à venir (et inflationniste),

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les chiffres de la croissance du PIB que je retiens ici sont sans changement par rapport à mes précédentes estimations : +5,6 % par rapport au 1° trimestre en taux annualisé (contre –5,6 % au 1° trimestre), soit –1,8 % d’une année sur l’autre (contre –2,5 % au 1° trimestre).


Ces estimations ne tiennent pas compte des exportations ni des variations de stocks qui devraient avoir une incidence favorable au 2° trimestre contrairement à ce qui s’est passé au 1° trimestre.


La tendance est bien baissière depuis l’investiture d’Obama,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Ces tendances devraient se poursuivre en ce 3° trimestre avec une baisse de… l’augmentation de l’agrégat M2-M1 aux alentours de 6 % d’une année sur l’autre, ce qui correspond à une croissance supérieure à son potentiel optimal.


L’épargne des Américains (M2-M1) reste inférieure à $6 700 milliards, ce qui signifie que les Américains ont repris confiance en la reprise (ils diminuent leur épargne de précaution),

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Un petit rappel : il est important de bien repérer (et rapidement) les inversions de tendances lourdes des marchés…


Les variations de M2-M1 par rapport à la semaine précédente sont insignifiantes au 6 juillet : plus ou moins $1 milliard contre jusqu’à plus de $150 milliards pendant les turbulences de ces derniers mois,

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


L’augmentation (d’une année sur l’autre de M2 diminue : elle est de 8,4 %, ce qui est encore trop élevé,

Graphique 6 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Toutes mes analyses antérieures sont ainsi confirmées.


Les variations des agrégats monétaires sont les meilleurs indicateurs précurseurs de l’activité économique (avec les rendements des Treasuries).

***


La reprise de la croissance américaine se transmet au reste du monde, y compris en France, grâce à la mondialisation (des marchés) !

Cependant, cette croissance en France sera handicapée par l’endettement public qui a été accentué par le plan dit de relance (qui bloque en réalité la reprise de la croissance).

Le pire est à venir avec le Sarko plan d’emprunt public.

***

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