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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 09:16

Plus que parfait, ouf !


La Fed vient de publier hier 2 juillet les chiffres des agrégats monétaires au 22 juin : c’est plus que parfait, ouf !


En effet, l’augmentation de M2-M1 d’une année sur l’autre est descendue à 6,8 % contre 7,3 % la semaine précédente, accentuant sa tendance lourde à la baisse entamée symboliquement depuis l’investiture d’Obama,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Cette augmentation de M2-M1 est passée sous la barre de 7 % qui est la valeur critique qui correspond à une croissance du PIB à son potentiel optimal.


6 mois après la baisse des taux de la Fed à zéro, les effets positifs ont commencé à être observés sur l’économie dite réelle à partir de cet agrégat.


Cet indicateur doit être interprété de la façon suivante : les Américains recommencent à dépenser leurs dollars ce qui fait repartir positivement la croissance du PIB (le chiffre d’affaires des entreprises commence enfin à décoller).


Sur le 2° trimestre, l’augmentation de M2-M1 aura été égale ou inférieure à 7 % pendant 5 semaines et supérieure à cette valeur pendant 8 semaines.


Comme la croissance du PIB est inversement proportionnelle à la variation de la masse monétaire libre, cette croissance repart normalement aux alentours de son potentiel optimal mais elle sera forte pendant les mois suivants (et inflationniste),

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les variations des agrégats d’une semaine à l’autre sont redevenues normales après les fortes turbulences passées : plus une douzaine de milliards de dollars pour M1 et moins une douzaine de milliards pour M2-M1,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


M1 a beaucoup augmenté depuis le 15 septembre 2008 mais reste dans les valeurs de 2004 par rapport au PIB, ce qui est donc normal,

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Contrairement à ce que racontent tous les idiots inutiles, la Fed ne fait pas marcher la planche à billets et il n’y a pas de création monétaire aux Etats-Unis.


Les Américains avaient encore un peu trop d’argent sur leurs comptes courants (TCD) au 22 juin : plus de $800 milliards qu’ils peuvent rapidement dépenser,

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


L’épargne des Américains (M2-M1) est encore supérieure à sa tendance longue (entre 40 et 45 % du PIB) mais elle peut redescendre rapidement au cours de ces prochains mois,

Graphique 6 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Tout est donc normal. C’est reparti comme en 2003 et les années suivantes, et pour parfaire le tout, les chiffres sur l’emploi font baisser les rendements des Treasuries, ce qui permet de maintenir des taux bas qui facilitent la reprise de l’activité économique.


C’est une réussite parfaite des gens de la Fed et du gouvernement, qu’il soit sous la présidence d’un Républicain ou d’un Démocrate (qui a l’avantage de faire passer les mauvais chiffres du chômage sans trop de critiques).


Toutes mes analyses antérieures se confirment, et cliquer ici pour lire mon billet de la semaine dernière sur ce sujet.

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 16:02

Suppression d’emplois et reprise


Les chiffres sur les suppressions d’emplois ne sont pas des indicateurs précurseurs fiables ai-je écrit dans mon billet précédent après la publication des chiffres d’ADP et avant celle des chiffres officiels de l’emploi.


La suppression supplémentaire de 467 000 emplois nets en juin ne signifie pas que la reprise ne se fait pas ou plus clairement : la reprise de l’activité économique se fait par la suppression d’emplois, les patrons profitant de l’ambiance de crise pour licencier ai-je déjà écrit, ce qui correspond aux nécessaires gains de productivité pour qu’il y ait croissance,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La logique économique est un peu déroutante pour des cerveaux façonnés par la propagande franchouillarde de la gauche plurielle, mais elle est incontournable : la croissance du PIB dépend des gains de productivité et de l’augmentation de la population.


Pour qu’il y ait croissance, il faut qu’il y ait d’abord des gains de productivité, donc des suppressions d’emplois comme ce fut le cas en 2002-2003.


C’est l’application du principe de la destruction créatrice de ce bon vieux Schumpeter.


Après avoir restauré leurs bénéfices par la diminution de leurs charges de personnel, les entreprises pourront se développer.


Les bombardiers plus ou moins furtifs de la Fed et du gouvernement ne changent pas de politique malgré un record historique de 5,664 millions d’emplois supprimés sur les 12 derniers mois,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


C’est l’économie, stupide.

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Et un rappel : l’auteur du blog signé Lupus, cliquer ici pour y accéder, fournit comme toujours des informations fiables qui permettent d’avoir une bonne culture économique et financière qui sort de cette propagande franchouillarde de la gauche plurielle que l’on retrouve partout en France.

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 11:00

Bons et mauvais indicateurs


Certains indicateurs permettent d’anticiper d’une façon fiable les variations de l’activité économique, ce qui est de la plus haute importance pour les investisseurs et les dirigeants des entreprises...


La politique monétaire de la Fed, les variations des rendements des Treasuries et des agrégats monétaires sont les meilleurs indicateurs précurseurs à plus de 6 mois et les plus fiables, à condition de savoir les décrypter correctement…


L’indice PMI manufacturier de l’ISM est un autre indicateur intéressant car il confirme les précédents avec une anticipation de 3 mois.


En effet, les variations de cet indice anticipent généralement bien celles du PIB réel depuis 50 ans,


 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Pour mettre en évidence cette corrélation sur ce graphique, j’ai multiplié les variations du PIB par 2 (pour qu’elles soient plus visibles) et j’ai rajouté 50 pour rapprocher les deux courbes.


La seule erreur notable a été commise en 2003 : les industriels étaient alors trop pessimistes.


Comme les chiffres du PMI manufacturier du mois précédent sont connus rapidement au début du mois courant, le retournement de l’activité en janvier était déjà constatable début février.


Cet indicateur est assez bien connu des marchés, c’est la raison pour laquelle les indices d’actions ont monté assez fortement hier mercredi 1° juillet après la publication des chiffres de juin du PMI manufacturier alors que d’autres indicateurs qui ont été publiés ce même jour donnaient une image particulièrement négative de l’activité économique comme par exemple les chiffres sur les suppressions d’emplois et sur les dépenses de construction qui ne sont pas des indicateurs précurseurs fiables.


L’indice PMI des services de l’ISM (non manufacturier) n’est pas un bon indicateur précurseur bien que les services représentent plus de 60 % du PIB.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 18:58

Le PMI de l’ISM


L’indice PMI manufacturier de l’ISM est l’un des rares indicateurs fiables (cliquer ici pour y accéder).


Il augmente depuis le point bas de décembre 2008,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Tous les indicateurs sont bien concordants : le point bas a été en décembre 2008, cf. la décision du FOMC du 16 décembre de baisser le taux de base de la Fed à zéro qui a donné le signal de départ du renversement de tendance à la hausse des rendements des Notes à 10 ans.


Les turbulences ont toujours été fortes depuis que ces données sont calculées,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les indices d’action sont repartis à la hausse après la publication de l’indice PMI de juin, ce qui montre que les idiots inutiles qui se basent sur les pertes d’emplois publiées par Automatic Data Processing Inc. et Macroeconomic Advisers ne sont finalement pas dominants.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 11:13

$9 000 milliards d’idiots inutiles


Il y a deux semaines, c’était l’affaire des $134 milliards en bons du Trésor, cliquer ici pour lire mon billet à ce sujet.


Cette semaine, les inévitables idiots inutiles se délectent de $9 000 milliards qui auraient été perdus par la Fed ! cliquer ici pour voir la vidéo (sous-titrée en français).


Ce gros porc de président de la commission des finances de la Chambre des Représentants engraissé aux impôts des Américains a réussi le 5 mai dernier à déstabiliser une fonctionnaire, l’inspectrice générale de la Fed à partir d’un article de Bloomberg qui soutient cette ineptie.


Michael Bloomberg a très bien réussi jadis dans le monde de la finance, mais depuis quelque temps il développe les idées de la pensée commune colportées par les inévitables journaleux et bonimenteurs dans le style bien connu : l’Amérique est au bord du gouffre, le dollar et les Treasuries ne valent plus rien, pour le plus grand plaisir des idiots inutiles, et en particulier des innombrables blogueurs anti-américains et antilibéraux.


Ses articles sont sans rapport avec la réalité observable.


Depuis ce témoignage datant du 5 mai, la Fed n’a même pas pris soin de donner des explications sur cette affaire (à ma connaissance) car cet incident n’en vaut pas le coup.


L’inspectrice générale de la Fed a été visiblement impressionnée par le fait de témoigner devant le président de la commission des finances de la Chambre des Représentants et elle a bafouillé n’importe quoi (sans comprendre vraiment les questions qui lui étaient posées et l’utilisation qui pouvait être faite de ses réponses) malgré tous les efforts de sa collaboratrice (derrière elle) pour lui souffler les réponses qu’elle aurait dû faire, à savoir qu’elle ne connaissait pas cet article de Bloomberg (qui n’est en aucune façon une source crédible d’information) et que cette histoire de $9 000 milliards qui auraient été perdus par la Fed est complètement absurde.


Les idiots inutiles peuvent devenir dangereux car, comme les moutons, l’un d’eux, comme ce président de la commission des finances de la Chambre des Représentants, peut entraîner derrière lui tout le troupeau.


Panurge avait utilisé ce phénomène de grégarisme pour précipiter un troupeau à la mer en n’en jetant qu’un seul, les autres l’ayant suivi.


Comme l’avait dit Schumpeter, le capitalisme libéral peut sombrer un jour, soit à la suite des attaques d’ennemis situés à l’étranger (il n’avait pas été jusqu’à prévoir l’émergence du danger présenté par les Musulmans), soit de l’ennemi intérieur, à savoir la gauche américaine.


Les Français peuvent être fiers : pire que les Américains, pire que les douaniers italiens, c’est possible avec Jacques Attali, cliquer ici pour voir une vidéo de cet expert qui inspire la politique économique de Sarko après celle de Mitterrand.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 15:42

Zoneurones à zéro


Le plus grand désordre règne dans la zone euro et dans les neurones des heureux euro-zonards…


L’augmentation de M3 d’une année sur l’autre… baisse de 3,7 % d’après la BCE (de 4,6 % d’après mes chiffres sans les révisions) contre 12 % atteint fin 2007 début 2008,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


En données courantes, M1 baisse en mai (€4 190 milliards) et M2-M1 depuis novembre 2008,

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


M1 représente 47 % du PIB,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


M1 devrait représenter 11 % du PIB comme aux Etats-Unis et être inférieur à € 1 000 milliards.


La création monétaire en M1 se monte donc actuellement à plus de €3 000 milliards !


Les neurones des heureux euro-zonards ont des difficultés à comprendre ces débordements monétaires qui sont pourtant fondamentaux (l’argent sain est le premier pilier des Reaganomics).


M3-M2 a baissé de €100 milliards depuis le mois de janvier (point jaune), ce qui signifie que globalement la trésorerie des entreprises euro-zonardes est au plus mal,

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


L’hypertrophie de la masse monétaire est difficile (impossible ?) à résorber.
M3 atteint 107 % du PIB alors qu’elle était encore dans les normes jusqu’en 2000 à 75 % du PIB,

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


La croissance aurait dû plonger à partir du 1° trimestre 2007 (point noir) à cause de l’augmentation des agrégats monétaires, mais elle a été entraînée par celle des Etats-Unis,

Graphique 6 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Cet excès de croissance (indue) en 2007 et 2008 se répercute au 1° trimestre 2009 par une baisse du PIB deux fois importante dans la zone euro (4,8 % d’une année sur l’autre) qu’aux Etats-Unis (–2,45 %).


Ce sera pire à l’avenir mais la croissance repartira quand même dans la zone euro grâce à la reprise américaine.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 10:30

Réussite de la Fed


La Fed a finalement bien réussi à contenir l’augmentation des rendements des Treasuries au cours de ce premier semestre : le rendement des Notes à 10 ans fluctue autour d’une tendance haussière longue depuis le 18 décembre mais avec une pente raisonnable qui permet de maintenir les taux d’intérêt à un niveau bas pour faciliter la reprise de la croissance,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


L’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans continue à baisser comme en 2003-2004…

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… zoom sur la période la plus récente…

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


… grâce à cette baisse des rendements des Notes à 10 ans, ce qui signifie que la demande sur les Treasuries est très forte, surtout après l’adjudication record de $104 milliards la semaine dernière !

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


L’Amérique n’est pas au fond du gouffre, les Treasuries ne sont pas des junk bonds comme le répétent les journaleux, les bonimenteurs et les innombrables idiots inutiles.


Et comme précédemment, il est toujours amusant de constater que les rendements des bons des Trésors euro-zonards dépendent de ceux des Etats-Unis,

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Tout marche normalement, la croissance reprend à son rythme après une forte zone de turbulences grâce au pilote du bombardier furtif B-2 et à son équipage.


Toutes mes analyses antérieures se confirment au fil du temps.

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 16:07

Inflation et énergie


Les chiffres du PCE:LFE confirment ceux du CPI:LFE publiés précédemment : l’inflation sous-jacente reste forte à un bon 1,8 % avec une chute de la croissance à –2,5 % d’une année sur l’autre (alors que l’inflation sous-jacente était descendue à 1,3 % en 2003 avec une croissance du PIB à 1,8 %),

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Compte tenu de la baisse des prix de l’énergie ($33 le baril en janvier et février contre $145 en juillet 2008), l’inflation totale a atteint un record historique à 0,1 % d’une année sur l’autre (alors que les valeurs du CPI sont négatives),

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les prix de l’énergie peuvent varier considérablement très rapidement pour des raisons qui ne sont pas purement d’ordre économique (ils ne sont pas le résultat de la rencontre entre l’offre et la demande).


Pour stimuler la reprise rapide de la croissance, il était important que les prix de l’énergie soient bas au début du mandat d’Obama.


Les variations du PCE autour du PCE:LFE laissent penser qu’après un plus bas historique l’inflation totale pourrait atteindre un plus haut historique.


Compte tenu des caractéristiques des marchés de l’énergie, tout est possible (depuis 2008, même ce qui était inimaginable s’est produit).


C’est le temps des turbulences dixit ce bon vieux Alan Greenspan.


Les Etats-Unis s’adaptent rapidement aux variations des marchés, ce qui n’est pas le cas de la Vieille Europe.

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 11:43

Du moins pire au + pire


Les chiffres du PIB du 1° trimestre 2009 ont été révisés aux Etats-Unis et en France en fin de semaine dernière.


Aux Etats-Unis, ils montrent que la situation est moins mauvaise que ce qui apparaissait avec les estimations précédentes : la baisse de la croissance n’a été que de 2,45 % d’une année sur l’autre contre –2,62 % annoncé précédemment.


En France, les chiffres révisés sont pires que ceux de la première estimation : la chute du PIB a été de 3,24 % d’une année sur l’autre contre –3,20 % annoncé précédemment.


Conséquence logique : l’écart entre de croissance entre les Etats-Unis et la France a augmenté.


Il est maintenant de 0,8 points contre 0,6 points précédemment,

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Les révisions portant sur les chiffres des trimestres antérieurs en France montrent que la croissance décroche de plus en plus par rapport à celle des Etats-Unis, telle est la conséquence de la politique économique menée par Sarko & co.

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 16:29

L’épargne des Américains et Keynes


Encore un sale coup de ce Keynes… qui a défini l’épargne comme étant la partie du revenu qui n’est pas dépensée : R = C + S.


Le Bureau of Economic Analysis (BEA) du U.S. Department of Commerce publie chaque mois le taux d’épargne des Américains (cliquer ici pour lire le dernier communiqué) à partir de leur revenu disponible (Disposable Personal Income, DPI) moins leurs dépenses (Outlays), notre ami Fred de Saint Louis en publiant les chiffres depuis 1959,

Graphique 1 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Ce taux d’épargne (Personal Saving Rate, PSR) baissait depuis 1985 au point d’atteindre zéro en juin 2008 (point rouge).


L’Amérique est au bord du gouffre disaient alors tous les journaleux et bonimenteurs qui accusaient les Américains de dépenser imprudemment tous leurs dollars alors qu’ils devraient épargner pour financer leur retraite.


J’avais déjà mis en évidence l’erreur d’analyse du… Bureau of Economic Analysis (!) dans un billet Epargne : Etats-Unis / France, cliquer ici pour le lire.


En fait, dans le revenu brut des Américains sont déjà déduites ce qu’on appelle en France les cotisations qui financent la retraite publique pour établir le revenu disponible (DPI).


Par ailleurs, beaucoup d’entreprises provisionnent les sommes nécessaires pour assurer le versement des pensions complémentaires de retraites de leurs salariés (Renault et Peugeot auraient été en faillite depuis longtemps comme la plupart des entreprises françaises si elles finançaient elles aussi les engagements de retraite des Français comme le font General Motors, Chrysler et la plupart des grandes entreprises américaines).


Ces provisions versées dans les fonds de retraite sont comptabilisées dans les charges des entreprises et non par l’épargne à la charge des ménages.


Par ailleurs, le BEA comptabilise en dépenses les investissements des Américains (ainsi que les charges d’intérêts), qu’ils soient en valeurs immobilières ou mobilières, si bien que la constitution de ce capital pour assurer leur retraite est comptabilisée en… dépenses ! et non en tant qu’épargne.


Le taux d’épargne publié par le BEA correspond effectivement aux revenus que les Américains ne dépensent pas (selon la définition de l’épargne de Keynes) et qu’ils placent en fait sur leurs comptes courants et sur leurs livrets d’épargne, ce qui correspond au TCD, Total Checkable Deposits de l’agrégat M1 et à M2-M1 respectivement.


Dans ces conditions, la véritable épargne des Américains est effectivement considérable car elle comprend en réalité leur capital en valeurs immobilières et mobilières, en particulier par l’intermédiaire de leurs fonds de pension.


Le taux d’épargne réel ne correspond donc pas du tout aux chiffres publiés par le BEA.


Les Américains sont globalement d’excellents gestionnaires de leurs revenus car ils laissaient de moins en moins de dollars sur leurs comptes courants (TCD) : $600 milliards seulement en juin 2008 soit 4,25 % du PIB alors que M1 se monte à €4 200 milliards dans la zone euro soit 47 % du PIB !

Graphique 2 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Après l’effondrement financier qui a commencé le 15 septembre 2008, les Américains ont augmenté leur épargne de précaution de $533 milliards (M2-M1 a atteint récemment un sommet de $6 800 milliards) et leurs dépôts sur leurs comptes courants de $200 milliards pour atteindre $800 milliards.


L’épargne des Américains dans leurs caisses d’épargne (M2-M1) représente actuellement plus de 45 % du PIB et leurs disponibilités (M1) 11 % du PIB,

Graphique 3 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Le taux d’épargne du BEA est en train de remonter fortement (point noir du graphique 1).


L’Amérique est au bord du gouffre disent maintenant tous les journaleux et bonimenteurs qui accusent les Américains de ne pas dépenser leurs dollars, ce qui empêche l’activité économique de repartir !


La corrélation entre le taux d’épargne publié par le BEA (Personal Saving Rate, PSR) et les variations de M2 (d’une année sur l’autre) est effectivement très forte depuis une dizaine d’années,

Graphique 4 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.

(pour mieux faire apparaître cette corrélation sur ce graphique 4, les chiffres des variations de M2 sont diminués de 4 points)


Cerise sur le gâteau : le revenu disponible (DPI) des Américains a atteint en mai un sommet historique de 77 % du PIB, ce qui signifie que les prélèvements obligatoires ne sont que de 23 % du PIB (contre un taux de 55 % pour la France d’après les statistiques de l’OCDE) grâce aux baisses d’impôts décidées par (les conseillers d’)Obama !

Graphique 5 :

 

Cliquer ici pour agrandir le graphique.


Que le président soit Républicain ou Démocrate, les Etats-Unis appliquent un capitalisme libéral bien ordonné avec un minimum de prélèvements obligatoires, ce qui leur permet de bénéficier d’un haut niveau de vie malgré une productivité horaire inférieure à celle des Français.


Pour faire repartir la croissance, il faut diminuer le taux des prélèvements obligatoires, ce que font les Américains, au lieu d’augmenter les dépenses publiques, ce que font les Français qui ne comprennent jamais rien aux problèmes économiques.

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